Anthony Davis voulait jouer 82 matchs cette saison : au bout de 10 jours, on peut déjà envoyer l’objectif à la corbeille

Le 30 oct. 2022 à 13:27 par Bastien Fontanieu

anthony davis pelicans
Source image : nba league pass

C’était un des grands espoirs de cette saison, une des grandes interrogations de l’année à venir : est-ce que ce bon Anthony Davis peut tenir toute une campagne sans que son corps ne lâche ? Si cela ne fait que 10 jours que la partie a commencé, les premiers signes sont loin d’être rassurants concernant l’intérieur des Lakers.

Un jour, promis, on aura de bonnes nouvelles à donner aux fans des Lakers.

Malheureusement, ce jour n’est pas arrivé, et en ce sacro-saint dimanche 30 octobre 2022 les perspectives ne sont pas joyeuses à Los Angeles.

Aucune victoire au compteur, des histoires quotidiennes autour de Russell Westbrook, Rob Pelinka, LeBron James et compagnie, un clair manque de shooting et des Kings qui ont même remporté leur premier match de la saison hier soir : c’est le noir complet dans une franchise pourtant habituée à vivre dans l’or et le violet. Au milieu de ce marasme ? Anthony Davis, la clé de la réussite côté Lakers, qui varie entre le prometteur et l’inquiétant, le dominateur et le frustrant.

Si on regarde les chiffres ? Difficile de pointer le monosourcil du doigt. Près de 24 points, 10 rebonds, 2 passes, 2 contres et 3 interceptions de moyenne, c’est du solide. On a envie de pointer cet horrible 19% de réussite à trois points en sachant que le phénomène prend près de 3 tirs du parking par match, mais ne chargeons pas trop la mule non plus. AD a répondu numériquement présent, sans asseoir sa domination sur le jeu pour autant. Le problème ne se situe pourtant pas là. Il est bien avant le terrain, devant cette interrogation qui plane au-dessus des fans des Lakers depuis la bague remportée dans la bulle d’Orlando.

Est-ce qu’Anthony Davis peut tenir toute une saison sans se blesser ?

C’était justement le point sur lequel le garçon s’exprimait lors du Media Day des Lakers, promettant de faire de son mieux pour participer à un maximum de matchs.

Allie Clifton: “Any personal goals for you going [into this season]?”

Anthony Davis: “As much as I can, play all 82 [games], and then get back to the level of basketball that I know I’m capable of playing which is being elite and dominant.”pic.twitter.com/EJAVrtQfjD

— ClutchPoints (@ClutchPointsApp) September 26, 2022

Mon objectif personnel numéro 1, c’est de participer aux 82 matchs de la saison régulière, du moins le plus possible. Mon objectif numéro 2, c’est rejouer au niveau de basketball auquel je suis capable de jouer.

Well, pour jouer au niveau qu’on lui connaît, Anthony Davis doit… être sur les parquets.

Et avec une première absence contre Minnesota ce vendredi soir (blessure au dos), les premiers soupirs ont été entendus dans la cité des anges.

Objectif 82 matchs : enterré d’entrée.

D’emblée, on a envie de dire : est-ce trop tôt pour soupirer ? Ne faut-il pas donner du temps à AD, puisque la saison sera longue ?

Et en même temps, on a envie de dire… non. On a envie de dire que si LeBron et ses 16 000 000 de minutes en carrière ne l’empêchent pas de participer aux 5 premiers matchs de la saison à bientôt 38 ans, alors il n’y a plus d’excuses. On a envie de dire que si les Lakers étaient à 5 victoires pour 0 défaite, ce serait l’occasion de se reposer en effet, sauf que ce n’est pas le cas bien au contraire. On a envie de dire, évidemment qu’on ne souhaite que la santé à Anthony Davis, la solidité et le plaisir de jouer sur les parquets, mais où va-t-on si cette pente démarre déjà au bout de 10 jours de compétition ?

AD est un joueur extraordinaire lorsqu’il est à 100% sur les parquets, une bête de polyvalence et d’intelligence, capable de défendre sur 5 postes et de punir en attaque dans tous les recoins du parquet. Mais plus on avance, et plus on se demande si ce joueur doit être rangé dans la case de la nostalgie. Seulement 40 matchs joués la saison dernière, seulement 32 la saison précédente, et après tout un été de repos sans Playoffs ni préoccupation nationale, les premières galères d’infirmerie tombent en octobre ?

Si ça se trouve, cette simple galère au dos sera bientôt oubliée, et Anthony Davis participera à 75 matchs de la saison en retrouvant son niveau de superstar d’antan. C’est tout ce qu’on souhaite, et c’est tout ce qu’on lui souhaite. Mais si ça se trouve, cette simple galère au dos sera le premier tiret d’une liste qu’on connaît déjà tristement, celle des saisons d’AD oscillant entre la présence et l’absence, entre les promesses et les déceptions.

Pour la plupart des joueurs présents en NBA, une absence d’un soir est anecdotique. Mais pour Anthony Davis, déjà absent et incertain ce soir contre Denver ? Ce n’est plus anecdotique. En priant tous les dieux de la santé, on suivra de très près ce dossier…