DeMar DeRozan pourrait encore plus diriger l’attaque des Raptors : playmaker… ou play-croqueur ?

Le 10 juil. 2017 à 10:44 par Bastien Fontanieu

DeMar DeRozan
Source image : NBA League Pass

Interviewé sur Sirius XM Radio ce weekend, Masai Ujir s’est exprimé sur l’avenir des Raptors et notamment le rôle de DeMar DeRozan : l’animal pourrait devenir encore plus le centre de l’attaque canadienne.

Il était General Manager de la franchise, il est désormais dans les coulisses et s’occupera d’autres affaires. Mais s’il y a bien une personne influente dont on ne peut douter à Toronto, c’est Masai. Le stratège a mis en place la belle machine qui réalise des cartons tous les ans, avec des titres de division, une cinquantaine de victoires et quelques rounds de Playoffs en poche. Cependant, le dernier exercice a montré les limites du jeu de Dwane Casey, avec un peu trop d’isolations et des rotations à redéfinir alors qu’on arrivait au moment le plus important de la saison. Transition évidente après avoir envisagé un succès basé autour de DeMarre Carroll et Jonas Valanciunas, le premier a été envoyé à Brooklyn et le second devrait bientôt faire ses valises. Ujiri sait donc pertinemment qu’un changement est en train d’avoir lieu, et que cela demandera une redéfinition totale de l’attaque canadienne. Par conséquent, même si le mouvement du cuir sera mis en avant pour éviter les offensives prévisibles avec un seul joueur balle en main, une hiérarchie d’attaque sera mise en place et on vous laisse deviner qui pourrait devenir le roi du manège à Toronto. DeRozan, évidemment, qui obtenait déjà pas mal de tickets de shoot mais pourrait encore plus en avoir, avec pour mission de mieux créer pour ses partenaires et… mieux viser à distance. On écoute Masai.

Il sait qu’il doit être plus efficace à trois-points et il bosse dessus. Je pense qu’il va encore plus avoir la balle dans ses mains, en tant que playmaker. Car il est capable de provoquer de nombreuses fautes, il attire un paquet de défenseurs et peut empiler les lancers francs. C’est aussi un joueur qui a progressé de façon constante, son jeu est plutôt old-school mais il s’est amélioré tous les ans. Je sais donc qu’il est en train de bosser car je lui ai parlé dernièrement.

Il faut savoir que juste avant ces propos, Ujiri soulignait bien l’importance d’un jeu collectif plus précis, plus engagé, moins prévisible. Car s’il y a bien une attaque qui nous a fait mal aux yeux ces dernières années en Playoffs, c’est celle des Raptors. Capables de jouer plus rapidement en lâchant des athlètes comme Norman Powell, Lucas Nogueira ou Pascal Siakam sur le tout-terrain, les soldats de Toronto pourraient varier entre ce semi-run and gun et un peu de jeu placé avec DeRozan en tête de raquette, ce qui pousserait Kyle Lowry dans un rôle plus axé sur le catch and shoot, ou la création “bis”. Sans vouloir comparer, car comparaisons il ne doit pas y avoir, les Cavs sont eux aussi capables de laisser LeBron dicter le jeu, tout en utilisant Kyrie Irving comme appât… et inversement. On pourrait donc tomber dans une DMDR-dépendance flagrante si l’arrière ne fait pas assez attention à ses petits camarades, mais comme le souligner Masai Ujiri le All-Star a fait de grands progrès chaque saison et sa vision du jeu a notamment connu une amélioration séduisante depuis quelques mois.

Arme offensive de choix, DeMar DeRozan a réalisé une grande saison et pourrait être encore plus demandé dans l’attaque des Raptors. Bon ou mauvais choix ? Ce sera au joueur de fermer nos bouches.

Source : Sirius XM Radio


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