Doc Rivers n’était pas chaud quand il a vu Lou Williams débarquer aux Clippers : il a vite changé d’avis, tu m’étonnes

Le 03 avr. 2020 à 21:35 par Romain Leray

Lou Williams et Doc Rivers
Source image : YouTube/ Karceno4Life

Arrivé pour la deuxième fois de sa carrière à Los Angeles en 2017, cette fois aux Clippers dans le trade qui a envoyé Chris Paul aux Rockets, le meilleur sixième homme du monde n’avait pas été validé par le Doc. Ce dernier a vite changé d’avis en voyant les performances proposées par son joueur, parfaitement intégré dans la second unit en compagnie de Montrezl Harrell.

Arrivé à 30 ans dans la franchise de Steve Ballmer, Lou Williams sera l’auteur de ses deux meilleures saisons individuelles en carrière avant de baisser un peu en régime cette année. En même temps ce n’est pas comme si Kawhi Leonard et Paul George avaient débarqué cet été en ville. Doc Rivers était l’invité du podcast “The Bob Ryan and Jeff Goodman Podcast”, où il a eu l’occasion de parler de son remplaçant de luxe. Et au départ, il n’était visiblement pas excité à l’idée de le voir dans son roster.

“Quand on a fait le trade pour Lou, je ne le sentais pas. Je voyais un gars qui n’arrêtait pas d’être tradé. J’appréciais son jeu offensif, mais je ne pensais pas qu’il était aussi fort… Quand il est finalement arrivé trois jours avant le camp d’entraînement, je ne le sentais pas. Je me disais, ‘On ne va pas travailler’, vous voyez ? Je l’ai amené dans mon bureau et je lui ai fait part de mes sentiments, j’ai dit, ‘Lou, tu fais partie de ces gars qui font ce qu’ils veulent et tu ne veux pas adhérer. On a demandé à tout le monde de venir. Tout le monde l’a fait sauf toi… Je ne sais pas comment ça peut fonctionner’. Il a ensuite dit, ‘J’ai été échangé cinq années de suite. Pourquoi devrais-je adhérer à votre projet ?’ Je n’avais pas de réponse.”

Visiblement, Doc Rivers a sans doute trouvé la réponse depuis ces trois saisons à coacher Lou Will. Ce dernier aura gagné deux titres de meilleur sixième homme en deux campagnes chez les Clippers et peut-être bien qu’il pourrait (encore) rafler la mise cette année. Le père d’Austin a su lui donner des responsabilités et a trouvé des solutions à ses lacunes défensives afin d’exploiter au maximum son potentiel offensif. En trois saisons et à respectivement 31, 32 et 33 ans, l’arrière tourne à 22,6, 20 et 18,7 points sur chacune de ses campagnes à Los Angeles. Ce sont accessoirement ses trois meilleures perfs au scoring en carrière. Au-delà de mettre le ballon dans l’arceau, Loulou réalise également ses meilleures saisons à la passe avec plus de cinq caviars par match, lui qui pointait à trois unités avant son arrivée aux Clippers.

Confiance mutuelle

Les histoires d’amour ne commencent pas toujours de la meilleure des façons mais aujourd’hui les deux hommes se font confiance. Sweet Lou a les clés de la second unit et son coach essaye tant bien que mal de le placer en défense. Son cas est difficile à gérer sur les fins de matchs car l’attaque a besoin de son arrière pour scorer malgré ses lacunes défensives qui peuvent parfois coûter cher à son équipe. On imagine mal le Doc mettre son joueur sur le banc pour regarder le crunch time même si Kawhi et PG-13 peuvent assurément finir le travail.

Si leur entente s’était jouée dans “Mariés au premier regard”, jamais les deux hommes n’auraient continué l’aventure ensemble. Heureusement pour Lou Williams, le Doc est passé par-dessus les préjugés et cela a été bénéfique pour l’équipe des Clippers, la surprise de la saison dernière, allant s’accrocher pour les Playoffs et ne déméritant pas contre les Warriors au premier tour.

Le meilleur sixième homme all-time (quoi, on s’emballe ?) est comme un poisson dans l’eau depuis son arrivée à Los Angeles et a déjà raflé deux trophées de meilleur remplaçant, lui qui en possède trois au total après celui remporté en 2015 avec les Raptors. Dans l’histoire, aucun joueur n’a fait la passe de quatre. Pour l’instant…

Source texte : The Bob Ryan and Jeff Goodman Podcast