Anthony Davis fait la totale aux Knicks : 48 points, 17 rebonds pour le sourcil et gros comeback pour les Pels

Cette défaite des Knicks va probablement laisser des traces dans les têtes des hommes de Jeff Hornacek. Ils viennent de fusiller une avance qui est montée jusqu’à 19 points en fin de troisième quart face à des Pelicans certes emmenés par un Anthony Davis stratosphérique mais clairement à la peine défensivement. Les New Yorkais ont complètement paniqué dans le dernier quart et se sont retrouvés dans une prolongation au cours de laquelle ils ont craqué…

“Ils (les Knicks) sont dans le déni. Ils continuent de dire qu’ils ne sont pas loin (d’être compétitifs) mais ce match prouve qu’ils sont loin.”

Ces mots durs sont ceux de Walt Frazier, juste après que le gong final du match a retenti. L’ancien meneur des Knicks champions en 1970 et 1973 a paru tout aussi désabusé que ses vestes sont bariolées, devant une nouvelle grosse déception pour les pensionnaires d’un Madison Square Garden bien silencieux. Et c’est vrai qu’il y a de quoi s’inquiéter pour l’escouade de la Big Apple. On voudrait croire aux Playoffs mais cette défaite est la troisième d’affilée, la sixième en 7 matchs, la dixième sur les 10 derniers matchs. On ne peut pas franchement parler d’un rythme d’équipe qui vise haut. Ajoutez à cela le fait que les Knicks vont jouer neuf de leurs dix prochaines rencontres à l’extérieur et vous obtenez une situation compliquée. C’est en tous cas vraiment dommage car Jarrett Jack a produit un excellent match, en étant très propre et efficace en attaque. Porzingis a apporté son lot de points lui aussi mais fut dans l’incapacité de contenir Anthony Davis. Et Tim Hardaway Jr y est également allé de 25 points mais malheureusement en croquant un peu trop derrière l’arc, ce qui l’a empêché de peser plus en fin de rencontre quand son équipe en aurait bien eu besoin.

Avec cette deuxième victoire de rang, les Pelicans eux montent sur la sixième marche de leur conférence. Rien de définitif, loin de là car l’Ouest est très serré du spot 5 au spot 9. Mais une chose est sûre, Anthony Davis fera tout pour que son équipe accède aux Playoffs et dans la meilleure position possible. L’ailier-fort mono-sourcillé a – encore une fois – été incroyable ce soir. 48 points (à 17/30 au tir), 17 rebonds, 4 interceptions et 3 contres. Bonjour la lourdeur de la ligne de stats ! En plus, AD a été clutchissime. Il n’a jamais tremblé quand il a fallu mettre les gros paniers après avoir porté les siens dans un comeback impressionnant sur les douze dernières minutes du temps réglementaire. Il y a eu ce lay-up (après une passe de DeMarcus Cousins) pour égaliser à 109 partout et envoyer le match en prolongation. Et puis, il y a eu ce move magnifique – sur la tronche de Kristaps Prozingis – pour donner trois points d’avance aux siens à une minute de la fin de l’overtime (120-117). Un move digne d’Hakeem Olajuwon, une sorte de turnaround jumper avec un shake-and-bake qui a totalement mis dans le vent le Letton. Et même s’il n’a mis qu’un lancer sur deux un peu plus tard et ainsi laissé les Knicks dans le match, cela n’enlève rien à sa prestation de monstre. D’autant plus que Jrue Holiday n’a pas tremblé un peu après pour finir le travail. Un travail auquel le meneur avait d’ailleurs sacrément participé puisque, dans l’ombre de la performance de son intérieur phare, l’ami Jrue a envoyé 31 points (12/19 au tir) accompagnés de 5 rebonds, 4 passes décisives et 4 interceptions ! En fait, c’est surtout DeMarcus Cousins qui est passé au travers sur ce match. Enfin au scoring (4/16 pour 15 points) car autour, le pivot apporte 16 rebonds, 5 passes décisives, 7 interceptions (!!) et 3 contres.

Mais vous l’aurez compris, les Pelicans n’auront pas eu besoin de tellement de points de la part de DMC pour écœurer ces Knicks incapables de gérer leur belle avance. Quand on joue un type basketteurs avec des super pouvoirs tels que ceux d’Anthony Davis, la sanction est inévitable.