Jayson Tatum a activé le mode superstar : 50 points, énorme win face aux Nets, et un Game 4 qui s’annonce… croustillant

Le 29 mai 2021 à 07:13 par Giovanni Marriette

Jayson Tatum 29 mai 2021
Source image : YouTube

Il va bien falloir, à un moment donné, se rendre compte de la chance qui nous est offerte de pouvoir profiter des ces gars-là. On ne parle évidemment ni de Kemba Walker ni de Joe Harris mais bien de ces cinglés du ballon que sont James Harden, Kevin Durant et Jayson Tatum, auteurs cette nuit et à eux trois de… 130 points. Combieeeeeeen ? Oui madame, oui monsieur, 130 points, dans un match de Playoffs.

La boxscore de cette douceur du samedi c’est juste ici

Il y avait urgence pour les Celtics. Urgence car la victoire cette nuit était obligatoire, faute de quoi cette série aurait eu toutes les chances de se terminer très vite, puisque l’on rappelle cette stat utile : parmi les équipes menées 3-0 dans l’histoire, environ zéro a fini par se qualifier. Retour au Garden pour siffler Kyrie Irving se redonner un peu de confiance, besoin – surtout – essentiel de gagner pour ne pas mourir, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’au final la mission est réussie et dans les grandes largeurs. 

Et pourtant, ce match aurait pu être bien différent car dès l’entame, les Nets envoyaient un message clair. A peu près 120% de réussite au tir sur les premières possessions, James Harden qui annonce la couleur et Joe Harris qui prend l’aspiration, 19-4 Nets et l’on se dit alors que ces mecs-là sont tout simplement trop forts, point, à la ligne. Mais ce serait minimiser l’utilité du cœur et des tripes de ces C’s, pas leurs plus grandes qualités cette saison pourtant, car après ce faux départ digne de Jon Drummond, Marcus Smart, Jayson Tatum et un Tristan Thompson très actif vont finalement ramener la Green Nation très vite dans le match. 19-4 Nets ? 33-32 Celtics, chouette on a un match. Un match qui sera ensuite rythmé par les performances de quatre hommes côté Boston. Evan Fournier tout d’abord, honneur à la rase campagne française, un Vavane en difficulté en première mi-temps car il ne voit jamais le ballon, mais beaucoup plus efficace en deuxième avec au final une fiche à 17 points à 4/7 du parking notamment. Tristan Thompson ensuite, un Playoffs TT à des années lumière du TT de la régulière, un TT dominant les débats dans la raquette grâce à son énorme popotin, son sens du rebond et une rage de vaincre qui le symbolisent tant. Puis il y a ce déglingué de Marcus Smart, incroyable de volonté et de QI basket en défense, jamais rassasié tant que l’adversaire n’est pas à terre, jamais content tant que les naseaux de sa match-up ne fument pas, et qui, ce soir, a eu la douce idée de contribuer également en attaque avec quelques missiles bienheureux du parking.

Trois mousquetaires auxquels il faut évidemment rajouter le D’Artagnan du jour

Un D’Artagnan qui ne fut pas Kemba Walker, absolument cradingue du début à la fin avec une cavalcade de tris forcés et de décisions douteuses, un Kemba à la rue total et qui a heureusement pu compter sur… Jayson Tatum. Un Jayson Tatum incroyable, un Jayson Tatum incandescent, auteur de 21 points à la mi-temps, auteur de 19 puntos dans le seul troisième quart, plantant tout au long de la nuit des tirs énormes de tous les coins du terrain et finalement propriétaire d’une fiche quasiment all-time de… 50 pions. Ouche. 50 points, 6 rebonds, 7 passes, 2 steals et 1 contre, à 16/30 au tir dont 5/11 de chez le coiffeur et 13/15 du point de pénaltoche, et une impression de zénitude maximale, l’impression que le garçon aurait pu planter pendant des heures. Une perf historique pour un gamin de 23 ans on le rappelle, et une perf utile car en face, comment dire… deux hommes avaient également sorti comme à leur habitude l’artillerie lourde. Kevin Durant, auteur de 39 pions, 9 rebonds et 4 steals, à 13/24 au tir et dans la plus grande tradition durantienne, et surtout James Harden, brûlant en début de match, chaud-tiède pendant un temps et de nouveau fumant en fin de match. 41 points, 7 rebonds et 10 passes pour le barbu, à des pourcentages défiant l’apesanteur et donc Calogero, 80 points donc pour le duo magique quand dans le même temps Kyrie Irving cogitait probablement trop, et pendant qu’un certain JT se chargeait de rappeler à son public que ce ne sont pas les premiers James ou Kevin venus qui lui font peur.

Au final ? Une victoire arrachée 125-119 mais somme toute très logique, dans un match qui aura également vu les C’s perdre Robert Williams III sur blessure, ça c’est moche, mais qui aura surtout vu les joueurs de Boston réagir et c’est tout ce qu’il fallait. La prochaine échéance ? Dimanche soir, toujours à Boston, pour un Game 4 qui sentira la poudre. En cas de victoire de Brooklyn la porte vers les demis de conf s’ouvrira bien en grand, et en ca de récidive des Celtics le doute pourrait presque s’installer dans la tête des hommes de Steve Nash. C’est pas sûr hein, mais on a… peut-être une série.