James Harden devrait être le premier joueur de l’histoire à prendre… 1000 tirs à trois-points en une saison

Le 03 mars 2019 à 16:32 par Bastien Fontanieu

James Harden Rockets
Source image : NBA League Pass

En pleine saison offensivement historique, James Harden est en train de réécrire des pages dans les bouquins d’histoire et on le verra peut-être réaliser quelque chose de fascinant prochainement, symbolique du basket joué actuellement en NBA.

Mille trois-points. Mille, tirs, à, trois, points. Pas dix, pas cent, mais bien mille shoots. Se rend-t-on vraiment compte de ce que cela demande, sur bien des aspects ? Depuis quelques années, et on le voit bien tout autour de la Ligue, le tir à distance a pris une importance fondamentale. Par le passé, on disait qu’une équipe de jump-shooters ne pourrait jamais remporter de titre, car cela dépendait trop des pourcentages collectifs. Aujourd’hui, on dit limite qu’une équipe prenant un maximum de tirs à distance augmente ses chances de jouer en juin. Dans cette ère dédiée au shoot du parking, plusieurs records ont été explosés, que ce soit individuellement comme collectivement. Tentatives en une saison, en un match, en un quart-temps, en un mois, à 10 mètres, à quatre points, tout y passe. Pas une semaine ne se déroule sans qu’un record soit battu, et ce sont deux scoreurs all-time actuellement dans leur prime qui prennent le plus souvent leur stylo. Stephen Curry d’un côté, James Harden de l’autre. On l’avait déjà vu lors de son incroyable saison 2015-16, le pyromane de Golden State réécrivait le basket avec 30 points de moyenne, en 50-40-90, et avec… 402 tirs rentrés à trois-points. Plus de 10 tentatives par match, plus de 5 filoches par soir. Secrètement, sans le savoir, Curry ouvrait la porte à un nouveau basket, une nouvelle pensée, de nouvelles normes déjà installées aujourd’hui.  Une brèche dans laquelle Harden, coaché dans le système de Mike D’Antoni, s’est enfoncé tête baissée. Le barbu avait déjà pris plus de 700 shoots de loin ces deux dernières saisons, mais cette fois les barrières ont été explosées.

Plus de 13 tirs à trois-points tentés par match.

Treize et demi.

Chaque soir, à lui seul.

On connait le script, et forcément il a poussé un joueur comme Harden à dépasser toutes les limites imaginables en terme de scoring. Sans Chris Paul, sans Clint Capela aussi parfois, avec des résultats collectifs moyens et un clair statut de joueur indéfendable, James s’est tout permis. Des matchs à 20, 22, 23 tirs tentés de loin, rendant la chose aussi bizarre que normale. Quasiment 37 points de moyenne actuellement, en gardant des pourcentages corrects, c’est de l’art. Qu’on aime ou non la méthode, ce que fait l’arrière des Rockets est énorme, et ce qu’il accomplira probablement dans quelques semaines sera inoubliable, statistiquement parlant. Déjà 782 tirs tentés du parking, avec 20 matchs restants à 13 tirs tentés par soir… Harden pourrait devenir le premier homme à 1000 trois-points envoyés dans une seule saison. Faut se dire que Curry, lors de sa saison de MVP unanime, nous avait déjà envoyé 886 bombes de loin. James devrait exploser ce total dans une dizaine de matchs, et ensuite ce sera porte-ouverte pour le millier. Petite stat qui pourra en halluciner certains ? Si on prend la saison 1991-92, il y a donc un peu moins de 30 ans, une seule équipe prenait 1000 tirs à trois points sur l’intégralité de la campagne, les Milwaukee Bucks. Voilà l’évolution du jeu à laquelle nous assistons et avons assisté, une carte-blanche totale donnée aux joueurs offensifs capables de tirer de loin et donc espacer les défenses. Qui sait jusqu’où cette folie ira ? Peut-être qu’un jour, on aura un homme à 500 trois-points rentrés sur une saison. Pour le moment, on suivra les folies de Harden et Curry, en attendant le soir prochain où James tapera la barre des 1000 tentatives. Comme le temps passe vite…

James Harden sera-t-il MVP, sera-t-il encore là debout en juin, sera-t-il adoré ou détesté pour cette saison 2018-19 record ? Quoi qu’on dise, quoi qu’on aime, il faut tout de même admettre ceci : lorsqu’il faut pousser le bouchon le plus loin possible, la barbe de Houston est all-time.