Derrick Favors entre dans le Top 10 des scoreurs all-time du Jazz : habitué à bosser dans l’ombre, D-Fave mérite bien un peu de lumière

Le 09 avr. 2021 à 13:35 par Nicolas Meichel

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Ce n’est pas forcément l’exploit du siècle mais ça reste un exploit. La nuit dernière face aux Blazers, Derrick Favors est rentré dans le Top 10 des meilleurs scoreurs de l’histoire du Jazz. Et ça, ça vaut bien quelques applaudissements pour l’intérieur vétéran. 

Derrick Favors n’a jamais été reconnu comme étant un gros scoreur en NBA. Il n’a jamais atteint les 17 points de moyenne durant sa carrière et tourne globalement en 11 points – 7 rebonds depuis son arrivée dans la Grande Ligue en 2010. Mais quand on est attaché à une équipe, qu’on enchaîne les saisons au sein de cette dernière et qu’on apporte une contribution solide soir après soir, on peut grimper les échelons et se faire une place dans l’histoire de sa franchise. C’est donc ce que vient de faire D-Fave. Auteur de 7 points et 5 rebonds lors de la victoire d’Utah contre Portland la nuit dernière, le pivot de 29 ans s’est incrusté dans le Top 10 des scoreurs all-time du Jazz. C’est à travers un lay-up dans le troisième quart-temps que Favors a dépassé l’ancien intérieur Mehmet Okur. 7 257 points en carrière sous le maillot d’Utah pour Derrick, 7 255 pour Mehmet. Comment on dit “désolé” en turc ? Okur dans le rétro, Derrick Favors peut espérer continuer son ascension, même s’il ne tourne qu’à 5,8 points par match cette année en sortie de banc. Le prochain sur la liste n’est en effet pas si loin puisqu’il s’agit de Deron Williams, qui a inscrit 7 576 points sous le maillot des Mormons. On peut dire ce qu’on veut de D-Will mais le dépasser dans l’histoire du Jazz, c’est quand même quelque chose vu le niveau qu’il possédait à Utah avant qu’il ne décide de prendre un abonnement au kebab du coin.

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— utahjazz (@utahjazz) April 9, 2021

“Quand on m’a dit ça [le fait d’être dans le Top 10 des scoreurs, ndlr.], j’étais du genre, ‘Wow, je suis dans le Top 10 des scoreurs de la franchise’. C’est une bénédiction. Je n’y avais jamais pensé en arrivant en NBA ni même cette année.”

– Derrick Favors

Une belle récompense pour celui qui est mine de rien devenu un visage de la franchise ces dernières années. Quand vous passez une décennie dans la même équipe, vous commencez à faire partie des meubles. Même s’il a été drafté par les New Jersey Nets (il a fait partie du trade de Deron Williams en 2011) et qu’il a passé une saison chez les Pelicans de la Nouvelle-Orléans l’an passé, Derrick Favors est synonyme du Jazz. Il a vécu beaucoup de choses, il a connu les hauts et les bas de la franchise sur la décennie 2010 et il a surtout participé au retour d’Utah parmi les équipes qui comptent à l’Ouest depuis l’arrivée de Quin Snyder en 2014. De Gordon Hayward à Donovan Mitchell en passant par Rudy Gobert, D-Fave était – et est toujours – une figure stabilisatrice de la franchise, malgré un rôle qui a commencé à diminuer avec notamment l’ascension de Rudy. Également dans le Top 5 de la franchise au nombre de rebonds en carrière (quatrième avec 4 527 prises sous le maillot du Jazz) et dans le Top 10 aux contres (823) et au nombre de matchs joués avec Utah (626), Favors mérite un peu de lumière, lui qui a l’habitude de faire le boulot dans l’ombre. Précieux dans un vestiaire, solide dans la raquette des deux côtés du terrain, vrai pro et pas du genre à se laisser marcher sur les pieds, Derrick représente assez bien le basket made in Utah, et c’est sans doute pour ça qu’il est autant apprécié à Salt Lake City.

Derrick Favors vient de solidifier encore un peu plus sa place dans le cœur des fans du Jazz. Et après avoir coché cette nouvelle case, il veut désormais marquer l’histoire de sa franchise en Playoffs en allant plus loin que les demi-finales de Conférence Ouest, un stade que n’a pas dépassé Utah depuis 2007.

Source texte : @utahjazz