Dewayne Dedmon va être demandé sur le marché cet été : qui veut d’un sniper protecteur d’arceau ?

Le 03 mai 2019 à 09:01 par Bastien Fontanieu

Dewayne Dedmon
Source image : YouTube

Il n’a pas le poids médiatique d’un Kevin Durant, et pourtant, nombreuses seront les équipes qui voudront se l’arracher cet été. Dewayne Dedmon, discrètement, s’est transformé en pièce rare dans la NBA actuelle.

Qui ça ? Dequi ? Dequoi ? Pour ceux qui auraient du mal avec la Conférence Est, ou ceux qui avaient zappé l’existence des Atlanta Hawks en NBA, une petite update s’impose. Dewayne Dedmon, après des débuts intrigants notamment à Orlando, est passé par un certain Gregg Popovich pour gagner en crédibilité et renom. Une opération réussie pour le pivot, qui en une seule saison a fait ronronner suffisamment de franchises pour garder sa place dans la Ligue. Et intrigués par le garçon, les Hawks s’étaient jetés dessus en lui filant un contrat de 2 ans pour 14 millions de dollars. Pas un investissement incroyable, par contre ce que Dedmon a apporté derrière fût diablement intéressant et surprenant. En effet, avec quasiment 10 points et 8 rebonds de moyenne à Atlanta en plantant 37% de ses tirs à distance, le natif de Lancaster en Californie est tombé au bon endroit, au bon moment, et il a su saisir cette belle opportunité pour prendre encore plus de poids dans le crâne des managers de la Ligue. Ainsi, avec un mois de juillet qui approche et donc un statut excitant d’agent-libre non-restreint, Dewayne est déjà sur les tablettes d’un paquet d’équipes, qui veulent absolument récupérer ces nouveaux pivots capables d’espacer le terrain. Côté Hawks, il est clair que l’idéal serait de garder le bonhomme, lui qui s’entend à merveille avec Trae Young, John Collins et apporte un peu d’expérience pour les jeunes pioupious. Mais le problème, c’est qu’en étant autant exposé et désiré, DD pourrait chercher le meilleur contrat possible et ainsi prendre n’importe quelle offre tant qu’elle surpasse les autres, quitte à finir dans une franchise flinguée. C’est, avec des pincettes, ce qu’il a partagé à The Athletic dernièrement.

“J’aimerais vraiment rester ici. Le jeune groupe que nous avons ici est vraiment spécial. La progression de John (Collins) en un an, c’était spécial. Et c’est ce que Kevin (Huerter), Trae (Young) et Big O (Omari Spellman) vont essayer de faire la saison prochaine. Pouvoir contribuer à cela ici serait vraiment quelque chose de spécial. J’adore la ville d’Atlanta, mais on verra ce qui se passera.”

La dernière phrase, voilà celle qu’on doit retenir. Dedmon s’est défoncé pour arriver en NBA, il s’est arraché pour conserver sa place, il ne va pas faire la fine-bouche maintenant qu’il a tout donné pour être courtisé par plusieurs franchises. On parle quand même d’un garçon qui, aussi discret soit-il, remplit des cases fondamentales dans le jeu d’aujourd’hui : Lopez, Towns, Durant, Horford, Turner, Embiid, les baobabs qui peuvent sanctionner à distance et protéger leur arceau sont des pépites au moment où ces lignes sont écrites. Et avec ses 38% de réussite derrière l’arc cette saison, Dedmon se classe parmi les meilleurs intérieurs two-way du circuit actuel. S’il n’a évidemment pas de grande chance de devenir un All-Star indiscutable, restons sérieux deux minutes, Dewayne a tout de même la possibilité de pointer du doigt un Brook Lopez, et dire que pour l’emporter désormais il faut faire un gros chèque aux joueurs de ce modèle précis. Atlanta va donc faire le nécessaire pour le conserver, mais à quel prix ? Surtout quand on sait que les Hawks seront certainement haut-placés lors de la prochaine Draft, donc leurs choix pourraient être portés vers un pivot qui compléterait à merveille le taf de mammouth de John Collins sous les arceaux. Un vrai casse-tête, mais qui doit faire plaisir à Dedmon. Car s’il y en a bien un qui a bûché pour en arriver là aujourd’hui, c’est lui.

Sans révolutionner une équipe mais en étant un élément indispensable dans la NBA actuelle, Dewayne Dedmon pourrait être un des grands vainqueurs de la free agency 2019. Préparez-vous, les billets verts vont tomber sec.

Source : The Athletic