Officiel : Jamal Crawford signe chez les Suns, un nouveau prof de danse débarque à Phoenix

Le 15 oct. 2018 à 20:47 par Bastien Fontanieu

Jamal Crawford
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Il était à la recherche d’une équipe pour la saison à venir, et l’attente commençait à devenir trop longue. Puis finalement, au buzzer, Jamal Crawford a intéressé quelqu’un : bienvenue chez les Suns.

On ne va pas se mentir ni tourner autour du pot pendant 500 ans, on est rassurés pour le briseur de chevilles numéro 1 de ces 10 dernières années. Kemba Walker, Kyrie Irving et compagnie savent très bien quelle est la hiérarchie des assassins balle en main depuis un paquet d’années, et eux aussi doivent souffler un coup comme nous. Non pas qu’on allait repousser le début de la saison régulière tant que Jamal n’avait pas trouvé d’équipe, mais quand même, Crawford qui est désiré par personne, ça commençait à devenir relou. Présent chez les Wolves l’an dernier, le vétéran avait apporté sa dose habituelle de playmaking, de scoring et d’initiation à la danse, pour une équipe de Minnesota retrouvant les Playoffs pour la première fois depuis l’invention de l’écriture. Seulement, quand vous êtes remplaçant sur le banc de Tom Thibodeau, la vie peu s’avérer compliquée. Jamal décidait donc de ne pas prolonger l’aventure avec les Wolves, testant sa cote sur le marché des agents libres. Choix logique mais risqué, et qui l’a bien fait flipper puisque personne ne s’est bougé pour le récupérer. Un mois, deux mois, trois mois, pas de camp d’entraînement et puis soudain, la délivrance. Ce sont les Suns, en pénurie totale à la mène, qui ont fait appel aux services de Crawford pour faire le babysitter dans l’Arizona. Autant dire qu’avec Tyson Chandler et Trevor Ariza, ça va bien se marrer en parlant de l’époque où on consultait la météo seulement à la téloche.

C’est donc pour un an et 2,4 millions de dollars que Jamal va pouvoir poser ses valises à Phoenix. Une franchise, tiens tiens, dans laquelle il n’a jamais joué, et il faut bien le souligner car l’arrière est plutôt du genre routard. En carrière, les Suns seront sa 8ème franchise, paye ton baroudeur. Mais cette signature est surtout assez intelligente pour les deux camps, quand on se penche d’une part et d’autre. Côté Crawford, le jeu rapide de Phoenix, l’absence de compétition sur les postes 1 et 2 et aucun véritable objectif collectif seront suffisamment d’éléments intéressants pour que le vétéran puisse avoir du temps de jeu et scorer à volonté. Côté Suns, ramener un ancien, qui peut chouchouter les petits et offrir une solution à Igor Kokoskov pour pas cher, c’est honnête. Il suffit d’ailleurs de s’imaginer Devin Booker bosser son handle et sa création avec un magicien comme Jamal pour esquisser un demi-sourire. Sachant que la franchise de l’Arizona souhaite développer la pépite dans un style polyvalent en attaque, les conseils de Crawford ne seront jamais de refus. C’est également cadeau pour un garçon comme Elie Okobo, qui sera ravi d’avoir un quasi-quadra à ses côtés. On le sait bien, en NBA, la supervision des petits par un grand est inestimable. C’est ce qui peut parfois bloquer ou accélérer la progression de certains. Autant dire que pour poser des questions et en apprendre chaque jour sur la Ligue, le Français saura à quelle porte toquer désormais.

Content pour tout le monde ? Content pour tout le monde ! Jamal Crawford jouera bien en NBA cette année, et chez les Suns qui plus est. On n’attend qu’une chose : la première paire de chevilles envoyée au cimetière.

Source : The Athletic