Casse-tête à Boston : entre Kyrie Irving, Marcus Smart et Terry Rozier, quid de la rotation à la mène des Celtics ?

Le 13 août 2018 à 11:45 par Reda Ghaffouli

Rozier Smart Irving
Source image : Montage via NBA League Pass

Blessures à répétition, saison de guerriers et Playoffs somptueux, ces Celtics ont fait rêver toute la Ligue la saison passée. Mais à l’aube de ce nouvel opus, plusieurs questions sont en suspens, notamment la rotation à la mène. On prend les mêmes et on recommence ?

À l’entame des Playoffs, l’infirmerie des Celtics était des plus remplies. Outre Gordon Hayward ou encore Daniel Theis, le poste 1 était bien affaibli avec les blessures de Kyrie Irving et Marcus Smart, propulsant le jeune Terry Rozier dans le cinq majeur pour cette postseason. Après avoir fait la misère à son fils Eric Bledsoe sur le premier tour, le petit meneur a globalement été auteur d’une campagne de toute beauté. 16,5 points, 5,3 rebonds, 5,7 assists et 1,3 interception, une ligne statistique de calibre titulaire, malgré des pourcentages pas toujours au rendez-vous. Sur ces 19 matchs, Terry Rozier s’est imposé comme un client très sérieux à la mène, lui qui se voyait déjà titulaire en NBA, et qui vient désormais d’en donner la preuve.

Néanmoins, l’idylle sera de courte durée. Pour la saison prochaine, direction le banc pour T-Ro, avec le retour de l’inévitable Kyrie Irving. Malgré de tels Playoffs, difficile de passer devant l’un des meilleurs meneurs de la Ligue. De ce fait, la rotation sur le poste 1 devrait être globalement assez similaire à celle l’année dernière. Uncle Drew débutera les matchs, Marcus Smart sortira du banc en tant que sixième homme sur les postes 1 et 2, pour apporter de la défense et laisser parfois Kyrie jouer sans ballon. Puis Irving va se reposer et laisse sa place à Terry Rozier, qui vient mener le jeu en attaque et galoper en transition. Pour le prochain exercice 2018-19, les minutes pourraient légèrement varier, mais l’idée devrait rester la même. Et sur le papier, le potentiel est énorme. Les Celtics auront donc trois options d’un possible niveau de titulaire en NBA sur leur poste 1. Surtout que les trois compères sont assez complémentaires, avec un Marcus Smart en extérieur défensif parfait, et les deux autres en meneurs beaucoup plus offensifs, permettant de toujours avoir une ligne extérieure équilibrée. Une multitude d’options que Brad Stevens saura optimiser au mieux, lui donnant la possibilité de s’adapter perpétuellement à son adversaire du soir, ou pour pallier d’éventuels pépins physiques.

Mais attention ! On parle bien des Boston Celtics, et donc inévitablement de leur General Manager Danny Ainge. L’ancien arrière n’est pas vraiment connu pour y aller par quatre chemins et sait qu’une intersaison compliquée l’attend l’été prochain. Avec un Marcus Smart déjà verrouillé, Terry Rozier et Kyrie Irving seront agent-libres, restreint pour le premier, non-restreint pour l’autre, surtout qu’il envoie des signaux qui commencent à faire flipper tout le Massachusetts. Danny Ainge devra donc se poser une question très simple : a-t-il envie de prolonger tout le monde ? Parce que si pour Uncle Drew la réponse est assez claire, on voit mal le GM de Boston mettre environ dix patates la saison sur Terry Rozier, après en avoir déjà lâché treize sur Marc Intelligent. Surtout que Rozier peut en être sûr : au moins une des 29 autres franchises sera prête à mettre ce prix, si ce n’est plus, obligeant les Celtics à prendre une décision compliquée. Autre piste possible, et pas des moindres : le trade en cours de saison. On connaît l’affection qu’a Ainge pour son petit meneur, et son refus catégorique de le transférer dans le passé, mais business is business, et ce n’est pas Isaiah Thomas qui dira le contraire… Le GM pourrait nous sortir un bon petit blockbuster de derrière les fagots, utilisant Marcus Smart ou Terry Rozier (ou les deux, soyons fous) pour récupérer une potentielle superstar. Pour autant, Danny risquerait-il de mettre en péril l’alchimie d’une équipe qui vise le titre ? Car Boston en a l’effectif et le talent, et il serait dommage de retarder encore une fois l’échéance, surtout si ça gagne et si l’infirmerie reste relativement vide. Beaucoup de choix à faire donc, ce qui promet des rumeurs constantes du côté de Boston, pour changer…

On a l’impression de le répéter chaque année, mais c’est une vraie saison charnière pour la franchise de Bean Town. Brad Stevens devra trouver l’équilibre parfait entre ses trois meneurs et Danny Ainge devra répondre à tout un tas de question tant au cours de l’année que pendant l’été. Allez, c’est reparti pour un an de rumeurs, avec des fans des Celtics toujours aussi passionnés.