Giannis Antetokounmpo joue au roi du silence : si ça peut éviter aux Bucks de reprendre une prune, on met tous le doigt sur la bouche

Le 01 oct. 2019 à 14:19 par Maxime Thoinnet

Giannis Antetokounmpo
Source image : NBA League pass

L’été prochain, Giannis Antetokoumpo recevra une offre de prolongation au supermax de la part de sa franchise de toujours, les Milwaukee Bucks. Logique, quand on voit les récentes performances du bonhomme, son trophée de MVP l’an passé et le potentiel qu’il a encore à seulement 24 ans. Mais pour l’instant, chut. Adam Silver veille au grain et les nouvelles réformes sur le tampering ont déjà fait leur effet dans le Wisconsin.

“Je n’en parlerai pas beaucoup cette saison et je ne vais pas essayer d’en faire un sujet pour les médias.”

C’est ce qu’a déclaré Giannis à propos du futur supermax qu’il devrait toucher dès l’été prochain en décidant de rester dans le Wisconsin. Récemment, le GM, Jon Horst, et les Bucks avaient été pris la main dans la sac par la patrouille en parlant ouvertement de cette future proposition qui attend déjà le Grec à la fin de l’année. La NBA n’avait pas du tout apprécié, collant une amende de 50 000 dollars à la franchise pour tampering. Un petite claque derrière la tête qui leur avait bien rappelé que dans la Grande Ligue, on ne parle pas de thune tant qu’un mec est sous contrat. Alors maintenant, le MVP en titre ne compte plus en parler du tout, que ce soit pour le respect de ses coéquipiers ou tout simplement pour pas recevoir un coup de fil de Silver selon des propos recueillis sur place par Eric Woodyard pour ESPN.

“Nous avons une bonne équipe et notre but est de gagner un championnat et d’être la dernière équipe à se tenir debout et continuer à nous améliorer tous les jours. Je pense que c’est irrespectueux envers mes coéquipiers de parler de ma Free Agency et de ce que je traverse. Alors quand le moment sera venu, on en parlera tous. Mais je ne pense pas que ce soit le bon moment.”

C’est vrai qu’après réflexion, Giannis doit bien se douter que le groupe de propriétaires mettra toute l’oseille qu’il faudra sur la table pour le conserver. Étant donné sa saison de mammouth l’an passé et son parcours en Playoffs qui l’a mené, lui et les siens, jusqu’en Finale de Conférence (coucou les Celtics), il a déjà gagné son pognon et ce semble presque assuré qu’il rempilera avec les daims l’an prochain. Donc autant ne pas s’en occuper et se soucier du basket. Même si le Freak est déjà un monstre physique, il lui reste encore pas mal de points à travailler – comme son shoot à trois points et à mi-distance – et cette année, il compte bien emmener toute sa troupe jusqu’au titre suprême. Mais pour Mike Budenholzer, au-delà de ce qu’il peut faire sur un parquet, c’est sur le plan du leadership que le Grec est devenu un vrai franchise player.

“Je pense qu’il travaille beaucoup sur ses qualités de leader, pour être honnête avec vous. Sa capacité à communiquer avec ses coéquipiers, qu’ils soient dans l’équipe depuis un certain temps ou qu’ils viennent d’arriver. Je suis très impressionné par la façon dont son leadership continue de croître et de s’améliorer au jour le jour, et on pourrait penser que s’arrête pendant l’été, mais ce n’est pas le cas.”

Le Media Day des Bucks a eu lieu hier et on a déjà pu voir quel visage aura Milwaukee l’année prochaine. Avec l’arrivée de son grand frère, Thanasis Antetokoumpo, le Freak devrait se sentir plus que jamais à la maison et devra montrer que l’année dernière n’était pas son année, mais qu’il compte bien s’inscrire dans l’histoire. L’objectif est fixé sur le Larry O’Brien Trophy, et sur son futur big contrat. Mais chut, il ne faudrait pas que des chiffres remontent encore jusqu’au bureau du patron.

Source texte : ESPN