Les notes de Clippers – Blazers : Damian Lillard craque son slip et Rodney McGruder est clutch, et non on n’a pas inversé les noms

Le 08 août 2020 à 23:40 par Clément Hénot

Rodney McGruder VS Blazers
Source image : YouTube

Tellement longtemps que notre organisme était privé de ce breuvage sacré qu’est la NBA. Pour fêter le retour de notre darling préférée ? On tentera de vous offrir, le plus souvent possible, le petit bulletin de notes qui va bien, histoire de vous faire revivre les matchs d’une manière un peu plus légère, aussi légère qu’un pet bruyant à la terrasse d’un boulodrome. Allez, envoyez la sauce, envoyez la purée, bref, envoyez les notes.

19 heures en France, midi à Orlando, l’heure d’enquiller un bon poulet-frites. Dans l’Hexagone comme aux US, mais les cainris ont préféré faire en sorte qu’un Clippers-Blazers se déroule à cette heure-là. Et au final, on a eu un vrai beau match alors que les deux teams devaient sortir du brunch. Un affrontement entre pivots européens entre Ivica Zubac et Jusuf Nurkic, un duel de français sur le banc entre Joakim Noah et Jaylen Hoard, une bataille de cerveaux entre Marcus Morris et Mario Hezonja, un beef de rappeurs entre Damian « Dame D.O.L.L.A » Lillard et Reggie « Bobby Shmurda » Jackson. Bref, un très beau match sur le papier, les deux équipes avaient encore faim et ne se sont pas lâchées d’une semelle. Mais ce sont bien les Clippers qui vont l’emporter malgré des rotations au hasard de Doc Rivers, face à des Blazers qui auraient bien eu besoin de cette victoire pour emmerder un peu plus Memphis. Damian Lillard a décidé de lâcher deux lancers-francs en cours de route et a même dû essuyer le “wave sign” de Patrick Beverley (qui ne sait toujours pas mettre son masque correctement). Ce match d’ouverture de la soirée NBA devait forcément se terminer par les notes de TrashTalk et ça tombe bien, elles sortent du four.

Los Angeles Clippers

Ivica Zubac (5,5) : toujours autant de travail silencieux sous les panneaux. Le déménageur Zubac a encore envoyé du bois sans pour autant que ça se traduise dans les stats. La version forte au basket de Meyers Leonard.

Marcus Morris (6) : jamais totalement inintéressant dans le jeu, il donne toujours l’impression de débrancher son cerveau par moments. Des fautes offensives évitables qui auraient pu coûter cher. Pas le couteau le plus aiguisé du tiroir comme on dit.

Paul George (6,5) : sans Kawhi, c’est sur lui que devait reposer l’attaque des Clippers, surtout dans les derniers moments du match, sauf que les rotations de Doc en ont décidé autrement. Toujours aussi élégant à voir jouer, il a assisté du banc à l’assassinat signé Rodney McGruder. Et ça, c’était un bad shot du coup ?

Landry Shamet (6,5) : un début de match franchement craignos avec la laisse Damian Lillard autour du coup, une fin nettement mieux déjà. Shamet a trouvé la mire au fil des minutes. Heureusement quand même, c’était bien mal embarqué.

Reggie Jackson (6) : No Pat Bev ? No problem, Reggie Jax a fait le taf à la mène. Ce n’est pas le sosie britannique qui passe les examens d’anglais à ta place, mais ça reste pas mauvais.

Lou Williams (5) : bien moins de scoring qu’à l’accoutumée, Lou Will n’était pas dans un excellent rythme sans son partenaire de bench mob Montrezl Harrell. Au moins, on sait que les wings épicée de Sweet Lou ne contenaient pas d’EPO ou d’autres trucs du genre.

Patrick Patterson (6) : 100% de réussite aux tirs pour une entrée aussi propre que lente qui a fait énormément de bien aux Clippers. Patriarcal pour les Clippers, Patibulaire pour les Blazers.

JaMychal Green (7) : des écrans de menuisier, quelques shoots de loin et des lancers cruciaux en fin de match. Arrivé en plein milieu du match comme cette majuscule au milieu de son prénom, JMG a fait énormément de bien aux Clippers.

Rodney McGruder (7) : il vivait un match tranquille, apportant tranquillement ses quelques points et sa défense habituelle aux Clippers, sauf qu’à 20 secondes du terme il est devenu l’improbable héros du match en marquant à le panier à 3 points qui va sceller la victoire des siens. Le mec qui achète un ticket à gratter pour pouvoir payer en CB et qui repart avec le million au calme.

Terrance Mann (5) : pas vraiment le temps de faire grand chose, mais précieux pour faire souffler les autres. Gucci Mann.

Kawhi Leonard (-) : la dernière fois que The Klaw était en load management sapé en New Balance, ça ne s’était pas aussi bien terminé pour lui. On ne parlera pas non plus de son masque avec des fils de téléphone fixe en guise d’élastiques.

Patrick Beverley (-) : pas de temps de jeu pour le chihuahua des Clippers, mais toujours des bonnes tranches de rire quand Lillard se loupe, un signe pour lui dire au revoir après la victoire et un masque mis sous le nez. Oui, Pat Bev est un enfoiré.

Portland Blazers

Jusuf Nurkic (6,5) : en quasi triple-double, le Bosnian Beast n’a pu éviter la défaite des siens. Ce n’est pas faute d’avoir essayé en garnissant toutes les colonnes statistiques et en imitant même la célébration de Carmelo Anthony.

Zach Collins (4) : quelques shoots bien sentis mais toujours ce problème de fautes qui persiste. Malgré sa coiffure de premier de la classe, Zach Collins a trop souvent été absent du parquet aujourd’hui, un séchage non voulu.

Carmelo Anthony (6,5) : Melo, c’est le petit vieux que tu croises tous les jours au parc à côté de chez toi, toujours assis sur le même banc. Des années qu’il squatte le jeu mid-range et qu’il est toujours capable de planter. Comme quoi, le vélo ne s’oublie vraiment pas. Sah quel plaisir de le revoir à ce niveau.

CJ McCollum (6,5) : début de match timide mais une montée en puissance au fil du match, C.J. était en mode San Andreas ce soir, guerre des gangs et artillerie lourde au programme (mais toujours pas de défense). Et pourtant, ce n’était même pas la coupe braids la plus décisive de la soirée…

Damian Lillard (5) : Dame D.O.L.L.A nous a offert une première mi-temps aussi stylée que ses rimes, avant d’enfiler la cape d’invisibilité d’Harry Potter en seconde mi-temps. Pire encore, il va complètement se viander dans le money-time et louper deux lancers-francs cruciaux. Ce n’est pas dans ses habitudes, mais Damian Lillard s’est bel et bien fait dessus. L’Apple Watch était à court de batterie.

Gary Trent Jr. (7) : un grand malade. GTJ a imité Mario Balotelli et a littéralement allumé un feu d’artifice en intérieur. 22 points à 6/10 de loin. Le sosie de Patty Mills a joué le rôle de l’artificier en chef, sans succès.

Anfernee Simons (4) : les mêmes yeux endormis que Brandon Ingram, un prénom à avoir des fragilités à la cheville malgré cet alley-oop claqué en première mi-temps, le seul véritable fait d’armes de Simons sur ce match.

Wenyen Gabriel (5) : l’archétype du joueur qui ne joue que d’un seul côté du terrain. Lil Yachty a tenté une reconversion dans le basket-ball. Sans grand succès, mais il est toujours plus impliqué qu’Hassan Whiteside.

Mario Hezonja (2,5) : le spécialiste pour sortir une belle action de temps en temps, suivie de dix toutes claquées… Hezonja, c’est le mec qui débarque au playground avec les coudières et le bandeau, on pense qu’il sera monstrueux mais il sera choisi en dernier au moment de faire les équipes et on sait pourquoi.

Un beau petit game bien serré pour ouvrir les hostilités de la soirée et de la nuit. Les Clippers l’ont emporté, dans la douleur, mais l’ont emporté quand même. En tout cas, attention au prochain match de Damian Lillard qui pourrait ruminer ses deux échecs et vouloir se venger sur ses prochains adversaires. Allez, des bisous.