Les notes de Kings – Warriors (Game 7) : quand Stephen Curry prend feu, doit-on appeler le 18 ?

Le 01 mai 2023 à 02:12 par Clément Hénot

Stephen Curry Warriors
Source image : NBA League Pass

La meilleure période de l’année est enfin arrivée : les Playoffs ! Ce fameux moment où les ambiances se chauffent à blanc, où les défenses se resserrent et où les niveaux de jeu augmentent. C’est également le cas pour la Team Notes, qui a enclenché le mode postseason pour envoyer de la punchline à tour de bras. Vous êtes prêts ? Nous non plus.

Quand Stephen Curry sort un match comme ça, il y a trois choses à faire : se mettre au sol en boule, essayer de ne pas pleurer, et, enfin, pleurer très fort. Hier le Chef a écœuré le Golden 1 Center en plantant 50 points, soit le record pour un Game 7 en Playoffs. Mais lui l’a fait à l’extérieur, c’est juste plus du jeu au bout d’un moment. Les Warriors de l’ère Curry n’avaient jamais été menés 2-0 en Playoffs, et ils ont réussi à surmonter ce déficit. Cette équipe a déjà fini le jeu, donc ils se lancent sur les quêtes annexes. Et à nous maintenant de noter tout ça.

# Sacramento Kings

Domantas Sabonis (6,5) : au royaume des aveugles, les borgnes sont rois. Telle est la phrase que l’on pourrait prononcer concernant le match du fiston d’Arvydas. Avec son œil gauche abîmé, il a tout de même livré la meilleure partie offensive de son équipe, mais avait visiblement parié que Kevon Looney prendrait plus de 20 rebonds.

Keegan Murray (4) : c’était un tout petit peu mieux sur la fin, mais malheureusement, Keegan le newbie a manqué d’expérience pour faire pencher la série pour Sacramento. Bah bravo Murray.

Harrison Barnes (3,5) : face à son ancienne équipe, Harrison Barnes aurait pu jouer l’ex toxique qui pourrit la vie, mais il a plutôt décidé de se cacher, de bloquer tous les réseaux et se faire tout petit. Soyez gentlemen, soyez comme Harrison (dans la vie de tous les jours, pas sur le terrain).

Kevin Huerter (3) : un match bien crade qui est venu ponctuer une série qui l’est tout autant, car le rouquemoute n’a jamais trouvé la mire. On dirait le joueur de DM3 qui se prend pour un canardeur parce que “un jour j’en ai mis 4” et qui dit toujours “j’annonce, le prochain c’est dedans”. Tu mens, Kevin.

De’Aaron Fox (5,5) : il a tout donné, mais visiblement, son doigt fracturé le gênait trop pour peser autant qu’il aurait voulu dans ce match. Gros respect à lui et à son équipe, mais le Renard a été obligé de rendre les armes. Les fautes n’ont pas aidé non plus.

Davion Mitchell (4) : seulement 8 minutes sur le parquet. Davion Mitchell a certes le métier le plus pénible du monde, qui est de défendre sur Stephen Curry chaud comme la braise, mais ce soir “Off-Night” était effectivement en RTT.

Malik Monk (5,5) : comme à son habitude, le MVP du Paris Game 2020 a sorti un match de farfadet cocaïnomane. Des gros shoots venus d’ailleurs, du hustle mais aussi de belles cagades et des choix étranges. Mais sans toutes ces bizarreries, serait-ce vraiment Malik Monk ?

Terence Davis (5) : une très bonne entrée en fin de premier quart-temps, mais a ensuite joué comme s’il se trouvait dans un playground sous la pluie et qu’un recruteur des Lakers allait passer pour lui faire signer un contrat. Errance Davis.

Trey Lyles (5,5) : un pur apport en sortie de banc avec du rebond et quelques points. Lyles, qui rit sort. Pour ça qu’il a eu plus de temps de jeu aussi.

Chimezie Metu (4) : rentré juste pour faire un rubiks cube.

Kessler Edwards (4) : à partir du moment où tu fais rentrer un type en chaussures roses, c’est que t’es sur NBA 2K sur My Player, pas vraiment en Playoffs.

Alex Len (4) : quasiment pas de temps de jeu aujourd’hui. Alex La Haine.

PJ Dozier (5) : quatre shoots pris en deux minutes, PJ Dozier était au buffet à volonté ce soir, et il a bien rentabilisé son temps de jeu.

# Golden State Warriors

Kevon Looney (21) : 21 (vingt et un) rebonds pris par Wilt Chamberlain Kevon Looney sur ce match, il a fait plus que le taf et offert un nombre incalculable de munitions à ses frères d’armes. Un personnage de GTA qui se balade avec 2500 chargeurs dans ses poches.

Draymond Green (6,5) : toujours aussi polyvalent, Draymond le molosse peut dépanner une voiture, allumer un barbecue, faire une coupe de cheveux et démonter un manège, le tout avec un cure-dent.

Andrew Wiggins (4) : la saison des vendanges est déjà ouverte en Californie tant le Canadien a laissé de points en route, que ce soit à 2-points, 3-points ou aux lancers.

Klay Thompson (3,5) : un pourcentage affreux au shoot qui n’est pas sans rappeler les heures sombres de Tony Allen. Il était laissé libre par les Kings et ça ne l’a pas empêché d’envoyer de grosses tranches de pain de campagne. A moins que ce ne soit Dawson Gurley, célèbre sosie du Splash Bro, qui ait fait lever son interdiction de stade à vie.

Stephen Curry (50) : soit la note qu’aurait dû avoir Aaron Gordon à ses derniers dunks en 2016 et 2020. Mais là n’est pas le sujet, car Stéphane est un grand malade, et c’est de LUI dont il est question. Lui qui a dû provoquer des claquages au Golden 1 Center à force de faire serrer le derche aux fans des Kings et qui continuait d’envoyer des step-backs à 2km du panier juste pour flex alors que les Warriors avaient 200 points d’avance. Le boss de fin, tout simplement, imaginez s’il avait une tête de méchant.

Jordan Poole (5) : Jordan semble vouloir prendre une décision correcte en attaque quand les Poole auront des dents. Celui-ci doit être sacrément édenté car sa prestation offensive était du genre craignos. Pour l’instant, en Playoffs, c’est environ 10 millions le point par match. Les séquelles de la mandale mangée par Draymond ?

Moses Moody (5,5) : une entrée pleine d’énergie et de bonnes intentions. Une Vodka Red-Bull en boîte de nuit.

Gary Payton II (4) : le braquage du siècle. Il gagne le titre avec les Warriors, signe chez les Blazers pour l’argent, et revient quelques mois plus tard avec un salaire de ministre et un climat de springbreak. Aujourd’hui, il était clairement là pour le tourisme.

Donte DiVincenzo (5,5) : un shoot de loin marqué, et c’est à peu près tout pour Donte DiVincenzo. “Vincenzo”.

Jonathan Kuminga (5) : qu’est-ce qui est jaune et qui attend de marquer son premier panier dans ce match ?

Score final : 120 à 100 pour des Warriors qui ont mis le pied au plancher en deuxième mi-temps pour disposer de Kings qui ont clairement manqué d’expérience mais qui ont appris. Malheureusement, l’électricité a été coupée à Sacramento, qui s’endormira sans sa lumière violette ce soir. La faute à un insolent Stephen Curry, on tenait à vous le rappeler.