Danny Ainge calme les attentes autour de Gordon Hayward : de Casper à Larry Bird, il ne fallait pas rêver

Le 06 oct. 2019 à 22:09 par Alexandre Taupin

Gordon Hayward Danny Ainge Celtics
Source image : Youtube / NBA

Après avoir annoncé que le “vrai” Gordon Hayward était de retour, Danny Ainge a décidé de lever le pied pour éviter que la pression engloutisse son ailier All-Star. Deux ans pour le remettre sur pied, ce serait quand même badant de le voir tourner à 10 points, 3 rebonds juste pour un peu de hype non contrôlée. 

Petit coup d’oeil dans le rétro pour revenir en juillet 2017. Woj Bomb pour la Celtics Nation, Gordon Hayward rejoint Boston et son mentor Brad Stevens. On parle alors d’un des meilleurs ailiers de sa génération qui vient pour atteindre les sommets de la NBA dans une franchise mythique. Trois mois plus tard, premier match de la saison face à l’ogre Cleveland et LeBron James. Une affiche parfaite pour débuter, une rencontre de rêve qui durera environ cinq minutes pour l’ancien mormon, le temps de se fracturer la cheville et de mettre fin à sa première année sous les couleurs vertes. Un an plus tard, c’est le grand retour pour Hayward. Sa franchise vient de faire une finale de Conférence et son duo avec Irving doit les amener vers les Finales NBA. Malheureusement, si l’envie est bien là, l’impression est nettement moins bonne. Le joueur ne respire pas la confiance et on sent qu’il est hésitant dès lors qu’il faut aller au contact. Le spectre de son horrible blessure le hante toujours et le rythme ne revient pas aussi vite qu’il le voudrait. D’abord titulaire, il laisse sa place dans le cinq au bout de quelques matchs suite au début de saison catastrophique des Celtics. Mieux équilibrée, l’équipe tourne et le joueur reste donc en sixième homme. Des performances en montagnes russes, tantôt on fire (pas souvent cela dit), tantôt à la ramasse et sans apport, on ne reconnaît plus le joueur qui nous enthousiasmait au Jazz. 11 points de moyenne pour un joueur payé 30 millions c’est pas Chandler Parsons mais on n’est pas loin en rapport qualité/prix. Aussi, lorsque Danny Ainge a annoncé lors du Media Day que le “vrai” GA était de retour, gros moment de hype, peut-être même un peu trop à en croire le GM, obligé de rétro-pédaler pour ne pas écraser son joueur sous les attentes des fans. Des propos recueillis sur le site officiel des Boston Celtics.

“Je suis inquiet parfois en me disant : mince, ils vont croire qu’il est quelqu’un d’autre. Gordon est juste un bon joueur de basket. Il peut passer, shooter, défendre, prendre des rebonds. C’est un joueur complet et c’est tout ce qu’on attend de lui. Evidemment que les stats n’ont aucune importance. Quand nous avons eu du succès, nous avons pris trois joueurs qui tournaient à 25 points par match et ensuite ils marquaient 18 points chacun. Seul le succès de l’équipe compte.”

Après une saison blanche et une saison de remise en forme, on peut légitimement s’attendre à voir un Gordon Hayward bien plus dominateur, surtout dans une équipe où il fera figure d’ancien. En effet, avec le départ de Al Horford, l’ailier récupère le siège du vétéran, lui qui a été drafté en 2010. Une année importante se profile sur le terrain mais aussi dans le vestiaire où il faudra sans doute être capable d’élever la voix dans les moments chauds, probablement en duo avec Kemba Walker, nouveau grand frère des Jayson Tatum, Jaylen Brown et Marcus Smart. Il ne faut pas non plus oublier que le joueur a un contrat qui se rapproche de la fin (player option en fin de saison) et il faudra bien un jour sortir les stats s’il veut continuer à empiler. Au risque de passer pour un flop.

Danny Ainge calme les attentes autour de Gordon Hayward, c’est pas un seul joueur qui sauvera Boston cette saison mais bien un collectif. Si l’ailier au look de surfeur peut tout de même claquer 15-20 points de moyenne, on crachera pas dessus, hein. 

Source texte : site officiel Boston Celtics


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