Mais qui est Allonzo Trier, le two-way contract dont tout le monde parle à New York ?

Le 20 oct. 2018 à 19:10 par Pierre Andrieux-Laclavetine

allonzo trier
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Chaque année, la Draft NBA offre son quota de drama. Entre les pépites récupérées tard dans la soirée, les busts ou les lottery picks qui confirment leur statut, c’est un grand loto où seuls les Spurs ou les Warriors sont sûrs de gagner à chaque fois. De temps en temps, certains joueurs passent même entre les mailles du filet des scouts et ils doivent ruser pour rejoindra la Grande Ligue sans se faire appeler par Adam Silver. C’est le cas d’Allonzo Trier, la bonne surprise de ce début de saison à New York.

Pour son premier match en tant que professionnel, la nouvelle recrue des Knicks a réalisé une belle entrée en matière avec 15 points à 5/9 au tir, 4 rebonds, 2 contres et un énorme poster en 26 minutes lors de la victoire des siens contre Atlanta (126-107). A l’instar de Yogi Ferrell à Dallas ou Quinn Cook plus récemment à Golden State, il arrive que des randoms arrivent à se faire une place au soleil et dans le cœur des fans de NBA. Et comme toujours, il est intéressant de scruter le parcours de ces purs talents qui sont pourtant passés en-dessous des radars. Allonzo Trier, c’est le gars discret, qui n’a pas un nom super glamour et qui n’a justement pas passé le tri opéré par les 30 GM en juin dernier à Brooklyn. Pourtant, il se démarque dès le lycée. Passé de Montrose Christian School dans le Maryland à Findlay Prep dans le Nevada, ses moyennes tournent autour de 25 points, 4 rebonds, 2 caviars et 2 interceptions, lui permettant de ramener quelques trophées pour décorer sa cheminée. Au hasard, il est nommé dans la USA Today All-USA Second Team en 2015, meilleur scoreur de son équipe au McDonald’s All American la même année, puis co-MVP du Jordan Brand Classic.

Lycéen reconnu, il est repéré par les Wildcats d’Arizona. Pour sa première saison universitaire, il participe bien au scoring de son équipe mais une blessure à la main le force à manquer sept rencontres. Une petite galère, surtout par rapport à ce qui va suivre. C’est en effet lors de son année sophomore que les véritables ennuis commencer pour l’arrière. Contrôlé positif à des substances dopantes, il est suspendu pour une période indéfinie par la ligue universitaire. Heureusement, la NCAA finit par revenir sur sa décision et permet au New-Yorkais de terminer la saison avec les siens. Il n’en fallait pas plus pour Zo qui sera nommé MOP du tournoi de la Pac-12 quelques mois plus tard. Mais lors de sa saison junior, sa dernière sur les bancs de la fac, il est de nouveau suspendu pour dopage alors que les Wildcats expliquent que ce sont les restes du produit détecté un an auparavant. Peu importe, la décision d’Allonzo est prise et il s’inscrit à la Draft 2018. Comme on pouvait s’y attendre, les scouts sont refroidis par ces histoires de suspension et il passe une soirée de solitude à attendre que son nom soit appelé sans jamais que cela n’arrive. La délivrance n’arrive que quelques jours plus tard, le 3 juillet, lorsque les Knicks lui offrent un two-way contract. Autorisé à passer 45 jours avec l’équipe première, comptez sur lui pour tout donner afin de convaincre David Fizdale de lui confier un spot dans son roster. Modeste, l’arrière de 22 ans sait que le plus dur reste à faire comme il l’a expliqué en conférence d’après-match au micro de Chris Iseman de NorthJersey.com.

“Je ne pensais pas à ça (la possibilité d’être conservé au-delà de 45 jours, ndlr). J’ai juste essayé de faire de mon mieux pour aider cette équipe. C’est mon métier, je ne suis pas inquiet à propos du reste.”

Après deux matchs, Allonzo Trier tourne à 11,5 points et 3,5 rebonds de moyenne en 21 minutes avec les Knicks. Et comme c’est la saison des conclusions hâtives, on se demande s’il ne peut pas devenir la belle histoire de cette saison 2018-19. Vous n’êtes pas prêts pour la Triersanity.

Source texte : NorthJersey.com