Sekou Doumbouya efficace face aux Knicks : faut rien lâcher Sekou, y’a une belle gâche à prendre derrière Jerami “KD” Grant

Le 14 déc. 2020 à 05:43 par Giovanni Marriette

Sekou Doumbouya 14 décembre 2020
Source image : YouTube

A chaque nuit de pré-saison son focus français, et après les débuts officiels de Killian Hays ou ceux encore plus solides de Theo Maledon, c’est cette nuit Sekou Doumbouya qui est sorti de sa boîte pour réciter la Marseillaise en NBA. Un deuxième match encourageant pour le deuxième Frenchie de Detroit, mais il en faudra encore beaucoup plus pours s’extirper du bordel des rotations de Dwane Casey.

Ceux qui l’ont suivi de manière intensive (coucou) la saison dernière le savent dilettante et patapouf – c’est affectueux – de Sekou Doumbouya se cache un talent incroyable, porté par un body déjà parmi les plus intéressants de NBA. Cette nuit ? Sekou a profité de son deuxième match de pré-saison pour se dégourdir les jambes et le résultat fut diablement agréable à regarder. 23 points à 8/11 dont 2/4 de loin, 5 rebonds, 1 steal et 2 contres, et le trophée officieux de meilleur joueur des Pistons. Appliqué et réactif en défense comme sur ce contre sous-plafond sur Mitchell Robinson, en confiance en attaque grâce notamment à une belle relation avec Derrick Rose qui pourrait devenir une très belle plus-value en sortie de banc, le sophomore français a fait son match, prenant les offrandes avec délectation et les transformant le plus souvent en deux points faciles. Au poste 3 en relai de Jerami Grant notamment, Sekou aura fait admirer son physique sur ses drives et son adresse de loin, mais aussi sa concentration avec quelques coupes intelligentes, démontrant au moins autant son envie de bien faire que la sieste actuelles des défenses en NBA mais peu importe, le Doumbz a pris ce qu’il y avait à prendre et c’est bon pour la confiance.

Pour le reste ? On ne s’est pas fadé un Knicks-Pistons de pré-saison pour rien alors voici pêle-mêle ce qu’on a pu observer. Côté Detroit ? Un Killian Hayes qui construit pour sa part une belle relation avec… Blake Griffin, et un Kiki encore fâché avec son tir mais qui a cette fois-ci mis un peu plus d’ordre à la distribution. Ca vient, doucement. Blake Griffin qui continue d’ailleurs à jouer les capitaines parfaits même s’il décolle aujourd’hui autant que son meilleur ami de l’époque Zach Randolph. Pour celui censé prendre sa place bientôt afin de devenir le leader des Pistons, Jerami Grant, c’est un peu plus compliqué, tant l’ancien ailier des Nuggets semble aller un tout petit peu plus vite que la musique. Pas ou plus de défense, beaucoup de tirs forcés, et il faudra probablement quelques temps au freak  afin de comprendre que Jerami Grant ne s’écrit pas Kevin Durant. Pour le reste ? Quelques belles séquences défensives de Mason Plumlee, un Derrick Rose affreusement utile en attaque et un Josh Jackson qui prend et rentre ses tirs, alors que la nouvelle la plus dingue de la nuit est tombée en sortie de match : LiAngelo Ball fait ses valises avant même de les avoir ouvertes.

Pour les Knicks ? Du mieux par rapport au Game 1 de vendredi, malgré la défaite, comme quoi le score d’un match de pré-saison est horriblement inutile. R.J. Barrett a été beaucoup plus entreprenant, plus intéressant et surtout plus en réussite, Alec Burks a offert sa belle palette offensive, Julius Randle n’a pas défendu depuis trois ans et demi, Immanuel Quickley est tout foufou mais mérite d’être revu très vite, alors qu’Obi Toppin a paru un peu emprunté et a surtout envoyé des briques. Frank Ntilikina ? 12 petites minutes et un triple rentré aux forceps, ça va venir mais ça prend du temps.

Un partout balle au centre entre les Knicks et les Pistons, même si tout le monde s’en bat clairement les roustons. L’important reste de tester les gamins, les nouveaux aussi, et de remettre les anciens dans le bain avant le vrai début des choses sérieuses à partir du 22. Et vous savez quoi ? Si on peut avoir un Français qui cartonne tous les soirs, on ne va pas s’en priver.

Knicks stats 14 décembre 2020 Pistons stats 14 décembre 2020