D’Angelo Russell en a marre de bouger : le nouveau Loup veut se poser un moment dans le Minnesota

Le 15 mai 2020 à 18:07 par Clément Labonne

D'Angelo Russell Wolves (15/05/2020)
Source image : YOUTUBE

Tout va trop vite pour D’Angelo Russell. Le meneur des Wolves peut enfin profiter d’un peu de répit dans sa carrière déjà très mouvementée. Constamment bougé ou presque, DLo veut s’aérer l’esprit et se poser à Minneapolis.

Los Angeles, Brooklyn, Golden State, Minnesota. Depuis 2015, Russell a déjà connu quatre franchises différentes, alternant le très bon et le moins bon. Quatre villes et les contraintes qui vont avec pour un joueur arrivé en NBA à 19 ans, c’est chaud. Pour The Athletic, DLoading se confie en mode Michael Phelps sur les franchises qu’il a parcourues et son état d’esprit.

“Quand je vous parle de ma carrière, c’est comme si j’étais dans l’eau et que je prennais une respiration. Je regarde un peu et je retourne dans l’eau. Je respire et puis je regarde, et je suis de retour dans l’eau.”

Encore blindé d’oxygène en 2015, le point guard d’Ohio State est numéro 2 de la Draft et débarque dans la cité des Anges avec, grosse surprise, une énorme pression. Avec 14,3 points, 5,3 assists et 3,7 rebonds de moyenne, l’ex-futur héritier de Magic fait deux saisons correctes au milieu des adieux de Kobe, et des caméras (absolument pas) cachées pour Nick Young. Pas suffisant pour rester en Californie. Direction Brooklyn pour DLo, qui balaye la pression et augmente sérieusement ses standards, avec un vrai rôle de leader offensif. Ses 21 points, 7 passes déc’, et 4 rebonds lui permettent d’être All-Star en février 2019. Les Ice in my veins résonnent toujours plus fort au Barclays Center. Le garçon devient clutch et semble libéré, récompensé d’un contrat max. Tout ça pour quoi ? Être échangé à Golden State contre Kevin Durant dans un sign-and-trade. Nouvelle ville, nouvelle adaptation, tout est à reconstruire dans la tête de D’Angelo. Dans une saison en mode full tanking, le meneur tatoué fait le taf’et parvient à planter 23 pions par match. Mais on sent que DLoading rêve de rejoindre son poto Karl-Anthony Towns dans la meute des Loups. Février 2020, deal accepté avec les Wolves contre Andrew Wiggins. Il s’en est passé des choses en cinq ans, hein ? En manque d’air, Russell s’est senti revivre à son arrivée dans le Minnesota.

“De ce que je sais grâce à tout ce que j’ai traversé ces dernières années et durant mon enfance, les gens ne montrent pas leur amour et leur soutien pour vous comme ça, à cette ampleur [lorsque vous arrivez pour la première fois, ndlr]. Les gens ne font pas ça. Le fait que l’organisation mette en place quelque chose comme ça, pour que je ressente cet amour et ce soutien tout de suite, je me disais : ‘Ça doit être raconté.’ C’est la première chose à laquelle j’ai pensé.”

Impossible de ne pas se remémorer les images extraordinaires de l’arrivée de DLo à l’aéroport de Minneapolis. Petit marché, bromance avec KAT, défi séduisant, grosse conférence, D’Angelo Russell a tout pour réussir dans le Minnesota. Être le meneur d’un gros pivot dominant, embraser le Target Center, ramener les Wolves en Playoffs, se faire plus de tatouages, les objectifs ne manquent pas dans une atmosphère que le point guard n’a jamais vécu. Hors des paillettes de L.A., du bruit de Brooklyn, des médias de la baie San Francisco, le cadre est idéal pour poser une carrière déjà très chamboulée. Nul doute que si DLo commence à se glacer les veines et remettre les Wolves dans le game, le numéro 0 se mettra vite les fans dans la poche et pourra continuer son idylle avec la meute.

Respiration presque vitale pour D’Angelo Russell. Le meneur ne s’est pas fait trader depuis trois mois et compte bien arrêter de déménager. C’est tout le mal qu’on lui souhaite. En tout cas, avec un contrat courant jusqu’en 2023, il y a de quoi passer quelques saisons tranquilles dans les Twin Cities.

Source texte : The Athletic