Chandler Parsons déprime sur le banc : t’inquiète pas, t’auras toujours une place au Central Perk

Le 24 déc. 2019 à 10:37 par Adrien Cortot

Chandler Parsons
Source : Youtube

On ne le rappellera jamais assez, la NBA est avant tout un business et dans certains cas les GM craquent et offrent des sommes énormes à des joueurs moyens… qui deviennent ainsi des boulets pour toutes les franchises. Chandler Parsons en est un et il s’est exprimé à ce sujet au micro de Bryan Kalbrosky de HoopsHype.

Chandler Parsons commence à ronger son frein. Coincé au fin fond de la rotation d’une triste équipe des Hawks, l’ancien de Dallas ne voit pas le bout du tunnel. Il faut dire qu’à 31 ans, il n’entre pas du tout dans la stratégie d’une équipe jeune et en pleine reconstruction comme les Hawks, d’autant plus que ses statistiques ne sont pas bonnes (3,5 points, 1,5 rebond et 0,5 passe de moyenne en seulement quelques match joués) et qu’il n’a plus les qualités athlétiques qu’il avait avant (en gros il a pris du bide le Chandler). La seule chose qu’il puisse apporter à l’équipe c’est son expérience pour former les jeunes et leur donner l’adresse des meilleures infirmeries du pays. Parce que niveau blessures, le pauvre a morflé : sa déchirure du ménisque à Memphis avait même fait naître des rumeurs de retraite, très vite tues par le principal intéressé. Cependant cette période compliquée semble être derrière lui. En effet, il semble à 100% et a très envie de jouer et surtout d’aider son équipe. Il s’est d’ailleurs livré récemment sur ses envies de jeu en se confiant sur sa situation à Bryan Kalbrosky de HoopsHype

“Ça craint. Ça craint vraiment. Je veux jouer, je veux aider. Je ne suis pas blessé et je suis sous contrat pour encore un an donc je veux montrer à l’équipe que je suis à 100% et que je peux jouer et que je peux vraiment aider cette équipe à gagner des matchs. Mais en même temps, je comprend l’objectif de la franchise, je comprend le processus et je sais que c’est une période de développement pour les jeunes, donc je reste assis mais prêt. Je suis plus en forme que je ne l’ai jamais été depuis un long moment. Je dois juste attendre et continuer de gérer ça. Mes genoux vont bien, mon corps se sent bien.”

Cependant, malgré toute sa bonne foi et sa motivation, Chandler Parsons est un nom qui fait peur à tous les GM de NBA, c’est un peu le Voldemort de la ligue. La cause ? Son contrat. Signé en 2016 par Memphis après une saison très correcte sous le maillot des Mavericks, ce contrat était alors un contrat max qui allait rapporter à Chandler 94 millions de dollars sur quatre ans (ouais, ça fait rêver). Sauf que, pas de chance, l’ailier s’est éclaté le ménisque durant la première saison de ce contrat et n’a pas retrouvé son niveau depuis, devenant ainsi un boulet pour n’importe quelle franchise de la NBA. Il rejoint ainsi les Nicolas Batum ou Bismack Biyombo (tiens tiens, beaucoup de joueurs des Hornets) parmi les joueurs surpayés en NBA. Après on ne les blâme pas, car… qui dirait non à presque 100 millions de dollars ? Toujours est-il que Parsons est payé une blinde pour regarder des matchs et être assis sur un banc, y’a pire comme job quand même. Ainsi, l’image d’escroc planent sur ces joueurs qui subissent leur mauvaise réputation. Cependant, Chandler est dans sa dernière année de contrat poison et pourra cet été signer pour le minimum dans une équipe qui lui donnera du temps de jeu et l’occasion de redorer son blason aux yeux des GM et des fans.

“Je pense que n’importe qui avec un cerveau aurait pris le contrat dans ma situation. C’est drôle, les gens qui ragent à ce sujet, s’ils avaient été à ma place ou si leur enfant avait été à ma place, ils lui auraient dit de faire la même chose que moi. Vous ne pensez pas ? Aurais-je du prévoir que j’allais être blessé et prendre moins ou la moitié de l’argent qu’on m’offrait ? C’est dément. Je pense juste à intégrer une équipe pour la prochaine saison, avec un tout petit contrat, cela change le regard de tout le monde sur toi : des fans, des journalistes de tout le monde. On a vu un paquet de gars faire ça. Dwight Howard et son contrat max c’était affreux, Dwight Howard avec un contrat moyen c’est phénoménal. Quelqu’un comme Andre Iguodala, quand il allait dire oui aux Lakers pour un contrat minimum, il allait gagner une valeur énorme et les gens allait l’apprécier. C’est juste comme ça que les choses fonctionnent.”

On comprend Chandler Parsons et honnêtement qui aurait refusé un contrat pareil ? Personne. Il lui reste donc une année à profiter de ce poison sucré, et ensuite il pourra sûrement signer dans une équipe pour un salaire plus raisonnable et avoir du temps de jeu tout en essayant d’effacer le mot escroc tatoué sur son front depuis la signature de son contrat max. 

Source texte: nbcsports