Les Raptors se trouent encore face aux Pistons : attention, le virage entre démarrage attendu et saison ratée n’est plus très loin

Le 30 mars 2021 à 05:12 par Giovanni Marriette

Nick Nurse 22 août 2020
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Depuis le 24 février, date d’anniversaire de mon petit cousin Louis, les Raptors affichent donc un bilan de deux victoires et… quatorze défaites. 2-14 et vous avez bien lu. Débandade, glissade, crise, on part aujourd’hui dans un champ lexical que Nick Nurse et ses hommes auraient probablement aimé éviter tout en se posant cette question devenue inéluctable en cette douce arrivée de printemps : la saison des Raptors est-elle sur le point – déjà – de prendre une tournure définitivement catastrophique ?

La boxscore maison, c’est juste ici

Ce match face aux Pistons aurait pu agir comme une bouffée d’air frais, quelques jours après une trade deadline qui avait vu Norman Powell être remplacé par Gary Trent Jr. et Rodney Hood mais qui avait surtout vu Kyle Lowry rester en ville, détail non-négligeable lorsque l’on souhaite, apparemment, entamer un run pour raccrocher le wagon des Playoffs. Kyle Lowry, Pascal Siakam, Fred VanVleet, OG Anunoby, Chris Boucher, Gary Trent Jr., ça manque de viande tout ça, cette nuit encore d’ailleurs, mais allons bon, le roster semble tout de même assez talentueux pour gagner de nouveau des matchs de basket, en tout cas plus que celui de l’ancien coach maison Dwane Casey, qui recevait cette nuit avec ses Pistons quelques uns de ses anciens poulains. 

Et pourtant.

Et pourtant comme le disait Charles Aznavour, petit par la taille mais immense par le talent comme le disait mon ancien patron d’apprentissage, et pourtant les tous jeunes Pistons ont pris le problème à bras-le-corps et cette nuit c’est l’équipe qui en avait le plus envie qui a gagné : la leur. Saddiq Bey, Saben Lee, Hamidou Diallo ou Isaiah Stewart, palanquée de jeunes morts de faim qui n’en avait strictement rien à foutre des problèmes existentiels de leur adversaire du soir, et bien drivés par un Cory Joseph retrouvé en tant que directeur de colo. Quand Cory Joseph joue comme Magic Johnson c’est peut-être qu’il y a un souci en face et, en effet, cette fois encore les Raptors ont… lâché le match, tout simplement. Un début de rencontre à peine honnête, puis le craquage à partir du deuxième quart, 66 points encaissés face à une équipe de NCAA c’est moche, surtout quand – à la base – vos leaders sont censés être estampillés défenseurs féroces, surtout quand – à la base – votre coach est censé faire partie des spécialistes défensifs de la ligue. Quand ça ne veut pas ça ne veut pas et jamais les Dinos n’auront semblé cette nuit en mesure de contrecarrer les plans d’une équipe qui n’a eu qu’à ouvrir le paquet qui lui était offert, dans la joie et la bonne humeur comme souvent cette saison, tout le contraire des Raptors finalement. Au final ? Une défaite, une de plus et ça commence à faire beaucoup, et la dixième place (qualificative pour le play-in tournament) désormais à deux victoires devant avec cette troisième défaite de suite. En l’état ? Pas catastrophique car le talent à disposition de Nurse fera peut-être des Raptors une fausse bonne nouvelle pour son potentiel adversaire en play-in et/ou Playoffs. Si on gratte un peu ? Aucune certitude aujourd’hui de voir cette équipe faire un run pour rattraper, entre autres, des Bulls renforcés à la deadline, des Pacers solides collectivement, un Heat qui va probablement se remplumer et des Celtics pas à leur place non plus en ce moment.

Faudrait juste savoir ce qu’il se passe en fait. Il y a vingt mois les Raptors étaient sur le tout du monde et les voilà aujourd’hui incapables de monter sur une échelle à Tampa, malgré un effectif capable de beaucoup mieux. Alors c’est quoi le souci ? Nick Nurse ? Pascal Siakam ? Un roster qui penche trop vers les ailes et le backcourt ? No se comme dirait le petit péruvien dans Tintin et le Temple du Soleil, mais il va falloir réagir très vite car on est à deux doigts de passer dans la colonne trop tard.


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