Preview Rockets – Warriors : pas de Cupcake, pas de Barbu mais ça reste immanquable

Le 04 janv. 2018 à 20:46 par Pierre Aimond

Source : Palazzo Las Vegas via SLAM online

Si l’absence de la plus belle barbe de la Ligue et celle de Kevin Durant sont évidemment des mauvaises nouvelles pour le spectacle, il reste un paquet de raisons pour lesquelles le match de cette nuit promet d’être un choc (à 2 heures en France). Entre la dynamique des Warriors depuis le retour d’un Curry incandescent et le regain de forme des Rockets portés par un Chris Paul en mode patron, il y a de quoi prévoir des étincelles.

En réalité, pas besoin de faire monter la sauce pour un duel pareil. Les deux meilleures équipes de l’Ouest s’affrontent dans un match au contexte spécial. L’absence du frontrunner dans la course au MVP est certes préjudiciable, mais les antécédents entre les équipes et certains des joueurs opposés directement font de cette rencontre un must watch. Déjà parce que les Warriors ont forcément, quelque part dans un coin de leurs têtes, le souvenir du match d’ouverture de la saison, perdu d’un point face à ces mêmes Rockets. Dans un match très offensif (121-122), les hommes de Steve Kerr s’étaient pris une énorme taule dans le dernier quart (-14) après avoir mené les débats pendant 36 minutes. Inutile de préciser qu’on s’attend à voir une équipe remontée à bloc et motivée pour exploser Houston, avec ou sans sa star. Draymond Green, qui avait été irréprochable, sera comme toujours, le baromètre des Warriors et on l’attend ce soir déchaîné comme jamais.

Ensuite, parce que les affrontements entre Stephen Curry et Chris Paul sont toujours délicieux. On se souvient notamment de l’incroyable move de Steph pour faire danser CP3 alors qu’il évoluait aux Clippers. Pour ne rien arranger, le double MVP est dans une forme pas possible et affiche des stats… pas franchement humaines depuis son retour, il y a deux matchs : 35 points, 5,5 passes et un affolant 16/26 du parking. Mais CP3 est lui aussi bien chaud en ce moment, et a décidé d’enfiler sa tunique de point god en attendant le retour d’Harden. Véritable maestro, le meneur de Houston enchaîne les passes décisives (10 et 13 sur les deux dernières victoires). En feu, il facilite le job de ses snipers et fait briller le moindre de ses coéquipiers. Le mec vient de faire planter 27 points à Gerald Green sans forcer, et permet à Clint Capela de cumuler les paniers faciles.

Le banc, c’est justement un facteur essentiel dans ce match up : lors du premier match, le banc des Rockets avait été monstrueux, avec des perfs improbables derrière l’arc de Luc Mbah Moute (absent ce soir) ou de P.J. Tucker. De l’autre côté, Nick Young nous avait régalé avec 23 pions pour sa grande première avec Golden State. Un joyeux bordel donc, où n’importe qui peut prendre feu à n’importe quel moment. À condition que la défense des Warriors ne se décide enfin à se sortir les doigts (+100 points encaissés sur les 4 derniers matchs)… Attention tout de même à l’absence de KD, mais bon, on a déjà eu la preuve que les Dubs s’en sortaient très bien même sans l’une de leurs stars.

Les deux équipes sont en back-to-back, donc pas de jaloux, même si les Rockets ont eu un match bien plus tranquille face au Magic que les Warriors, qui ont eu besoin d’un game winner de Curry pour se défaire des Mavs. Face à Houston, hors de question de sortir un match en dilettante en espérant plier le game lors du seul 3ème quart : il faut gagner avec la manière pour envoyer un message et s’envoler au classement.