Les notes de Suns – Spurs : San Antonio s’impose sans convaincre dans l’Arizona, il en faudra plus pour rejoindre la case Playoffs

Le 21 janv. 2020 à 07:42 par Arthur Baudin

demar derozan
Source image : NBA League Pass

Le Martin Luther King Day est un jour très spécial aux Etats-Unis. Et qui dit jour spécial dit dispositif spécial de la part du jury de TrashTalk. 11 heures de basket consécutives ne pouvaient pas passer sous le radar de la team notes, et c’est donc avec une pinte de café et un sourire jusqu’aux cernes que plusieurs matchs de ce MLK Day vont goûter au stylo rouge, parce qu’on veut kiffer autant que vous.

San Antonio Spurs

LaMarcus Aldridge (5) : “il a sauté si haut qu’on aurait pu glisser une carte bancaire dessous”, voilà qui résume bien les qualités athlétiques de l’intérieur texan. Faites-lui repasser le Draft Combine cette année et diffusez-le sur NRJ12, une sorte de Ninja Warrior avec des mecs en surpoids. Bon, concernant l’aspect basket c’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe ? Toujours pas. Moyen en attaque et marrant en défense, Big 3 League coco.

Derrick White (8) : prestation ultra-propre pour le meneur aux cheveux qui reculent plus vite que Jared Dudley devant une salade. Grosse adresse et belle intensité, il permet aux siens d’éviter le faux rythme. Ajoutez à ça une grosse dose de clutch, et voici l’homme du match côté texan. Quant à son crâne, il serait temps d’évoquer l’implant à trois avec madame.

DeMar DeRozan (6) : évolue sur le même front que Derrick White mais loin d’être aussi performant. Un match de fainéant pour l’ex-dino qui, malgré sa feuille de match complète, n’a jamais vraiment placé le coup d’accélérateur pour mettre les siens à l’abri.

Dejounte Murray (6.5) : prestation intéressante du meneur qui se la colle des deux côtés du terrain. Il vole plus de ballons qu’un petit ado qui habite à côté du city de Billancourt et continue d’afficher son talent par quelques moves très smooth. S’il n’est pas All-Star dans les deux ans qui suivent, nous offrons son maillot à tous les Timéo de France.

Trey Lyles (3) : 20 minutes pour un vieux 2-5-2, il est l’ancienne doublure de Rudy Gobert donc parlons plutôt du français. Le double-DPOY vient d’envoyer un gros 20-14 contre les Pacers d’Indiana, crédibilisant une potentielle sélection au All-Star Game. De plus, le Jazz est en 29-13 et quatrième de la Conf’ Ouest, what else ?

Bryn Forbes (7.5) : 8/11 du parking pour l’assassin texan qui s’est bien refroidi en deuxième période. Il a cru taper le record de Klay Thompson puis s’est rappelé qu’il était Bryn Forbes. La prochaine fois oublie que t’as aucune chance, fonce.

Patrick Mills (2) : “2-0-0-0-0 Mills”, non ce n’est pas le nom d’un nouveau robot de cuisine mais bien la ligne de stats envoyée par le meneur cette nuit.

Marco Belinelli (5.5) : petit match de facteur X qui aurait pu tourner au vinaigre avec cette “faute” sur Ricky la malice Rubio en fin de match. Heureusement sans conséquences : l’Italie exulte, les rues de Rome sont bondées et le Vatican sous les fumigènes.

Lonnie Walker IV (3) : 3 misérables points en 17 minutes pour celui qui anime vos étés. On peut pas lui en demander trop, vous pensez qu’ils font quoi les monos de ski le reste de l’année ? Eh bah ils vendent du fromage.

Jakob Poeltl (4) : Cet homme est la preuve qu’il peut exister une concurrence à Trey Lyles.

Phoenix Suns 

Kelly Oubre Jr. (4) : match trop timide de l’energizer qui s’est réveillé mais seulement dans le dernier quart-temps. Il envoie un vieux 1/6 du parking en contraste avec son excellente saison mais même si tu sais pertinemment qu’il ne parle pas mathématiques avec les arbitres et Gauguin avec le banc adverse, difficile de ne pas aimer le joueur.

Dario Saric (4) : prestation moyenne du poste 4 qui peine toujours à exister en défense. D’autant plus humiliant quand c’est ce quadragénaire de LaMarcus qui vient poser son gros boule sur ton bassin. Rien d’alarmant non plus mais pas de quoi déboucher le Dom Pérignon.

Deandre Ayton (7) : la démarche d’un grand transformers qui se plie en camion-benne dans la raquette. Offensivement, une grosse domination dans la peinture lui confère ce rôle de point d’appui pour les extérieurs. Un ballon traîne autour du cercle et le numéro 1 de la draft 2018 s’en occupe, sont fous ces DeAndre…

Devin Booker (9) : “See the shots that I took (ayy), wet like I’m Book (ayy)”. Énorme match de la Book qui confirme son incroyable potentiel de scoreur : jumpshots des 7 ou 4 mètres, lay-ups en déséquilibre et distribution correcte… un arsenal offensif plus riche que les apports en glucose de Yabusele. S’il met ce dernier tir…

Ricky Rubio (5) : une belle soirée pour le meneur de Phoenix avec du caviar à foison et 15 pions qui ont eu leur importance… jusqu’à ce qu’il perde son fut’ aux lancers-francs devant tout l’Arizona. Mais c’est normal puisque c’est un espagnol, eh eh.

Jevon Carter (2) : personne n’est inutile puisque chacun peut servir de mauvais exemple.

Mikal Bridges (3) : faire jouer des défenseurs 32 minutes pour finalement encaisser 120 points, c’est dur.

Élie Okobo (4) : un petit 3-3-4 pour le frenchie qui devrait faire mieux que de vulgaires dispos de foot.

Cheick Diallo (4.5) : l’homme de main des Suns prend de la place dans la raquette et c’est une chouette nouvelle. Pourquoi ne pas l’essayer un jour en tant que titulaire, peut-être aura-t-on une bonne surprise (non).

C’est tout pour cet affrontement entre deux équipes qui se sont bien giflé la gueule, sans pour autant proposer un match exceptionnel. Allez, on se retrouve très vite pour d’autres faits divers de ce Martin Luther King Day brûlant en événements.