John Salley – Ultimate : un mix pour un role player ultime

Le 16 mai 2018 à 15:24 par Alexandre Martin

John Salley
Source image : montage par Clutch-23

En 1986, avec le onzième choix de la Draft, les Pistons ont choisi un long intérieur du nom de John Salley pour venir compléter un roster ayant pour base l’axe meneur – pivot constitué d’Isiah Thomas et de Bill Laimbeer. Le rookie né à New York et issu de la fameuse Georgia Tech va tout de suite devenir un des remplaçants les plus utilisés par le génial Chuck Daly. Car John Salley est le genre de role player que tout coach rêve d’avoir sur son banc, un role player ultime. 

Long de 2m11 pour 104 kilos ce qui lui donne une allure pas très épaisse, Salley n’en était pas moins très dur au mal et pas timide lorsqu’il s’agissait d’aller au contact, autorisé ou non. Bill Laimbeer en mentor ça forme la jeunesse et Rick Mahorn en compagnon de banc avec le jeune Dennis Rodman (même Draft que Salley), ça peut donner quelques idées. Mais l’ami Johnny n’était pas seulement grand et amateur de fricotage viril, il était fabuleusement athlétique pour sa taille. Très mobile et doté d’une vraie bonne détente boostés par des très longs bras qui lui valurent de se faire surnommer “Spider”, Salley était un intérieur aérien qui pouvait aussi bien jouer ailier-fort que pivot. Une de ses spécialités : le bon gros putback dans le trafic. Il part de loin, prend de l’élan, évite les écrans et s’élève pour aller chercher le rebond très en hauteur afin de tout écraser dans le cercle avant de retomber et si possible sur la tronche d’un ou deux adversaires qui passaient dans le coin. Un intérieur idéal sur jeu rapide et qui ne refusait jamais un combat au poste bas où il fallait se donner pour prendre position sur lui. Sans oublier que même si vous pensiez être passé ou avoir dominé un Laimbeer ou un Mahorn dans les airs, Salley pouvait encore surgir en deuxième rideau pour envoyer votre tentative au milieu des sièges à bas prix. Oui, avec John, la note pouvait être salée. Pardon.

C’est tout cela que Clutch-23 a voulu nous montrer dans ce mix inédit sur un joueur qui n’est quasiment jamais à l’affiche ou qui n’est pas le premier auquel on pense quand on évoque les Bad Boys. Pourtant, John Salley fut bien des deux titres des Pistons en 1989 et 1990 avec un temps de jeu sérieux et des missions qui l’étaient tout autant. Un soldat du banc comme la NBA n’en voit pas si souvent finalement. 


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