Les Sixers se font dépecer à Miami, 137 – 106 : troisième défaite de suite, deuxième branlée, ça sent pas bon à Philadelphie…

Le 04 févr. 2020 à 05:02 par Bastien Fontanieu

sixers
Source image : NBA League Pass

Si certains se demandent quelle équipe sera la plus à surveiller cette semaine jusqu’à la trade deadline, on a une petite suggestion : les Sixers. Tabassés par le Heat à Miami cette nuit (137-106), les potes de Joel Embiid sont dans un mood qui n’annonce rien de bon pour ce jeudi…

Disons qu’en ce moment, être fan de Philadelphie n’est pas une grande partie de plaisir. Il y avait eu du mieux, dernièrement, mais les 7 jours qui viennent de passer ont fait sacrément mal au moral des Sixers. Avant de développer cela, rendons à César ce qui lui appartient. Et donc au Heat, sa victoire. Un Jimmy Butler étincelant (38 points en 3 quart-temps) qui aurait pu en claquer 50 sur son ancienne équipe, une nouvelle défense bien soudée pour soûler Brett Brown et ses hommes, Goran Dragic et Bam Adebayo pour faire le sale boulot, Duncan Robinson pour planter à distance, c’était un travail complet de Miami, avec une victoire plus que méritée. La soirée aurait été parfaite sans perdre Meyers Leonard sur une sale blessure à la cheville, mais Heat Culture oblige, le reste du groupe a retroussé ses manches pour gérer le taf. Erik Spoelstra, encore une fois, donne du fil à retordre aux Sixers qui ont grincé des dents en voyant Butler leur mettre la sauce en moins de 30 minutes. Mais maintenant que le Heat a eu droit à ses fleurs, sortons le fouet : Philly joue de manière atroce en ce moment, sans envie ni créativité, avec un dernier effort affreux à quelques jours de la trade deadline. Il y avait eu une bourde à Atlanta, bon, pourquoi pas. Sauf qu’à Boston, ça n’allait pas avec un Embiid au fond du trou, et ensuite le déplacement à Miami s’est transformé en cauchemar, avec un troisième quart-temps à faire pleurer les habitants de la cité de l’amour fraternel (41-25). La défense, si chère aux Sixers, si attendue cette saison, si mentionnée lorsqu’elle se met en place, s’est liquéfiée comme un glaçon dans un cocktail vendu sur South Beach. L’attaque, n’en parlons pas trop, a proposé un embouteillage massif face à la défense de zone du Heat, celle qui avait totalement fait buguer les Sixers à domicile lors des deux derniers affrontements entre ces deux équipes cette saison. En bref, et comme dirait Ben Simmons en sortie de match : Philly a été soft. Ce qui paye clairement quand on se rend à Miami en sortie de weekend de SuperBowl.

Mais alors que dire ? Que faire, que penser ? Il y a dix jours, cette même équipe, sans Embiid certes, tapait les Lakers à domicile et faisait lever tout un Wells Fargo Center. L’arbre qui cache la forêt, peut-être, mais une réalité qui frappe clairement les rues de Philadelphie et pourrait rendre cette semaine plus angoissante que jamais : la trade deadline approche. Ce n’est un secret pour personne, les Sixers visent le titre et ont envie de récupérer un joueur ce jeudi pour booster sa ligne arrière et son banc. Plusieurs noms ont été mentionnés, comme Derrick Rose ou Robert Covington dans un autre style. Et quelque part, on a envie d’y croire, se dire que le management des Sixers va trouver la faille, la pièce du puzzle manquant pour que tout s’aligne. Qu’on va recroiser les Sixers du 25 décembre, qui avaient démonté les Bucks à domicile. Cela tombe bien, quand une mauvaise nouvelle tombe elle n’est jamais seule : prochain match des Sixers, c’est à Milwaukee, quelques heures après… la trade deadline. Le scénario est donc posé. Al Horford et Tobias Harris (hier soir, oh Lawd) ainsi que leurs coéquipiers vont devoir serrer les fesses en dormant, car il pourrait y avoir du mouvement. Dans le 5 majeur ? Peu probablement. Mais sur le banc, on peut y croire, et cela aura surtout lieu en anticipation d’un match que beaucoup de monde attend. Philly n’a pas seulement battu les Bucks à Noël, ils ont voulu les humilier. Autant dire que Giannis et sa bande ont jeudi dans le viseur, pour rendre la monnaie à Embiid et compagnie à domicile. Peut-être qu’il s’agira là d’un point d’exclamation sur la mauvaise passe des Sixers, qui galèrent toujours autant à trouver un semblant de dynamique offensive avec ce frontcourt autour de Ben Simmons. Ou bien peut-être qu’il s’agira de la soirée la plus Sixers possible, avec une victoire en déplacement peu de temps après une trade deadline mouvementée. On peut déjà affirmer une chose, Brett Brown va mal pioncer cette nuit et cela va durer plusieurs jours. Le coach a reçu des pièces cet été, critiquables peut-être dans leur complémentarité, mais qu’il ne semble pas savoir aligner sur la durée. Miami en profite, peut-être les Bucks dans deux jours.

Les Sixers sont loin, loin d’avoir l’avantage du terrain au premier tour des Playoffs 2020. Les Sixers sont loin, loin de pouvoir aborder le All-Star Break avec confiance. Semaine mouvementée à venir ? Certainement. Cela démarre avec une gifle en Floride, en attendant la deuxième vague sur le marché des transferts. Accrochez-vous…