Les Spurs enchaînent : 9ème victoire de suite, les Warriors sont ajoutés au tableau de chasse texan

Le 19 mars 2019 à 04:33 par Bastien Fontanieu

spurs derozan aldridge
Source image : NBA LEague pass

Est-ce qu’une équipe souhaite vraiment affronter les Spurs en ce moment ? Pas sûr, ou alors elle n’évolue pas en NBA. La bande à Pop semble intouchable, une 9ème victoire validée cette nuit face à un tout petit adversaire peu connu…

Battre les Warriors à domicile, c’est bien connu, on parle ici d’un jeu d’enfant. Tout le monde peut se pointer les yeux fermés à la salle et taper les double-champions en titre, avec trois des meilleurs shooteurs de l’histoire dans leurs rangs et un bilan encore tout à fait exemplaire cette saison. Moins percutants ou incisifs que par le passé, c’est sûr, ces Warriors n’inspirent pas autant confiance et sont capables de gros trous noirs comme celui de cette nuit. Mais Golden State reste Golden State, donc une armée all-time qu’il faut se coltiner sans trembler quelle que soit la salle de jeu. Propriétaires d’une série de 8 victoires consécutives, les Spurs recevaient Steve Kerr et ses hommes pour un joli petit show. Mine de rien, les Dubs venaient d’écarteler le Thunder et étaient donc concentrés, sauf que le poignet n’y était malheureusement pas. Klay Thompson et Stephen Curry maladroits, à cela vous ajoutez un KD à peine de retour et vous avez une production un peu juste. Surtout quand, en face, ça bombarde dans tous les sens. Aussi culottés que volontaires en attaque, les Spurs ont été extrêmement adroits mais ils ont surtout su punir les Warriors là où il fallait. Sur des petites erreurs d’inattention, des fautes sur Belinelli à distance ou des matchups permettant à DeRozan ou Aldridge de se régaler. Sans la plus pure tradition de San Antonio, c’est collectivement que le succès a été verrouillé, comme depuis si longtemps dans le bateau dirigé par Gregg Popovich.

Ainsi, on retrouvait Davis Bertans aussi clutch en attaque que précieux en défense, Rudy Gay et Patty Mills pour envoyer des banderilles au shoot, Derrick White et Jakob Poeltl pour faire le sale boulot et les cadres habituels pour gérer la finition. Quand DeRozan shoote comme Kobe dans le money-time et Aldridge a déjà mis le tapis de sol, ça peut vite être trop compliqué à rattraper, malgré toute la qualité de shooteurs qu’il y a en face. Les Spurs, de nature, n’ont donc pas tremblé quand il fallait terminer le boulot et ont ainsi profité de ce succès pour prolonger leur récente très bonne forme. Neuf victoires de suite c’est sympa, mais alors quand t’as tapé Portland, Milwaukee, Denver, OKC et les Warriors notamment, c’est assez violent. Peu de monde souhaite croiser la route des Spurs sur ce mois de mars, lui qui est devenu un classic dans le paysage de Gregg Popovich. L’entraîneur texan utilise généralement cette période de l’année pour s’assurer que tout le monde est au taquet, il y e de bonnes chances pour que le check-up soit assez rapide cette saison quand on voit le mois que ces Spurs sont en train de nous claquer. Jusqu’où peuvent-ils aller dans le classement ? Est-ce si fou de penser à un potentiel avantage du terrain ? Une chose est sûre, que ce soit à domicile ou à l’extérieur, la machine est en train de se mettre en place et rares seront les franchises qui se proposeront en tant que volontaires pour affronter San Antonio au premier tour des Playoffs. Faites comme vous voulez, mais en ce moment ça dégage et de manière assez violente.

Spurs gonna Spurs, surtout dans le dernier virage de la saison régulière. Jusqu’où cette équipe peut-elle aller ? Attention aux attentes à ne pas trop booster…