Le Thunder aurait promis à Jabari Smith Jr de le choisir en deuxième : “ses jambes tremblaient, il retenait ses larmes”

Le 16 févr. 2023 à 11:58 par Nicolas Vrignaud

Jabari Smith Jr. 24 juin 2022
Source : NBA League Pass

Oh wow. Après trois mois et demi passés en NBA, Jabari Smith Jr s’est ouvert sur son début de carrière… mais aussi sur sa draft, et c’est là que ça devient intéressant. Selon le rookie, une promesse du Thunder lui avait été formulée : celle de le sélectionner en numéro 2. Devant l’appel d’Adam Silver pour Chet Holmgren, le joueur s’est effondré. En même temps, vu le bazar actuel à Houston, il y avait peut-être de quoi tirer la tronche. 

Alors ça, c’est du croustillant. Dans un gros article de Marc J. Spears sur l’arrivée de Jabari Smith Jr en NBA, le joueur et son papa ont livré pas mal de confidences sur le soir de la Draft 2022. Le journaliste a ainsi eu l’opportunité de leur demander quelles étaient leurs impressions au fil de la soirée. Avec une très grosse information : selon les deux invités, Jabari aurait reçu une promesse du Thunder concernant une sélection à la deuxième place de la cuvée. L’histoire réelle, vous la connaissez : c’est Chet Holmgren qui a rejoint Oklahoma City, devant les yeux d’un Jabari alors au bout de sa vie.

“Ils ont appelé Chet Holmgren, et il a craqué. Ses jambes ont commencé à trembler. Je l’ai regardé, il était presque en larmes. J’avais oublié qu’il m’avait dit qu’OKC lui avait promis de le drafter, donc j’ai du me taire à ce propos. Je lui ai dit ‘Eh, tu fais quoi ? Illumine moi ce visage mec. T’es bien, t’es bien’ Vous savez, la caméra était à notre table…” – Jabari Smith Sr

Pour un gamin de 19 ans qui débarque juste dans un monde qui peut parfois ressembler à un lagon rempli de requins, il n’est pas étonnant d’avoir une réaction de ce genre. Pour autant, l’angoisse et la peine ont vite été balayées car moins de cinq minutes plus tard, il devenait un joueur des Rockets… et un numéro 3 de Draft.

“Les gens autour de moi me l’ont rappelé : tu es toujours le troisième choix de la Draft. Mon père m’a dit : ‘Tu manquerais de respect à ton parcours en ayant quelque forme de ressentiment à propos de ta Draft. C’est le meilleur jour de ta vie, profite’ ” – Jabari Smith Jr

Son papa fait partie de ces gens qui ont été là pour rassurer le fiston. Les mots employés sont d’une belle sagesse : gamin, t’es un joueur NBA. Réalise les efforts que tu as fait pour en arriver là et savoure.

“Tu as accompli quelque chose que beaucoup de gens n’accompliront jamais, et c’est de rejoindre la NBA” – Jabari Smith Jr.

Toujours très proche du daron, Jabari Smith Jr a fait depuis le deuil de ce cours instant. Allez, on en place une : peut-être avait-il lu l’avenir et vu le ramassis de purin qu’allaient proposer les Rockets cette saison, franchement ça donne envie de chialer. Toujours est-il qu’aujourd’hui Jab’ représente Houston et fait son bout de chemin dans la ligue.

Avec 11,4 points, 7 rebonds et 1,2 passe de moyenne, c’est certes moins reluisant que Paolo Banchero… mais au vu du niveau de jeu proposé par les Fusées, c’est très correct. Sélectionné au All-Star Game pour participer au Rising Star Challenge mais aussi au Skills Challenge, son père met finalement l’accent sur le fait de vivre l’expérience à fond.

“Il se met une pression de dingue car il veut vraiment être bon. Je veux juste qu’il profite de lui pour une fois. Il a passé la première moitié de sa saison rookie a essayer d’exister en tant que numéro 3 de Draft tout en étant la cinquième, sixième option de son équipe. Donc ce n’est pas trop fun. Dans les systèmes, il n’a rien de conçu pour lui. C’est dur d’exister quand on n’est pas dans une position pour exister. Donc, je veux qu’il aille au All-Star Game et pour une fois cette saison, qu’il puisse sourire et prendre du plaisir” – Jabari Smith Jr

Bon sang, ça donnerait presque envie d’aller à Houston pour faire un câlin de réconfort à ce bon Jabari. On l’admet d’ailleurs sans mal, le garçon est livré à lui-même dans la plupart des systèmes d’attaque des Fusées, et doit s’amener tout seul le jeu. Prendre ses clics et ses clacs, se barrer à Salt Lake City le temps d’un weekend, ça peut donc ne faire que du bien au bonhomme. Enjoy !

Source : Marc J. Spears via andscape.com