Gerald Henderson Jr. prend sa retraite : c’est l’heure de dire au revoir à un sacré athlète… mais sacrément fragile

Le 01 mai 2019 à 12:49 par Robin Wolff

Gerald Henderson
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Jerome McKinley “Gerald” Henderson Jr. prend sa retraite. Le fils du triple champion NBA Gerald Henderson qui n’avait plus disputé un match depuis… avril 2017 arrête définitivement sa carrière, parce que trop c’est trop.

Si vous ne vous êtes mis à la NBA que très récemment et que vous ne le connaissez pas, on vous fait une petite piqûre de rappel. Gégé fut drafté en douzième position lors de la Draft 2009, celle de Blake Griffin, James Harden, Stephen Curry ou encore DeMar DeRozan. Et Gerald Henderson ne décevra pas la franchise qui a mis la main sur lui, les Bobcats de Charlotte. Après ses trois saisons à Duke, il a besoin de s’adapter en NBA et ses débuts sont poussifs mais après deux saisons de tâtonnement, il devient l’un des très bons joueurs de l’effectif (un effectif de merde s’il en est). Quatre saisons d’affilée à plus de 12 points dont une pointe à 15,5, c’est du solide, l’arrière est athlétique, enchaîne pénétration sur pénétration et fait son petit trou dans la Grande Ligue. En 2015 il est finalement échangé à Portland avec Noah Vonleh contre un Nicolas Batum qui n’avais pas la même cote qu’aujourd’hui, preuve de la valeur qu’avait notre ami Gerald à l’époque. S’en suivent une pige moyenne dans l’Oregon puis une autre du même acabit à Philadelphie et puis… c’est tout. Alors comment expliquer cette chute ? Et bien le syndrome Abou Diaby était de sortie. Les blessures se sont enchaînées et ont du coup gâché la carrière de Henderson Jr. comme il l’explique au micro de Yahoo Sports pour évoquer les causes de sa retraite :

La plus grande cause, ce sont les blessures.  J’ai subi six chirurgies depuis 2008. Chirurgie du poignet, de la hanche, du talon d’Achille. Elles se sont empilées parmi d’autres blessures qui n’ont pas eu besoin de chirurgie. Elles se sont simplement accumulées et ont rendu très difficile de jouer et de jouer en bonne santé, de tout mettre dans le basketball. C’est devenu plus une question de s’assurer que je pouvais aller sur le terrain plutôt que de vraiment travailler sur mon jeu, passer du temps dessus et me développer. J’ai passé des années à travailler sur mon corps, ce que en tant qu’athlète vous devez faire. C’est devenu une question d’entretien. Au lieu de cela, mon jeu à moi c’était devenu davantage la rééducation et la physiothérapie. Beaucoup de joueurs peuvent comprendre ce dont je parle.

Et on peut également le comprendre. Les blessures sont les pires ennemies des sportifs et subir six opérations en dix ans n’aide vraiment pas à développer sa carrière, merci Captain Obvious. Ces dernières ont brisé tellement de rêves de sportif talentueux , de belles carrières en devenir que Gerald peut au moins mettre le voile sur une carrière qui lui aura permis de toucher du doigt son rêve. Il aura disputé de belles saisons, aura été un joueur qui compte pendant une demi-douzaine d’années dans la plus belle Ligue du monde et pour ça… félicitations et bon vent.

C’est toujours douloureux d’entendre un joueur mettre un terme à sa carrière contre son gré, forcé par des éléments extérieurs. Or c’est une raison de plus pour leur rendre un bel et grand hommage. Allez, à la prochaine Gégé.

Source : Yahoo Sports