Danny Ainge n’avait pas prévu autant de transferts : tranquille, y’a juste Kyrie et Hayward qui sont arrivés

Le 21 sept. 2017 à 21:10 par Pierre Morin

Danny Ainge
Source image : Montage IGN

L’été des Celtics s’est montré rocambolesque, si on ne veut pas dire bordélique. Tu vires ton franchise player pour en récupérer un autre, tu balances du role player pour choper un lieutenant. Non, aucun doute, Danny Ainge est parti en freestyle complet pendant l’été.

Ne lâchez jamais Danny Ainge dans un vide-grenier, il serait capable d’échanger un trombone contre du fil de pêche. Veuillez nous passer l’expression, mais le GM de Boston a sauté sur tout ce qui bougeait pendant la free agency. D’abord tu refiles Markelle Fultz aux Sixers pour choper Jayson Tatum, puis tu signes Gordon Hayward avant d’envoyer valser Isaiah Thomas, Jae Crowder et Ante Zizic aux Cavs pour récupérer Kyrie Irving. Et à côté de ça, les Celtics ont aussi accueilli Marcus Morris, Aaron Baynes, Shane Larkin ou encore Semi Ojeleye. C’est même plus une valse là, c’est un putain de pogo dans un concert de Metallica. Et le pire, c’est que Danny Ainge n’avait même pas prévenu tant de bouleversements dans l’effectif. C’est pas nous qui le disons, c’est lui même dans une interview accordée au Boston Globe.

“Ce n’était pas un plan prévoyant de faire tout un tas de changements, la plupart d’entre eux font juste partie du processus de management et de construction d’une équipe qui tient la route sur le terrain. Ce n’est pas une question de se débarrasser de quelqu’un ou d’amener de nouveaux visages, mais dans le monde NBA actuel, vous avez un salary cap et une luxury tax ainsi que des contrats de plus en plus courts. Quand je jouais, je signais des contrats de six ans. Maintenant, la plupart des contrats durent au mieux quatre ans. C’est le business et ce n’est pas idéal pour avoir de la continuité. Mais il y a du bon dans la nouveauté. Ce qui importe vraiment, c’est leur niveau de jeu et comme je le dis, le temps sera notre seul juge.”

Ok, le changement c’est bien beau, mais faudrait quand même essayer de garder la même base sur quelques années pour atteindre le Graal. On peut avoir tout le respect du monde pour le coaching de Brad Stevens, on ne peut pas exiger des résultats si tout ton fond de jeu est chamboulé par un mec qui a la folie des grandeurs. Dans quelques jours au training camp, il y aura ni plus ni moins que 11 nouveaux joueurs qui arboreront les maillots verts. Va créer des automatismes avec des joueurs qui n’ont jamais joué ensemble. Attention, on ne dit pas que Boston ne va pas gagner des matchs, mais pour espérer battre les Cavs puis jouer les yeux dans les yeux avec Golden State, il va peut-être falloir un peu plus qu’un an de copinage. On rappelle aussi qu’il n’y a qu’une seule gonfle, Kyrie pourra pas bouffer 15 secondes de possession balle en main, surtout avec des joueurs comme Hayward, Brown ou Tatum autour. Bon courage à Brad Stevens, qui risque de frôler la lésion cérébrale à force de bouffer de la vidéo et de se creuser les méninges pour arriver à faire jouer tout ce beau monde ensemble.

Danny Ainge, c’est un peu ton pote qui change de copine tous les mois. Au début, ça dit que ça va se poser, et puis au bout de trois semaines, ça peut pas s’empêcher d’aller voir si y a pas mieux à trouver ailleurs. Mais bon, on sait jamais, peut-être que celle-ci, c’est la bonne.

Source : Boston Globe


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