Jo Jo White est décédé : une légende souvent oubliée dans l’immense histoire des Celtics

Le 17 janv. 2018 à 23:49 par Pierre Aimond

jojo white
Source : Youtube

Les Celtics ont annoncé, ce mercredi matin, le décès de leur ancienne star et MVP des finales 76, Jo Jo White. Meneur phare de Boston dans les années 70, « Joseph Henry White » de son vrai nom, a laissé une trace indélébile dans la franchise aux 17 titres, avec notamment quelques performances inoubliables. Hommage.

Difficile d’obtenir la reconnaissance qui vous est due quand vous avez joué la majeure partie de votre carrière dans une franchise aussi riche en légendes que les Boston Celtics. Encore aujourd’hui, les prises de becs entre Paul Pierce, Rondo et Isaiah Thomas témoignent de la difficulté de ressortir du lot, au milieu des Larry Bird, Bill Russel et autres Bob Cousy. Parmi les légendes de Boston, certaines sont donc parfois oubliées, ou tout simplement trop peu mentionnées au regard de leurs carrières. C’est le cas de Jo Jo White, décédé des suites d’une tumeur aujourd’hui, à l’âge de 71 ans. White, c’est le meneur emblématique de la renaissance des Celtics, après leur petit « passage à vide ». On met ça entre guillemets, parce qu’après les 11 titres en 13 ans, il n’a fallu que cinq ans pour revoir Boston au sommet de la NBA, avec Jo Jo à la mène.

Double champion NBA, en 1974 et 1976, il est le héros du « plus beau match de l’histoire », ce match 5 des finales 1976 face aux Suns, dont White a été élu MVP. Quelques 33 points et 9 passes pour remporter le match en triple prolongation, et entrer dans la légende en temps que meilleur joueur du plus beau match de l’histoire ? Ça va, niveau legacy. À côté de ça, Jo Jo est sept fois All-Star en 12 saisons NBA, et a également une médaille d’or Olympique, glanée en 1968 à Mexico… Bref, un palmarès à en faire rêver plus d’un, et qui lui a valu les honneurs ultimes pour un basketteur professionnel : une intronisation au Hall of Fame (en 2015) et la récompense d’avoir son numéro 10 dans les hauteurs du TD Garden. Une figure incontournable du basket et donc de la franchise des Celtics, dont les dirigeants ont exprimé leurs condoléances à la famille de leur ancien meneur dans un communiqué posté sur Twitter. Danny Ainge, GM des Celtics, est d’ailleurs l’un des nombreux acteurs NBA à avoir exprimé son soutien à la famille White.

« Nous sommes terriblement attristés par le décès du grand Jo Jo White. Il était un champion et un gentleman ; extrêmement talentueux et aussi brillant sur le terrain qu’il était bienveillant en dehors. Jo Jo était un membre éminent de deux équipes titrées, un MVP des finales, un champion olympique et un Hall of Famer. Sa contribution dans l’héritage des équipes championnes n’a d’égal que le profond et impérissable impact qu’il a eu sur la communauté. L’organisation des Celtics adresse toutes ses pensées et sa sympathie à la famille White ».

Jo Jo was such a nice man! I loved watching him play for the Celtics. He gave me a big hug and told me a good job I was doing every time he saw me. I witnessed him lifting others up as well. God Bless Debbie and the rest of his family🙏🏼 #RIPJoJo #Celticforever https://t.co/EDo7WnxURC

— Danny Ainge (@danielrainge) 17 janvier 2018

Au-delà de ses accomplissements en temps que Celtic, White laisse derrière lui un énorme héritage à l’échelle du basket : meneur athlétique et leader sur le terrain, il a participé à la démocratisation du shoot longue-distance dans une Ligue où la ligne des 3 points n’existait pas encore, lui qui avait une mécanique de shoot si caractéristique. Il était également un mentor pour les générations suivantes, comme en attestent les témoignages de Rajon Rondo et d’Adam Silver, qui soulignent la disponibilité et l’exemplarité de Jo Jo White. C’est donc un grand monsieur du basket qui s’en va, que l’on remercie pour tout ce qu’il a donné à notre sport favori.

-RIP-