LaMarcus Aldridge avait une faim de loup : 39 points sur la tête des Wolves, les Spurs sont en rythme
Le 18 mars 2018 à 07:19 par Bastien Fontanieu
Et un troisième succès de suite pour les Spurs, qui étaient au centre des débats il y a encore quelques jours en vue des Playoffs. La franchise texane peut remercier son All-Star, LaMarcus Aldridge a fait la totale aux pauvres Timberwolves.
C’est évidemment un effort commun qui a permis, comme si souvent, à San Antonio de l’emporter à domicile cette nuit. Des efforts de Manu Ginobili à la polyvalence de Pau Gasol, en passant par l’installation millimétrée de l’attaque par Tony Parker ou la défense surprenante de Rudy Gay, tout le monde avait ses mains dans la boue pour aider la machine noire et blanche à finir la soirée avec la gagne. Après avoir tapé les Pelicans il y a deux jours, les Spurs savaient qu’ils allaient devoir faire de leur mieux pour contenir Towns et Wiggins, les deux phénomènes venus du Minnesota. Impressionnants contre Golden State puis à Washington, les louveteaux n’avaient pas peur du AT&T Center et il fallait que les hôtes proposent une partition sérieuse afin d’écarter la menace venue du nord. Grâce à un second quart-temps dévastateur et un dernier quart parfaitement géré, les Spurs faisaient du Spurs basketball et se permettaient ainsi de terminer la nuit avec le sourire. Un nouveau succès, catalogué comme un des meilleurs effort de la saison selon El Manu, et qui remet San Antonio dans la bonne voie. Acujourd’hui septièmes de l’Ouest, les soldats de Gregg Popovich sont à égalité avec le Jazz… et les Wolves, ce qui laisse suffisamment de place pour envisager une remontée jusqu’au 5ème spot de la conférence. Pas mal pour une équipe qui dominait les débats hors-Playoffs il y a encore quelques jours.
Ce retour des choses à la normale peut être expliqué de différentes façons, la première étant le comeback d’une défense redoutable. Blasés en janvier, fatigués en février, les Spurs sont à nouveau les cadenas ultra-relou qui s’entraident sur chaque possession et sanctionnent en attaque. Mais si Ginobili et consorts sont là pour donner l’exemple, comment ne pas se lever et applaudir le travail monstre proposé par LaMarcus Aldridge ? Un petit Anthony Davis en entrée, un petit Karl-Anthony Towns en plat, on attend gentiment le dessert à la table de l’ailier-fort. Deux intérieurs All-Stars qui ont dû se coltiner la discipline du numéro 12, prenant également tarif de l’autre côté du terrain à coup de turnaround jumpshots et autres mid-range sur pick and pop. Cette nuit, LMA en a claqué 39 sur des Wolves qui n’avaient pas de solutions face à l’intéressé. Trop expérimenté, trop en rythme, son second quart et ses sanctions dans le dernier étaient de toute beauté. Mais l’attaque, trop souvent mise en avant car excitante, ne doit pas imposer d’ombre au travail de col-bleu réalisé par Aldridge en défense. Dans sa couverture sur pick and roll et ses rotations bien effectuées, le géant est une sorte de phare autour duquel les Spurs tournent, donnant confiance aux extérieurs pour augmenter la pression sur le premier rideau. Sachant qu’ils peuvent prendre un risque en sachant que LaMarcus assurera leurs arrières, c’est ainsi que toute une défense augmente son niveau et retrouve des standards positifs. Les Pels et les Wolves peuvent confirmer, en attendant la venue des Warriors ce lundi.
39 points et 10 rebonds, à 14/22 au tir et une couverture défensive magistrale all night. Monsieur LaMarcus Aldridge avait une faim de loups, Minnesota n’a rien pu faire. En attendant confirmation cette semaine, les Spurs retrouvent leurs couleurs et cela passe notamment par leur leader.
It was all about LaMarcus (39 PTS, 10 REB) in the @spurs W! pic.twitter.com/Fxq0Nk0sYy
— NBA (@NBA) 18 mars 2018