Preview Sixers – Celtics : de la star, de la rivalité, de l’intensité, que demande le peuple ?

Le 12 févr. 2019 à 22:40 par Enzo Ferretti

Celtics sixers horford
Source image : NBA League Pass

Chaque année, des rivalités naissent entre franchises du fait de leur proximité au classement ou autre. En revanche, celle qui existe entre les Sixers de Philadelphie et les Celtics de Boston est beaucoup plus ancestrale, presque aussi vieille que la NBA elle-même. Depuis peu, les deux franchises sont de retour au premier plan à l’Est, de quoi recommencer à se crêper le chignon. Cette année, c’est la troisième fois qu’elles se rencontrent, à un moment charnière de la saison. Preview obligatoire.

Déjà il y a presque 60 ans, l’enfant de Philly Wilt Chamberlain se chamaillait avec la légende de Boston Bill Russell. Dans les années 80, on avait Julius Erving et Larry Bird qui se tiraient la bourre et aujourd’hui, depuis que les deux franchises ont retrouvé de leur superbe, la rivalité refait surface et la tension entre les deux franchises est intacte. Mais c’est aussi pour ça qu’on aime la Conférence Est : l’histoire, l’intensité, et le sang. L’année dernière, Boston avait renvoyé à la maison son ennemi de Philadelphie au deuxième tour des Playoffs lors d’une série plus ou moins maîtrisée du début à la fin par les Celtics, ce qui avait eu le don de mettre en boule Joel Embiid et ses partenaires. Du coup, ces derniers s’étaient promis de prendre leur revanche dès cette saison pour montrer que Philly est bien de retour et que la suprématie sur la Conférence Est et sur la Division Atlantique va finir par leur revenir. Au classement, les Sixers font certes un peu mieux que leurs ennemis historiques mais pour ce qui est des confrontations directes, les Verts continuent à leur mettre la pâtée. Lors du tout premier match de saison régulière, Boston avait pulvérisé son adversaire de 18 points pour ouvrir le bal. JoJo Embiid avait d’ailleurs précisé à l’époque à quel point son équipe se faisait “botter le cul” à chaque fois par Boston et que la rivalité n’existait pas puisque la victoire revenait toujours à la même équipe. Plus tard dans la saison, les hommes de Brad Stevens, en bons citoyens, avaient accueilli les Sixers le soir de Noël avec un joli cadeau pour les fans de NBA : une mixtape de Kyrie Irving, un match dantesque et une victoire de la franchise du Massachusetts synonyme de nouvelle déconvenue pour Embiid et sa troupe. Mais cette fois, ces derniers ont l’occasion de montrer de quel bois ils se chauffent dans leur antre du Wells Fargo Center, eux qui ont dû s’incliner par deux fois au TD Garden cette saison.

Mais en dehors de leur rivalité certaine, cette rencontre arrive à point nommé au vu du classement. Un petit match seulement sépare Boston et Philly, respectivement cinquième (35-21) et quatrième (36-20) à l’Est avant la confrontation de cette nuit. Grâce à leur bonne dynamique du mois de janvier, les Celtics ont su recoller avec le quatuor de tête et plus précisément avec les Sixers. Malheureusement pour les lutins du Massachusetts, ils se déplacent ce soir à Philadelphie pour affronter une équipe qui reste sur deux victoires probantes face à Denver puis les Lakers. Joel Embiid est très très fâché ces derniers jours et l’intégration de Tobias Harris dans le cinq de départ semble se dérouler à merveille. L’équipe est en pleine confiance et sera d’autant plus motivée à l’idée de se taper avec les Celtics ce soir. D’ailleurs, du côté des Verts, la star Kyrie Irving est out, et lorsqu’on voit à quel point Uncle Drew drive son équipe récemment, nul doute que son absence devrait peser, que ce soit en terme de talent ou de leadership. Boston se prépare donc à vivre un enfer au Wells Fargo Center, d’autant plus qu’une victoire des Sixers permettrait non seulement à ces derniers de reprendre un peu d’avance sur leur adversaire du soir au classement mais également de se redonner confiance pour le sprint final de la saison régulière. Cette fois, ils ne peuvent pas louper le coche, l’occasion est trop belle. Cuisiner son ennemi tant redouté à domicile à ce moment de la saison pourrait être déterminant. Les hommes de Brett Brown sont d’ailleurs au complet et n’ont donc aucune excuse. Mais nous n’avons aucun doute sur la motivation qui doit animer le pivot camerounais à l’idée de croiser une fois de plus la route des Celtics ce soir. En tout cas, tout semble réuni pour assister à un bon vieux match de la Conférence Est comme on les aime, avec de l’intensité, de la rivalité et du spectacle. Même en l’absence de Kyrie Irving, on ne doute pas une seconde de la capacité de Brad Stevens à adapter ses rotations pour garder son équipe compétitive durant toute la rencontre.

Cette nuit à 2h00 du matin, ne ratez pas l’immanquable rendez-vous entre Celtics et Sixers au Wells Fargo Center de Philadelphie. Les deux franchises ne s’apprécient pas et Philly veut en finir avec cette malédiction face à Boston. Gros gros match en perspective.