Preview Rockets – Mavericks : sympathique duel de cow-boys… pour faire enfin décoller Houston ?

Le 28 nov. 2018 à 18:04 par Alexandre Taupin

chuck norris walker texas ranger division sud-ouest
Source image : Youtube

On va finir par se demander si les Rockets ne le font pas exprès. Alors que l’on pensait leur saison enfin lancée, Houston a concédé une troisième défaite en trois matchs, les renvoyant au treizième rang de la Conférence Ouest, un spot indigne d’un effectif de cette qualité. Et voilà que débarquent les Mavs, qui se feront une joie de les enfoncer davantage. Derby texan au Toyota Center, à suivre à partir de 2h du matin. 

Si la saison se finissait au moment d’écrire ces lignes, on noterait qu’aucune des franchises texanes ne figure parmi les équipes qualifiées en Playoffs. Alors certes, on est au quart de la saison mais pour donner une petite idée de ce que cela représente : on n’a jamais vu une postseason sans l’une de ces trois équipes. Il y a toujours eu un représentant texan en Playoffs depuis 1980, date d’arrivée des Mavericks, la troisième équipe implantée au Texas. Pas de conclusion hâtive, on met une pièce quant au fait qu’il y aura une voire deux équipes au premier tour en avril mais à l’instant T, ce n’est pas le cas, ce qui permet de mettre en avant les difficultés des équipes mentionnées et particulièrement Houston.

Les Fusées ont bien du mal à décoller en ce début de saison et tout a probablement déjà été dit concernant les erreurs de cette équipe : un recrutement douteux, une défense passoire, un banc qui manque de profondeur. C’est pourtant, sans le moindre doute, l’équipe qui a été la plus proche de vaincre l’ogre Golden State : ils étaient même à un Chris Paul de devenir champion NBA, un titre attendu depuis l’époque Olajuwon. Cette occasion manquée, surtout à domicile, les a rongé profondément, au point que le seul discours que l’on a pu entendre durant l’été à Houston était comment vaincre les Warriors ? Une fixette légèrement malsaine qui a dû perturber Daryl Morey lorsqu’il a façonné son effectif. Bye bye Ariza et Mbah A Moute et bienvenue à… Carmelo Anthony. Si l’on ne s’attardera pas sur le cas Melo, vu et revu, les pertes des deux élite défenseurs de l’équipe ont créé une sacrée pagaille. Dernier exemple en date il y a deux jours contre les Wizards, pour ce qui ressemblait plus à un All-Star Game qu’autre chose. 135 points encaissés et un adversaire qui rentre 57% de ses tirs, autant dire qu’avec des chiffres pareils, autant ne pas se pointer sur le terrain. Certes, Mike D’Antoni était privé de plusieurs joueurs sur blessure avec Chris Paul, Gerald Green, Nene et Brandon Knight mais il n’est pas concevable qu’un prétendant déclaré au titre se fasse malmener de cette manière à chaque sortie. Les prestations monstrueuses d’Harden sont l’arbre qui cache la forêt, et encore sa propension à perdre des ballons prouve qu’on lui en demande beaucoup trop, surtout avec 47 minutes dans les jambes. Son 54/8/13 a été éclipsé par ses mauvais choix dans le money time et il serait bon de voir un vrai effort collectif ce soir pour venir à bout des Mavericks.

Dallas, dixième à l’ouest, est à peu près à la place où tout le monde l’attendait c’est-à-dire entre la huitième et la douzième place. L’arrivée de l’ancienne star du Real Luka Doncic (19 points, 6 rebonds, 4 passes) et dans une moindre mesure celle de DeAndre Jordan ont donné un coup de fouet à une équipe qui se morfondait dans les bas-fonds de la Conférence Ouest. Le rookie ramène un peu d’espoir dans la franchise et Dirk a déjà annoncé qu’il en ferait son successeur. Les protégés de Mark Cuban ont mis un peu de temps à trouver leur rythme de croisière mais ils ne font désormais plus rire personne. Six victoires lors des sept dernières rencontres et plusieurs coups d’éclat : succès contre Boston, OKC, Golden State et un +50 infligé au Jazz. Le seul point faible de cette équipe qu’il reste à gommer est sa propension à ne rien gagner à l’extérieur. Huit des neufs succès  acquis cette saison l’ont été à domicile et la seule victoire à l’extérieur était à Chicago, autrement dit pas des foudres de guerre. C’est donc le bon moment pour mettre fin à une série et chaque équipe a les outils pour enfoncer sa rivale.

Difficile de dire qui a le plus de chances ce soir entre une équipe qui ne sait plus gagner à l’extérieur et une équipe qui ne sait plus gagner du tout. Côté Houston, la pression est largement plus palpable car un revers des Mavs ne serait qu’anecdotique alors qu’une défaite de la troupe à D’Antoni ferait sacrément tâche, une de plus sur un tablier déjà bien crade cette saison.