Nick Collison a eu droit à l’hommage qu’il méritait : maillot retiré par le Thunder, reconnaissance ultime pour le soldat

Le 21 mars 2019 à 06:31 par Giovanni Marriette

C’était le quart d’heure tant attendu par les fans, ainsi que par ce bon vieux Nick et tous ses proches. 4 c’est le nombre de balles perdues de Russell Westbrook s’il faisait plus attention, 4 c’est également le nombre de minutes qu’il a fallu à Kevin Durant pour quitter l’Oklahoma, mais 4 c’est surtout le numéro de l’une des légendes du Thunder, une légende qui trônera désormais tout en haut de la Chesapeake Arena, à la place la plus appropriée pour l’un des maillots les plus adorés par la fanbase du Thunder.

Quand votre surnom est Mr Thunder, c’est déjà qu’il y a du mal de fait me direz-vous. Véritable monument à Oklahoma City, Nick Collison fait partie de ces gars qui n’ont jamais changé de chemise même quand elle était froissée, trop petite ou simplement délavée, de ces gars qui sont capables de s’effacer pour le bien de leur franchise, tout en restant disponible au moindre claquement de doigt, tout en ne craignant pas l’odeur du sang. Pas une carrière monstre statistiquement, mais un apport qui va bien au-delà de votre calculette. On parle d’un mec qui a connu Johan Petro et Mickael Gélabale, mais surtout Ray Allen, Rashard Lewis et les naissances de Kevin Durant, Russell Westbrook ou encore James Harden. On parle d’un homme qui a vécu le déménagement de Seattle à Oklahoma City, changeant ses couleurs sans jamais changer sa manière de voir le basket. Écran, coup de coude, écran, je déroule, panier facile. Écran, coup de coude, écran, je déroule, double-écran pour un tir facile du copain. La papatte solide dessous mais surtout un travail de l’ombre incessant, à masser des centaines de pivots adverses pour permettre aux bijoux de son roster de briller toujours plus. Drafté douzième de la pas fameuse cuvée 2003, ce sont donc quatorze saisons qui ont défilé ensuite, quatre à Seattle et dix à OKC, sans jamais faire de valises, à part peut-être l’été lorsque Nick partait en vacances, probablement quelque part dans le Maine pour aller chasser l’élan à main nue.

Adulé par son public et par toute la communauté Thunder, Nick Collison a donc logiquement eu droit à son petit quart d’heure de gloire cette nuit, quand il a vu s’élever au plafond son poussiéreux numéro 4. Les yeux remplis plein d’émotion, comme à la grande époque lorsqu’il ressentait un plaisir jouissif à entendre les os de ses adversaires craquer, Nick a donc regardé ce jersey rejoindre sa toute nouvelle place, devenant de ce fait le premier homme de l’ère Thunder a être ainsi honoré, en attendant bien sûr Carmelo Anthony et Abdel Nader. Ravis en tout cas de voir qu’un homme à 6 points et 5 rebonds de moyenne en carrière puisse prendre autant de place et d’amour dans une franchise, petite dédicace à nos bougons sûrs qui nous jurent que la NBA est un sport de stats avant tout. Sport de stats, oui, avant tout, non, et le soldat Collison en est l’un des plus beaux exemples récents.

Nicky était déjà chez lui à la Chesapeake, et il y est désormais encore davantage. Une belle et logique récompense pour un homme fidèle à sa franchise, fidèle à ses principes, et qui est aujourd’hui lié pour toujours à la marque Thunder.