Dwyane Wade sait quel joueur ses enfants doivent suivre pour capter l’approche du jeu : coucou Derrick Rose

Le 09 déc. 2018 à 11:10 par Bastien Fontanieu

Derrick Rose
Source image : @Bulls

Dans son grand tour de la saison, le dernier en carrière puisqu’il prendra bientôt sa retraite, Dwyane Wade récupère le plus de moments marquants et réalise le plus de rencontres possibles pour partir le coeur léger. Et s’il y a bien un joueur qu’il veut montrer en exemple à ses kids ? C’est Derrick Rose, oui oui.

Peu de joueurs donnent autant de frissons que le meneur des Wolves sur ce début de saison. Et pas pour des raisons statistiques, ou purement visuelles, mais bien pour le contexte dans lequel ces chouettes performances sont réalisées. Derrick, tout le monde le sait, est passé du paradis à l’enfer en l’espace de quelques années, touchant le ciel avec un titre de MVP en 2011 avant de quasiment prendre sa retraite fin 2017, alors qu’il n’avait que 29 ans. Trop de blessures, trop de galères, trop de chemin parcouru, tout ça pour quoi en fait ? Chez un joueur comme Rose, le basket n’est pas qu’un passe-temps, ou une discipline dans laquelle il excelle et c’est tant mieux ainsi. Le basket, pour Derrick, c’est sa vie. C’est ce qui lui a permis de sortir des quartiers chauds de Chicago, et c’est ce qui lui a permis de devenir une star internationale en très peu de temps. Il suffit de le voir cette saison, après quelques éruptions offensives dont une pointe à 50 pions devant son public : quand Rose retrouve la forme et domine, c’est toute une planète orange qui sourit en séchant une tite larme. Car au fil des années, on a tous vécu de loin les déboires du meneur, entre affaires de viol, changements d’équipes, opérations aux cannes et tant d’autres choses. C’est donc normal de voir un gars comme Dwyane Wade débouler en pleine interview et choisir Dédé comme exemple ultime d’approche globale du jeu. Pas à se buter à la salle pour rien, pas à baisser les bras, mais en ayant un amour intouchable pour cette balle avec laquelle il s’éclate tous les soirs, sans se demander ce qui se passera demain.

“Je dis à mon fils : va passer un jour ou deux avec Derrick Rose, et regarde comment il prépare son esprit, regarde comment il prépare son corps afin de jouer à ce jeu. […] Je pense que c’est super pour les plus jeunes, de voir un mec qui arrive en NBA avec autant de qualités athlétiques, qui passe par ce par quoi il est passé, mais qui n’abandonne pas et continue à faire quelque chose qu’il aime, de manière différente mais tout en restant bon. Cela se voit qu’il prend son pied sur le terrain.

Zaire Wade, le fiston de Dwyane, pourrait tout à fait rejoindre Rose en NBA d’ici quelques années. Biberonné avec du basket et possédant déjà quelques grosses qualités athlétiques, Zaire pourrait entrevoir un brillant avenir chez les pros. Mais son daron le sait mieux que quiconque, lui qui a joué avec Derrick et a connu ses propres pépins physiques. Quand on est un athlète monstre et que le corps lâche, il faut savoir s’ajuster : Rose et Vince Carter (qui est le blueprint ultime de la reconversion)sont les plus beaux des exemples à suivre aujourd’hui. Cela peut prendre du temps, mais certains n’arrivent pas à orienter leur jeu vers un style moins physique, et on peut vite se retrouver devant des carrières écourtées par ce manque d’ajustement. C’est d’ailleurs toute l’énigme extra-terrestre qui réside autour d’un joueur comme Russell Westbrook, OVNI débarqué sur terre et qui va devoir lui aussi faire quelques modifications par la suite. Pour le moment, on touche du bois, tout roule pour le Brodie au niveau des cannes, mais l’âge n’a jamais été battu et Russell devra bien rester au sol dans quelques saisons, en utilisant d’autres techniques pour continuer à dominer. Concernant Derrick Rose, en tout cas, c’est peu dire si Wade a raison de souligner et applaudir le comeback de l’ex-MVP. Des mecs qui vivent ce que le meneur a vécu, persistent, reviennent fort et prennent leur pied, y’en a pas des masses.

Savoir bien bosser, aller à la salle, bien manger, bien dormir, toutes ces choses sont importantes pour cartonner au basket, mais la difficulté n’est pas vraiment là. Quand un obstacle ou plusieurs obstacles débarquent dans votre vie, vous baissez les bras ou bien vous retroussez vos manches en maintenant le regard fixé vers la bonne étoile ? Demandez à Derrick Rose.

Source : Ashley Nevel Twitter