Preview Clippers – Lakers : feu d’artifice final sur la saison de toutes les surprises à Los Angeles

Le 05 avr. 2019 à 21:07 par Giovanni Marriette

Clippers lakers
Source image : Léonce Barbezieux pour TrashTalk

Qui aurait dit le 17 octobre dernier que ce Clippers – Lakers de fin de saison viendrait mettre le couvercle sur… la main-mise – de nouveau – des Clippers sur Los Angeles ? Que ce derby de L.A. aurait comme enjeu de déterminer la place des hommes de Doc Rivers en Playoffs alors que l’essentiel des leaders des Lakers sont en vacances depuis plusieurs semaines déjà ? La belle incertitude de la NBA poussée à son paroxysme, avec donc son feu d’artifice final ce soir au Staples Center.

La vérité d’une saison est rarement celle de la suivante, surtout quand vous avez LeBron James dans votre effectif. Sept ans déjà que les Clippers font la nique à leurs voisins, sept années de punchlines à base de meilleure équipe de Los Angeles, mais aujourd’hui les faits sont bien là : jusqu’à preuve du contraire, on a d’un côté une franchise qui reste sur sept campagnes de Playoffs en huit ans, qui a fait rêver une nouvelle fanbase avec Lob City et plus récemment l’équipe de soutiers actuels, alors que côté Hollywood on est plus chewing-gum que statuette avec une septième saison consécutive… sans basket à la fin du mois d’avril. Les Lakers ont beau être LA franchise de Los Angeles dans l’inconscient collectif, ce sont bien Lou Williams et tout un tas de soldats qui ont gagné une fois de plus leur ticket pour la postseason, à base de vrai basket, de sérieux, et de recette anti-hype. Ça n’était pourtant pas gagné, et si les additions de Marcin Gortat, Mike Scott, Luc M’Bah A Moute ou même la draft de Shai Gilgeous-Alexander annonçaient un jeu sérieux et sans trop de fioritures, on avait alors du mal à imaginer Doc Rivers emmener sa troupe de tâcherons en Playoffs…

Dans le même temps ? Du côté des Lakers ça s’agite. LeBron James a posé ses valises avec toute la hype qui s’en suit fort logiquement, et les gamins à fort potentiel du roster ont les yeux qui pétillent. Brandon Ingram, Lonzo Ball, Kyle Kuzma et même Josh Hart, tous ces petiots vont exploser au contact du King, et les ajouts de Lance Stephenson, Mike Beasley, JaVale McGee et Rajon Rondo serviront à blinder les Shaqtin’ A Fool et la rubrique faits divers. C’est donc acté, les Lakers vont enfin reprendre le leadership de la ville après trop d’années passées à jouer les paillassons de Chris Paul, Blake Griffin et Dede Jordan.

Oui mais non.

Blessures de Rondo, de Lonzo, blessure de LeBron qui felt a pop le soir de Noël, blessure de Brandon Ingram, blessures mentales pour tout ce beau monde au moment de se rendre compte que pour un Davis personne n’est irremplaçable, et voilà comment un roster taillé pour le Top 4 de l’ouest se retrouve début avril à se barrer au classement avec les Pels ou les Wolves. Même Sacramento regarde les Lakers de haut, on croit rêver, et pendant que LeBron oblige ses fans à terminer leur saison en regardant Alex Caruso, Johnathan Williams et Kentavious Caldwell-Pope jouer les héros par défaut… les Clippers, eux, valident un énorme travail entamé il y a six mois, dans l’ombre, bien à l’abri des spotlights qui ont justement tué le projet 2019 des voisins jaunes et violets.

Voilà où nous en sommes en ce 5 avril 2019. Au fond du trou, les Lakers “de LeBron” vont offrir ce soir aux Clippers le cadeau qu’ils auraient tant aimé ouvrir eux-même : une qualification pour la postseason. Drôle d’histoire et le public des Clippers, qui reçoit ce soir, ne se privera sans doute pas de le rappeler aux joueurs de Luke Walton. Prévoyez vos punchlines, ça va envoyer du lourd.