EuroBasket 2022 : l’Italie reste l’Italie, à savoir une équipe qui va bombarder de loin et emmerder tout le monde

Le 23 août 2022 à 12:49 par Giovanni Marriette

Italie 23 août 2022
Source image : FIBA

Ding-dong, il est l’heure de plonger sans masque ni tuba dans la grande piscine de l’EuroBasket 2022, et aujourd’hui on vous présente une équipe et non des moindres : l’Italie. Les Transalpins qui joueront sans l’attraction du futur Paolo Banchero qui a d’autres chats à fouetter, mais qui évolueront à domicile sur la phase de poules et qui présenteront une fois de plus une armée de pistoleros prêts à faire craquer n’importe quelle défense un peu trop endormie. Objectif quarts de finale… minimum pour Simone Fontecchio et ses potos ?

Le background international

Les Italiens ont connu plusieurs périodes de bonheur sur la scène internationale, en zappant volontairement une époque où les dinosaures étaient encore sur Terre. Dans les années 80 avec une médaille d’argent aux Jeux et un titre européen en 1983, dans la fin des années 90 avec en cadeau final un nouveau sacre lors de l’Euro 99, puis quelques années plus tard avec la belle histoire olympique d’Athènes, terminée dans les pas des Argentins avec une nouvelle médaille d’argent. C’est pas “fou” sur un demi-siècle du basket mais c’est déjà mieux qu’une très grande partie de la concu, grâce à un basket italien qui se reconstruit sans cesse pour rester à la page.

Le roster 2022 

  • Tommaso Baldasso
  • Paul Biligha
  • Luigi Datome
  • Simone Fontecchio
  • Nico Mannion
  • Nicolo Melli
  • Alessandro Pajola
  • Achille Polonara
  • Giampaolo Ricci
  • Marco Spissu
  • Amedeo Tessitori
  • Stefano Tonut

Un leader finalement forfait (Danilo Gallinari), un Luigi Datome toujours présent pour rentrer ses tirs et ouvrir grand sa bouche pendant 25 minutes, et un ensemble homogène et surtout habitué à jouer ensemble ce genre de compétition. On surveillera notamment le neo-Jazz Simone Fontecchio et le sniper Achille Polonara, l’ancien joueur des Warriors Nico Mannion – qui vient de passer une année bien compliquée entre le COVID et la défense de l’EDF lors des derniers Jeux Olympiques – et l’intérieur shooteur Nicolo Melli, alors que Stefano Tonut nous fait penser à Homer Simpson et que Marco Spissu a un blaze de charcuterie corse.

Le joueur à suivre

On aurait très bien pu vous parler de Simone Fontecchio tiens, déjà parce qu’il vient de signer en NBA, mais aussi parce que le garçon avait tout de même envoyé quasiment 20 pions de moyenne lors des derniers Jeux. Mais cette fois encore on préfèrera mettre le focus sur un visage qu’on connait par cœur, celui de Danilo Gallinari. Devenu une infâme bille en défense mais toujours aussi glacial en attaque malgré sa lenteur, le Dan a par contre dans sa botte (l’Italie, la botte, bref) à peu près tout les moves offensifs existants, sauf bien sûr le rider et le windmill. Référence au pays et dans toute l’Europe, Danilo vient de rejoindre le banc des Celtics et aura à coeur de montrer à ses employeurs qu’il est toujours vert (…) pour l’une de ses dernières grandes compétitions internationales avec la Squadra. Coupe du Monde en 2023 (si l’Italie y participe), Jeux en 2024 (si l’Italie y participe), et direction un EHPAD dans la plaine du Pô ?

Update : all-in sur Simone car Danilo Gallinari sera finalement absent lors de l’Euro.

Cinq matchs à la maison puis le rêve est permis ?

Fait non-négligeable, l’Italie jouera donc ses cinq matchs de poule à domicile, non loin de Milan, non loin d’Olivier Giroud. Autre info utile ? Trois des cinq adversaires de l’équipe de ce beau moustachu de Meo Sacchetti (lui-même champion d’Europe en l’an de grâce 1983) semblent être des nations “très prenables”. L’Estonie est l’équipe la moins bien classée de cet Euro au ranking FIBA, l’Ukraine a comme leader Alex Len, la Grande-Bretagne préfère le foot et la bière, et la première place de ce groupe pourrait (devrait ?) donc se jouer entre l’Italie, la Grèce et la Croatie, si tant est que Mario Hezonja ne se prenne pas pour le sauveur. Derrière ? On quitte Milano pour Berlino et on croise en huitièmes avec le groupe de la Serbie (merci les gars de ne pas finir quatrièmes), et donc des adversaires potentiels comme la Pologne, la République Tchèque (attention danger), la Finlande ou Israël. De quoi ambitionner – au moins – un quart de finale sans trop se la raconter, et attention derrière car les matchs couperets portent bien leur nom et cette équipe italienne semble avoir le profil idéal pour créer la surprise grâce à une propension à allumer à 3-points jusqu’à ce que mort s’en suive, notamment pour combler un déficit de taille devenu spécialité locale depuis des décennies. En clair, pour stopper l’Italie il faudra un extincteur, mais ça devrait se trouver, n’est-ce pas Monsieur Batum.

Le programme 

  • 2 septembre (21h) : Italie – Estonie
  • 3 septembre (21h) : Italie – Grèce
  • 5 septembre (21h) : Italie – Ukraine
  • 6 septembre (21h) : Italie – Croatie
  • 8 septembre (21h) : Italie – Grande-Bretagne

Attention l’Italie, et ce n’est pas Raymond Domenech qui vous dira le contraire. Toujours présente ou presque dans les grands rendez-vous, la Squadra vole sous le radar mais garde quelques atouts dans sa manche pour surprendre le jour venu. Rendez-vous en quarts pour tenter le braquage ?