EuroBasket 2022 – preview France – Italie : un quart de finale explosif, rendez-vous à 17h15 pour bouter la botte hors de Berlin

Le 14 sept. 2022 à 07:03 par Giovanni Marriette

Evan Fournier 13 septembre 2022 équipe de France
Source : FIBA

On aurait pu ne pas y être. On aurait DU ne pas y être. Menée de deux points à douze secondes de la fin de son huitième de finale face à la Turquie, des Turcs qui avaient alors deux lancers et la possession derrière, l’Équipe de France s’est finalement tiré d’un bourbier qui semblait irréversible. Un signe que cette équipe possède une bonne étoile ? Mouais, l’occasion, surtout, de prouver tout à l’heure que l’EDF est à sa place en quarts, et si possible en demi-finale de cet Euro. Voisins italiens ramenez vos fraises, et que la fête commence.

Ce n’est pas forcément le quart de finale auquel on s’attendait, mais ne croyez surtout pas que ce sera une partie de plaisir. Si les Italiens ont battu la Serbie en huitièmes de finale ? C’est que l’Italie est en 2022 une meilleure équipe de basket que la Serbie. Point. Punto. On part donc sur un combat terrible qui s’annonce tout à l’heure à 17h15, entre deux équipes qui ambitionnent clairement un peu plus qu’un beau parcours se terminant en quarts. En ce qui concerne l’Équipe de France ? Oh, on sait à peu près à quoi s’en tenir, et on commence à connaitre par cœur les points forts et les points faibles du squad de Vincent Collet. Le souci des débuts de match semble avoir été résolu depuis que la paire Andrew Albicy / Terry Tarpey fait les poches des adversaires au premier quart-temps, et le principal problème à régler pour les Bleus est aujourd’hui de réduire au plus vite le nombre de ballons rendus à l’adversaire. Trop de déchets, les Bleus sont l’équipe qui perd le plus de ballons depuis le début de l’Euro, et si l’absence de Nando De Colo fait très mal à la mène il faudra résoudre ce problème aujourd’hui et dès l’entre-deux. La bonne nouvelle c’est qu’en attaque l’EDF monte en puissance et a toujours marqué plus de points que lors du match précédent, et si le roster manque d’un véritable chef d’orchestre ils sont néanmoins nombreux dans ce groupe à pouvoir prendre le lead selon les circonstances. On pense à un Rudy Gobert parfois en difficulté mais qui a montré sur quelques séquences qu’il était un point d’ancrage obligatoire, même en attaque, on pense évidemment à Evan Fournier et Thomas Heurtel, mais aussi à un Guerschon Yabusele aux responsabilités décuplées sur cet Euro.

En face ? Oh bazar, des Italiens dans un mood incroyable après avoir sorti les Serbes et portés par un gourou incroyable sur le banc. Gianmarco Pozzecco, figure bien connue du basket transalpin, pousse actuellement un groupe qui semble n’avoir peur de rien et sûrement pas d’une Équipe de France passée par quatre autoroutes et neuf départementales pour rallier les quarts. Danilo Gallinari absent, les chances italiennes prenaient alors un peu de plomb dans l’aile mais un incroyable Simone Fontecchio porte la Squadra sur ses épaules depuis dix jours et toute une floppée de snipers a décidé de prendre un coup de chaud au même moment. Marco Spissu, Achille Polonara, l’intérieur fuyant Nicolo Melli au sommet de son art ou encore Stefano Tonut ou Alessandro Pajola, tous sont capables de se transformer en J.R. Smith à n’importe quel moment. Nico Mannion est dans le coin aussi et Gigi Datome surveille toute la bande du haut de ses 34 printemps, et sans trop se mentir on sent que la victoire en huitièmes a débloqué quelque chose dans un groupe qui vit et qui meurt par le shoot. Il faudra donc défendre le plomb, anticiper la défense sur les écrans et ne surtout pas laisser les Italiens s’installer, sous peine de se prendre une volée de plombs dont on ne se remettrait pas.

Les rosters 

France : Andrew Albicy, Moustapha Fall, Evan Fournier, Rudy Gobert, Thomas Heurtel, Timothe Luwawu-Cabarrot, Theo Maledon, Amath M’Baye, Elie Okobo, Vincent Poirier, Terry Tarpey, Guerschon Yabusele

Italie : Tommaso Baldasso, Paul Biligha, Luigi Datome, Simone Fontecchio, Amedeo Tessitori, Nico Mannion, Nicolo Melli, Alessandro Pajola, Achille Polonara, Giampaolo Ricci, Marco Spissu, Stefano Tonut

Le parcours des deux équipes

  • France – Allemagne : 63-76
  • France – Lituanie : 77-73
  • France – Hongrie : 78-74
  • France – Bosnie : 81-68
  • France – Slovénie : 82-88
  • France – Turquie : 87-86
  • Italie – Estonie : 83-62
  • Italie – Grèce : 81-85
  • Italie – Ukraine : 73-84
  • Italie – Croatie : 81-76
  • Italie – Grande-Bretagne : 90-56
  • Italie – Serbie : 94-86

Pas de Nicolas Batum ni de Nando De Colo côté Français, pas de Danilo Gallinari ni de Francesco Totti pour les Italiens, mais deux équipes à leur place en quarts et qui tenteront d’aller rejoindre – probablement – la Slovénie en demi-finale. 17h15 le temps s’arrête, y’a plus de voisin y’a plus rien, sus aux Italiens.