Salary cap, reprise de la prochaine saison, calendrier NBA : Michele Roberts passe en revue les grands sujets du moment

Le 07 oct. 2020 à 17:22 par Nicolas Meichel

Michele Roberts
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Nous sommes le 7 octobre 2020. La NBA est sur le point de réussir son pari, c’est-à-dire terminer cette improbable saison 2019-20 dans de bonnes conditions grâce à la bulle de Disney World. Un soulagement pour tout le monde après les événements des derniers mois, mais le travail n’est évidemment pas terminé pour la Ligue, au contraire. La directrice de l’union des joueurs (NBPA) Michele Roberts s’est récemment exprimée sur les nombreuses questions qui restent en suspens concernant l’avenir proche de la NBA.

Dans un entretien avec Shams Charania de The Athletic, Michele Roberts a apporté des précisions sur les dernières intentions de la NBA, en lien évidemment avec la NBPA, par rapport aux grands thèmes qui animent la Ligue aujourd’hui, à quelques jours de la fin des Finales. On a entendu le commish Adam Silver s’exprimer à plusieurs reprises sur le début de la campagne 2020-21, les questions liées au salary cap ou encore l’intersaison, et la version de Mme Roberts va globalement dans le même sens que celle du grand chauve. Pour le dossier Free Agency, il faut retenir la date du 1er décembre (soit quasiment deux semaines après la Draft, prévue pour le 18 novembre), qui représente une deadline pour le début du marché des agents libres selon la directrice de la NBPA. Elle indique qu’un lancement de la Free Agency après cette date compliquerait bien les choses étant donné que la saison prochaine pourrait commencer début 2021 (on va revenir là-dessus un peu plus tard). Cette FA dépendra évidemment du montant du salary cap et de la luxury tax, montant non défini pour l’instant. Avec la grosse perte de revenus liée au COVID, on pouvait s’attendre à une baisse du cap et donc de la tax étant donné que les chiffres sont directement liés au BRI (Basketball Related Income, les revenus de la saison en gros), mais Roberts indique que le montant devrait se rapprocher des projections initiales pré-COVID (un salary cap à 115 millions de dollars en 2020-21). Autrement dit, on garde la même base en ne prenant pas en compte les pertes de revenus, car elles sont exceptionnelles. Même si cela ne correspondra pas au BRI, l’objectif est de garder une certaine stabilité dans la structure économique de la NBA, et ainsi éviter les montagnes russes d’une intersaison à l’autre. Plutôt logique car comme l’indique Michele Roberts, les équipes sont construites et se construisent sur la base actuelle du salary cap ainsi que les différentes projections. Une baisse drastique et brutale de celui-ci (et de la luxury tax) provoquerait un gros bordel.

“Je ne pense pas que nous pouvons trop dévier des projections initiales concernant le cap. Cela ne reflétera peut-être pas le vrai BRI aux yeux des gens, mais le jeu n’est pas mort et nous allons rebondir. Je pense que définir le montant du cap sera l’un des points les plus faciles à négocier.”

– Michele Roberts

Maintenant, l’autre grande question concerne le début de la saison 2020-21. Comme Adam Silver, Michele Roberts parle du mois de janvier, voire février pour reprendre, mais n’exclut pas une date plus tardive si la situation sanitaire venait à empirer durant l’hiver. En tout cas, une reprise lors du Martin Luther King Day, prévu le 18 janvier 2021, serait “symboliquement fantastique” selon Roberts et on imagine que la NBA possède également cette échéance en tête. Dans une saison traditionnelle, le MLK Day est toujours célébré par un grand nombre de matchs tout au long de la journée, alors ça fait sens, surtout vu le contexte social actuel et la volonté de la Ligue de se positionner sur le sujet Black Lives Matter. Comme dit au-dessus, ça dépendra forcément de la situation sanitaire à ce moment-là. On sait que la priorité d’Adam Silver, c’est de jouer le maximum de matchs devant des fans dans les salles NBA, eux qui représentent une grosse part des revenus (40%) de la Ligue. Cela pourrait pousser cette dernière à débuter sa saison plus tard. Et même si la NBPA veut évidemment aussi voir le retour des supporters, tout ça dans une saison à 82 matchs en dehors d’une bulle, Michele Roberts ne pense pas qu’il faille obligatoirement attendre la réouverture des salles au public pour pouvoir reprendre.

“Vous savez, le virus n’est pas coopératif. Il faut qu’on trouve des solutions, il faut rester flexible et souple.”

Avec l’apparition du COVID, la NBA a été obligée d’adapter son calendrier. Se jouant habituellement d’octobre à juin, la saison a cette fois-ci été chamboulée, jusqu’à se terminer en… octobre. Un scénario WTF mais un scénario qui a permis à la Ligue de réfléchir peut-être plus profondément à son planning. Si l’on en croit les propos de Michele Roberts, la NBA s’est penchée sur le sujet avant même l’épisode coronavirus. “Pourquoi se mettre en concurrence avec le football américain à l’automne ? Pourquoi ne pas commencer la saison autour de Noël ?” sont des questions qui seraient sur la table depuis quelque temps maintenant. À juste titre, car la NBA ne pèse pas lourd par rapport à la NFL. Simple exemple, le Game 3 des Finales entre le Heat et les Lakers s’est joué un dimanche, jour consacré au football américain aux States, et a battu tous les records de médiocrité en matière d’audience. Alors évidemment, il n’y a pas que le Foot US qui explique les mauvais chiffres (seulement 5,94 millions de téléspectateurs selon Sport Media Watch) car les matchs en semaine n’ont pas eu beaucoup de succès non plus, mais vous comprenez le délire. Le proprio des Mavericks Mark Cuban fait d’ailleurs partie de ceux qui soutiennent l’idée de commencer la saison régulière à Noël. Selon Michele Roberts, le tremblement de terre provoqué par la pandémie pourrait provoquer un changement définitif dans le calendrier de la Ligue.

“Notre calendrier habituel pourrait bien changer. Non pas tellement à cause du COVID, mais plutôt grâce à la capacité d’expérimentation. Je ne parierais pas sur un retour du calendrier traditionnel.”

Toujours rien d’officiel bien évidemment, c’est encore un peu tôt, mais on possède quand même une meilleure visibilité concernant l’avenir à court terme de la NBA. Certaines choses ne devraient pas bouger, tandis que d’autres pourraient bien changer. Préparez-vous, il va falloir trouver des nouveaux repères. 

Source texte : The Athletic

“I think we’re going to get to a mutually acceptable result, but it’s going to take time” — NBPA’s Michele Roberts tells @TheAthletic on NBA’s future.

On Jan/Feb. start to ’21 season, free agency, financial factors, union resuming search for successor: https://t.co/UliVaZqcDK

— Shams Charania (@ShamsCharania) October 6, 2020