Huitième défaite consécutive pour les Clippers : allô Doc Rivers, oui bonjour ici Pôle Emploi

Le 19 nov. 2017 à 06:39 par Bastien Fontanieu

Doc Rivers
Source image : montage youtube

Dans le grand duel des équipes en détresse à Charlotte, ce sont les Hornets qui l’ont emporté face à des Clippers décidément au fond du trou (102-87). On passe à 8 défaites de suite pour la bande à Doc Rivers : on en connaît un qui va commencer à transpirer très fort.

Il y a des défaites, et il y a des défaites, comme dirait l’autre. Merci Michel, mais que veux-tu dire par là ? Disons que dans une série de revers consécutifs, il est toujours important de voir la façon dont les matchs sont perdus. Parfois, cela peut être pour un concours de circonstances, des blessures inattendues, un ou deux coups de malchance et une décision arbitrale douteuse. Mais d’autres fois, cela peut aussi être un groupe en totale déconnexion avec son coach. Dans quel camp mettre ces Clippers ? Difficile à dire, car Doc Rivers a droit à quelques éléments bien connus pour “excuser” ses récents résultats. Danilo Gallinari et Patrick Beverley en costard, honnêtement, ça aide pas. Mais de là à s’effondrer totalement, et proposer un jeu des plus insupportables ? Cette nuit, comme la veille à Cleveland, les visiteurs venus de Los Angeles ont fait leur spéciale en craquant dans le money-time. On vous la fait courte, le score était de 80 à 79 pour Lou Williams et ses potes à 6 minutes de la fin de la rencontre. Il y avait donc de quoi y croire, de quoi s’accrocher, de quoi pousser l’effort un peu plus loin histoire de mettre fin à la série de défaites et quitter la Caroline du Nord le coeur soulagé. Oui, et bien non. Au lieu de se serrer les coudes, les Clippers se sont coupés les couilles et ont tout simplement encaissé un 23 à 7 dans les six dernières minutes de la partie. Un effondrement total, qu’on peut attribuer à plusieurs choses… ou à un homme.

Les résultats de la franchise californienne seraient-ils différents, avec un effectif complet ? Certainement, et c’est ce qui permet au Doc de survivre dans sa noyade actuelle. D’ailleurs, coup de pouce du destin, c’est ce lundi que Pat Beverley devrait faire son retour parmi les siens, un apport fondamental dans la solidité défensive de l’équipe et le professionnalisme de tout le monde. Mais peut-on utiliser cette seule excuse pour voir les Clippers enchaîner les défaites de type cheum ? C’est là qu’on en revient au point initial, et donc à la façon dont on perd les matchs. Plus d’une fois dans cette série de 8 défaites, Blake Griffin et ses coéquipiers ont craqué au finish, incapables de faire le nécessaire pour tenir bon jusqu’au bout. Un aspect attendu, compte tenu des nombreux changements opérés cet été, mais qui ne peut durer éternellement. Memphis ? -4 en plein dernier quart, défaite. Miami ? +1 à trente secondes de la fin, défaite. Cleveland ? +10 dans le money-time, défaite. Philadelphie ? +6 à cinq minutes du buzzer, défaite. Alors certes, Doc sera le premier à affirmer que sur deux trois coups dans son sens, le bilan serait nettement différent, sauf que ce n’est pas le cas aujourd’hui. Les désillusions s’enchaînent, et si le retour de Beverley apportera un peu de réconfort, peut-être sera-t-il futile ou peut-être aveuglera-t-il des supporters oubliant les limites du coach en place depuis très (trop ?) longtemps. Allez, on va encore passer l’éponge pour cette fois, mais Jerry West et Lawrence Frank doivent gentiment aiguiser leurs couteaux en ce moment…

Déplacements à New York, Atlanta puis Sacramento dans les jours à venir. Autant affirmer tout de suite que si les Clippers rentrent au bercail avec 11 défaites de suite, il y aura des valises à préparer chez les Rivers, au moins pour le père. Et quelque part, vu le beau nettoyage entamé cet été, on croiserait presque les doigts pour que Knicks, Hawks et Kings finissent le travail proprement.

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