Et maintenant… on fait quoi quand on est fan de NBA ? Une question flippante mais essentielle pour survivre

Le 13 oct. 2020 à 10:29 par Giovanni Marriette

nba game will begin shortly 13 octobre 2020
Source image : NBA League Pass

Réveil un peu brumeux ce matin. Heure de la sieste hier soir ? Comme d’habitude, 21h30 au lit car la nuit sera longue. Le réveil qui sonne à 1h, rien. Puis à 2h… rien. Puis à 3h, diantre, toujours rien. Game will begin shortly comme ils disent, mais “shortly”… c’est quand ? Car c’est désormais officiel depuis hier matin et le titre des Lakers, la NBA fait relâche après une saison 2019-20 incroyablement étrange. Et nous, dans tout ça ? Il va falloir nous réhabituer à une vie sans matchs, à une vie diurne, à un manque qui nous ronge, déjà.

La routine est habituellement plus que carrée. Petite sieste, une heure max sinon le réveil est brumeux, et tous devant l’écran du PC ou de la TV à partir de 1h. Puis les cernes s’oublient un temps, à mesure que les ballons rebondissent, à mesure que les pompes crissent sur les lattes brillantes des parquets, et ce jusqu’au petit matin où deux équipes s’opposent. La team chômage/vacances/RTT qui verra d’un sacré bon œil l’occasion de pouvoir se remettre au pieu quelques heures, et la team courage qui n’aura d’autre choix que de partir au boulot en cachant au maximum à son boss la fatigue due à une énième nuit blanche ou presque blanche. Voilà, ça c’est nos vies, très généralement d’octobre à juin, quand le destin ne s’occupe pas de brasser nos habitudes comme ce fut le cas en 2020. 2020, satané millésime bouchonné même si au final l’arrière-goût n’est pas si dégueu, un cru en tout cas différent d’absolument tous les autres, une bouteille attaquée il y a quasiment un an et tout juste terminée, la faute au MIP officieux de la saison 2019-20 : le COVID. Le mot “postponed” tout en haut de l’affiche en mars, un retour féérique mais étrange en juillet, et au final un feu d’artifice en plein mois d’octobre, alors que la saison… 2020-21 devrait logiquement reprendre en ces jours de brouillard. Pour ceux qui voudraient d’ailleurs revivre en quelques minutes le condensé de ce drôle d’exercice ? Ça se passe dans la vidéo ci-dessous, mode poils qui se hérissent activé :

A year unlike any other.

This was the 2019-2020 NBA Season ⬇️ pic.twitter.com/ECtafEley2

— Rob Perez (@WorldWideWob) October 12, 2020

Ça c’est pour le rétro, mais passons maintenant à notre avenir proche, ce dont nos journées à venir seront faites, dans le cas rarissime où on le… saurait déjà. Car un mot prédomine en ces surlendemains de Finales : “perdus”. Perdus comme nous sommes de devoir nous construire un rythme de vie automnal, à une période de l’année à laquelle nos journées et nos nuits sont habituellement d’office organisées. “Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ?”, seul un fan de NBA peut comprendre à quel point cette question nous hante actuellement. Qu’est-ce qu’on fait de nos nuits quand nos yeux sont aussi ouverts que la défense des Knicks à 2h du matin ? Qu’est-ce qu’on fait de nos journées si on ne peut même plus se hyper en attendant le (ou les) match(s) de la nuit ? Est-ce qu’on doit vraiment ouvrir le Télépoche et choisir entre Joséphine Ange Gardien ou une quarantième rediffusion des Experts Miami ? Tout en sachant qu’on s’est mis bien durant des semaines devant… un autre genre d’experts de Miami ? Dur, super dur hein, d’autant plus qu’habituellement la fin des Playoffs est synonyme d’arrivée de l’été, d’ouverture de la saison des barbeuks et des pétanques anisées, de retrouvailles avec les potes car les vacances pointent le bout de leur nez. Et vous savez quoi ? Cette année vous êtes simplement sur le point de découvrir… la vraie vie. Se lever, déjeuner, aller au taf, appeler votre mère à midi, rentrer à 17h, vous laver, dîner, mater un film avec madame ou monsieur, puis… se coucher, puis… recommencer, encore et encore, vivement samedi pour l’apéro chez Jean-Mi, le repos le dimanche car quand même quelle semaine, et on repart pour un tour la semaine suivante. C’est donc ça la vie ? Wow quel ennui, là où l’on se rend compte du rythme effréné d’une saison NBA quand on se donne la peine de la suivre un tant soit peu.

Pour résumer quelques phrases se rapprochant plutôt d’un début de thérapie personnelle que d’un tuto survie, disons que quelques jours/semaines seront probablement nécessaires afin de s’y faire, afin de se mettre dans la peau d’un être humain “normal”, qui dort et qui mange à des heures censées, qui vit et qui profite de sa famille, de ses amis. D’autant plus qu’on ne sait… même pas quand tout ce beau bazar reprendra, alors autant changer au plus vite nos habitudes. Allez, courage.