Quand Larry Brown menaçait Michael Jordan de démission en cas de trade de Boris Diaw : trois légendes du basket dans la même anecdote

Le 07 oct. 2020 à 18:33 par Leo Flechard

Boris Diaw 7 novembre
Source image : YouTube

Alors qu’il jouait à Charlotte, Boris Diaw aurait dû rejoindre Toronto au début de la décennie 2010 dans un trade incluant Leandro Barbosa et Jose Calderon. Tout était fait… jusqu’à ce que Larry Brown, célèbre coach des Bobcats à l’époque, menace le proprio Michael Jordan de démission.

L’épopée des Bobcats à Charlotte n’a pas vraiment marqué la Grande Ligue. En une décennie d’existence, leur trace dans les livres d’histoire se résume surtout à la pire saison NBA de l’histoire. En 2011-12, la saison après le lock-out, les joueurs de la Caroline du Nord terminent avec 7 victoires pour 59 défaites, le pire bilan all-time. Un roster dégueu, du turnover incessant et Gerald Henderson en go-to-guy, difficile de faire pire. Et à l’époque, notre Boris Diaw national a fait partie de cette triste saison pour une trentaine de matchs seulement, avant de négocier son départ pour rejoindre les Spurs avec le succès qu’on connaît. Mais le Français aurait pu quitter Charlotte un peu plus tôt dans sa carrière. Passé par NBA Extra hier, Babac a sorti une anecdote inédite : lors de l’été 2010, pendant une heure, il pensait être un joueur des Raptors.

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📖 Les Histoires de Babac : le trade qui n'a pas eu lieu !@theborisdiaw devait être tradé à Toronto mais Larry Brown, son coach de l'époque, a fait craquer Michel Jordan pour faire capoter le transfert ! pic.twitter.com/BbuxbvSIc0

— NBAextra (@NBAextra) October 6, 2020

Au début de la décennie 2010, alors qu’il est à l’un de ses camps de basket au Sénégal, Boris reçoit un coup de téléphone de Bryan Colangelo. Ancien manager général des Suns qui l’avait fait venir en 2005 avant sa saison MIP dans l’Arizona, Colangelo est maintenant à la tête des Raptors et annonce au Français avoir trouvé un accord avec les Bobcats. Un transfert à trois équipes incluant le meneur Jose Calderon et destiné à faire venir Boris et son ancien coéquipier et ami Leandro Barbosa au Canada. Trade finalement annulé… une heure plus tard. Rappelé par un Colangelo furieux, Babac apprend que le GM des Bobcats Rod Higgins a fait marche arrière. La raison ? Larry Brown. Le légendaire coach Hall of Famer, dans sa dernière mission NBA à Charlotte, s’oppose farouchement au départ de son intérieur si polyvalent. Starter indiscutable aux côtés de Gerald Wallace, Stephen Jackson et ce bon vieux Raymond Felton, Boris Diaw assure dans son rôle de facilitateur, et la ville de Charlotte vient de retrouver les Playoffs pour la première fois depuis huit ans. Pas touche à Boris donc, au point que Larry Brown menace Michael Jordan, propriétaire de la franchise, de démission.

“C’est une énorme marque de respect de la part de Larry Brown, un coach qui se met en avant comme ça pour toi. Ça m’avait beaucoup touché et Jordan, qui a beaucoup de respect pour Larry Brown, avait du coup annulé le trade.”

Leandro Barbosa, toujours à Phoenix à l’époque, finira lui bien à Toronto à l’été 2010, mais sans Boris, retenu à Charlotte par Larry Brown. Ancien coach de Reggie Miller et d’Allen Iverson, huitième technicien le plus victorieux de l’histoire en saison régulière et à la tête du titre surprise des Pistons en 2004, Brown est une légende du coaching, un intellectuel de la balle orange. Pas si surprenant qu’il ait été si sensible aux qualités de Babac finalement.

Au final, les deux ne sont pas restés beaucoup plus longtemps à Charlotte. Larry Brown a jeté l’éponge quelques mois plus tard et Boris a négocié son départ un an et demi après. Mais on dit merci à Babac pour cette belle anecdote autour de trois grands amoureux du basket !

Source texte : NBA Extra


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