Les Sixers gèrent Memphis 90-83 : un score qui ne reflète pas du tout le match, car les Oursons sont clairement passés au grill

Le 25 juil. 2020 à 00:28 par Nicolas Vrignaud

embiid 24 juillet 2020
Source image : NBA League Pass

Premier match de la soirée “avec un semblant de sérieux à avoir pour les Grizzlies et les Sixers”. C’est ce qu’on aurait sans doute dit si il n’y avait pas eu qu’une seule équipe sur le parquet ce soir. Les pauvres Oursons sont passés en mode Haribo et n’ont pu que regarder Philly pratiquer un basket bien travaillé, intense, surtout en défense. En attaque ? Bah c’était ni plus ni moins qu’une mixtape de reprise pour Joel Embiid et ses potes. 

Aïe aïe aïe… On était confiant pourtant, se disant que ces jeunes Grizzlies n’avaient pas froid aux yeux et pourraient se frotter à n’importe qui avec courage. Face à eux, une équipe de Philadelphie qui se pointe au complet, avec un Ben Simmons tout fraîchement replacé dans la peinture pour exprimer pleinement son talent de gros bourrin, et Jojo prêt à montrer que c’est lui l’unique boss de la raquette. Une équipe de jeunes affamés prêt à dompter une énorme vague, avouez que le scénario ferait saliver n’importe quel producteur californien. Et bien le moins que l’on puisse dire, c’est que les Oursons ont fait plouf. Zéro contestation possible face à des Sixers impliqués dans tous les secteurs de jeu, malgré une charge sonnée par Memphis à l’entame de la seconde partie de match. Défensivement ? Des chiens qui n’ont pas bouffé depuis plusieurs jours. Offensivement ? C’est une mixtape, à l’image d’un Joel Embiid qui ouvre le bal à 3-points : ça annonce quand même plus ou moins les choses. Ensuite ? Concours de dunks entre les joueurs habillés de blanc : le plus sale aura le droit de se reprendre une part de tarte aux fraises à la cantoche, et c’est Matisse Thybulle qui remporte la compétition en craquant un bon gros poster sur ce pauvre Jaren Jackson Jr. Et en face, ça joue comment ? Bah ça joue pas trop en fait. Complètements étouffés en défense, alors qu’en attaque c’est le même genre de bordel que chez Gérard un lendemain de titre NBA.  Score à la mi-temps ? 54-28, oui c’est très très dur, et on dirait que les deux équipes ne jouent pas dans la même division.

Au retour du vestiaire, les Grizzlies profitent d’un sursaut d’orgueil et d’un mauvais départ de Philly pour entamer une remontée d’un écart qui fait bien flipper. En effet, avec un seul tir à 3-points primé sur les cinq premières tentatives de la deuxième mi-temps, les Sixers connaissent une reprise plutôt calme. Et attention hein, celui qui permet d’éviter le zéro pointé est bien… Ben Simmons, Kamoulox total, 2020 est donc vraiment une année où tout est possible. Bon, petite dédicace quand même à Jonas Valanciunas qui aura quand même noirci les stats avec un bon double-double, et ce sera bien la seule éclaircie dans le ciel nuageux de nos jeunes Oursons. En face Tobias Harris et Ben Simmons s’en sortent le mieux avec respectivement 15 points 10 rebonds pour le premier et 9 points, 7 rebonds et 9 passes pour le second. Soirée tranquille pour les Sixers donc, et les titulaires qui sortiront d’ailleurs dès la fin du troisième quart pour aller profiter du jacuzzi de l’hôtel. Des sorties qui permettront aux Grizzlies visiblement bien vexés de finir leur remontée pas fantastique en laissant leur cinq majeur sur le terrain, histoire de laisser croire aux couches-tôt qu’ils ont lutté jusqu’à la fin du match. Habile ça.

Allez, 90-83 Sixers, soirée à oublier côté Memphis, parce que c’était plutôt dégueulasse. On va mettre ça sur le compte du premier match hein, ça arrive après tout. Pour Philadelphie, tout roule au contraire comme sur des roulettes, mais peut-on vraiment prendre ce match pour argent comptant face à une si faible opposition ? Une chose est sûre, des deux côtés il y a encore du taf pour être fin prêts dans une semaine. Spoiler, l’une des deux équipes devra bosser plus que l’autre.

stats sixers 24 juille 2020

stats grizzlies 24 juillet 2020