Bradley Beal se considère comme “le 2nd meilleur arrière de la NBA” : en même temps, il a pas tort

Le 02 avr. 2019 à 00:29 par Bastien Fontanieu

Bradley Beal
Source image : NBA League Pass

Si la saison des Wizards est globalement un échec, ou une réussite totale dans le domaine de la frustration, celle de Bradley Beal à titre individuel est de toute beauté. L’arrière le sait, il l’affirme haut et fort en bombant le torse.

Il n’y a pas beaucoup d’éléments positifs à retirer de cette année à Washington. Malheureusement, il a fallu encore faire preuve de patience et d’humour pour vivre les mois allant d’octobre à avril sans avoir de pensées sombres. Entre les résultats mitigés, la blessure de John Wall, la farce du management et les attentes non-validées, être habitant de la capitale n’a pas du tout été une partie de plaisir. Si on devait picorer à droite à gauche, on dirait que Tomas Satoransky a enfin obtenu du temps de jeu, on dirait que Thomas Bryant nous a fait trop plaisir certains soirs, on irait jusqu’à dire que le retour de Trevor Ariza à la maison était un heureux événément. Mais sinon ? Nada. La déprime totale, sachant que l’effectif semblait prêt à retrouver l’élite derrière des cadres de qualité et des vétérans prêts à aider le groupe. Le vestiaire n’aura pas tenu, plus que ça encore la franchise n’aura pas tenu, mais au milieu de ce marasme on ne peut que se lever et applaudir la fabuleuse campagne offerte par Bradley Beal. Dans sa septième saison professionnelle, l’arrière formé en Floride a pris les Wizards et les a littéralement foutus sur ses épaules, offrant des performances aussi spectaculaires que régulières et impressionnantes : 26 points, 5 rebonds et 5 passes de moyenne, à 48% au tir et 35% de loin, c’est du matos de pur All-Star. Une étoile validée sur le blouson de Biloute cette année, sans la moindre discussion. L’absence de Wall a aidé en ce sens car les clés de la Maison Blanche ont été placées dans les mains de l’arrière, mais Bradley ne veut pas faire de cette saison un one-shot. Pour l’intéressé, le spot de deuxième meilleur arrière de toute la NBA lui est clairement réservé.

Je pense que, derrière James Harden, je suis le meilleur arrière de toute la NBA. Mes statistiques le montreront peut-être, mais on ne gagne pas. Je pense que cela va me pénaliser pour une place All-NBA, de plusieurs façons. En tout cas, d’un point de vue individuel, je pense que je suis là.”

Vous savez ce qui est fou ? Faire partie d’une All-NBA Team n’était pas vraiment un objectif, jusqu’à ce que plusieurs personnes en parlent de plus en plus. Je pense que dès qu’il y a eu un peu de bruit derrière tout ça, j’ai voulu me motiver à rester à ce haut niveau, et à être régulier. Ce n’est pas comme si je m’étais mis cet objectif en tête en début de saison, je n’y ai pas du tout pensé jusqu’à ce que les gens créent un buzz autour de cela. Du coup, je continue à jouer dur et à rester agressif.”

Bon, évidemment, il y a James Harden tout en haut, et ensuite on peut commencer à discuter. Statistiquement parlant ? Il n’y a qu’un seul garçon qui peut vraiment discuter avec Beal, et il joue à Phoenix. Balançons quelques noms pour voir ce que cela peut donner : Donovan Mitchell, Victor Oladipo, Jimmy Butler, Klay Thompson, DeMar DeRozan, Devin Booker, Buddy Hield, Evan Fournier, CJ McCollum, Lou Williams,… Avec une campagne peu kiffante et dans un groupe qui est moins tourné autour de lui, Butler semble chuter dans la hiérarchie. Hors des terres canadiennes et donc plus vraiment le patron d’une franchise bien placée, DeRozan a vécu le même délire. Mitchell a mis du temps avant de vraiment lancer sa saison, Booker perd des matchs à tour de bras et Thompson continue à faire du Thompson à Golden State, sans être le patron de son équipe. Oladipo, évidemment, est out cette saison. On peut donc tout à fait mettre Bradley Beal à cette deuxième place. Mais ce qui sera intéressant de voir, la saison prochaine, c’est la façon dont l’arrière de Washington gère son équipe. Envoyer des buckets tous les soirs pour une franchise qui enchaîne les défaites, ce n’est pas vraiment le genre de profil qui fait kiffer. Mitchell et Booker, par exemple, auront à coeur de monter dans ce classement. Mais quid d’une nouvelle destination pour Jimmy Butler, histoire de rappeler le joueur exceptionnel qu’il peut être quand tout va dans son sens ? Des suppositions, pour le moment, donc pas de quoi broncher avec les propos de Beal.

James Harden en 1 cette saison, Bradley Beal en 2, et derrière ? Bousculade chez les arrières, rendez-vous la saison prochaine pour une battle qui risque d’être particulièrement intense entre rois du scoring.

Source : The Athletic


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