Free Agency 2017 – épisode Jazz : un avenir suspendu au choix de Gordon Hayward

Le 23 juin 2017 à 18:05 par David Carroz

Gordon Hayward
Source image : Youtube

Alors que le marché des agents libres approche, chaque franchise doit affiner sa stratégie et les General Managers doivent avoir mis en favori le tableau de Rob Hennigan. Suffisant pour sortir gagnant de cette free agency en grattant du gros poisson ou en réalisant quelques bons coups avec des signatures bon marché ? Comme on fait son lit on se couche, parait-il. Ça tombe bien, nous on ne dort pas, on préfère offrir quelques conseils personnalisés à la sauce TrashTalk pour que chaque équipe prépare au mieux cette période cruciale.

Alors que le Jazz avait la plus petite masse salariale la saison dernière, la franchise d’Utah devrait faire un grand bon dans ce classement. Il faut dire qu’avec Gordon Hayward qui va tester le marché, il va falloir aligner les billets. Et le voir accepter. Sinon non seulement les Mormons resteront en bas dans le ranking des salaires, mais ils pourraient bien régresser dans celui global de la NBA. Dennis Lindsey sait donc ce qui lui reste à faire pour permettre à Quin Snyder de continuer à bosser avec son groupe.

Coup d’œil rapide

Masse salariale engagée pour 2017-2018 :

82 802 579 dollars. Moins les 16,7 millions de dollars du deal de Gordon Hayward qui va décliner sa dernière année de contrat. Mais donc bien plus s’il prolonge, et une belle galère sinon.

Team option – l’équipe a la main pour prolonger le joueur :

Boris Diaw, à hauteur de 7,5 millions de dollars.

Player option – le joueur a la main pour rester ou tenter d’aller gratter plus d’argent ailleurs :

Gordon Hayward, pour un montant de 16,7 millions de dollars la saison prochaine. Autant dire qu’il va opt-out pour toucher le double.

Restricted Free Agent – l’équipe peut s’aligner sur toute offre qui sera transmise à son joueur :

Joe Ingles.

Unrestricted Free Agent – le joueur est libre comme l’air :

George Hill, Shelvin Mack et Jeff Withey. Et bientôt Gordon Hayward donc lorsqu’il aura décline sa dernière année de contrat.

L’agent libre à retenir : Gordon Hayward

C’est le dossier chaud dans l’Utah pour cet été. La priorité absolue. Et malheureusement, le Jazz n’a pas la main. En déclinant sa dernière année de contrat, Gordon Hayward se retrouve libre comme l’air. Et bientôt très courtisé. Les Celtics et le Heat sont assez bouillants et possèdent quelques arguments : Brad Stevens, l’ancien coach universitaire de Gordie du côté de Beantown, Pat Riley, un mec plutôt convaincant, sur les plages de Miami. Est-ce que les progrès et le potentiel du Jazz vont faire pencher le cœur de l’ailier pour sa franchise actuelle ? Sans oublier que les Mormons disposent d’un dernier argument majeur : ils pourront offrir plus de blé à leur joueur, et un contrat plus longue durée. Suffisant ? Il le faudra car les solutions de repli ne seront pas du niveau de Gordon Hayward. Une fois le cas de l’ancien de Butler réglé, les autres cas seront à étudier, mais la marge de manœuvre sera déjà réduite. Pourtant, il serait de bon goût de s’aligner sur les offres faites à Joe Ingles dont la polyvalence défensive et l’adresse du parking sont primordiales dans le roster à Salt Lake City. Le reste des agents libres passeront ensuite, en fonction des finances. Même George Hill.

L’agent libre à faire venir : Nikola Mirotic

Partons sur le principe que le même groupe, à un léger delta près, sera de retour. C’est-à-dire que George Hill, Gordon Hayward et Joe Ingles seront toujours là. Babac ? Joker, car l’argent de son contrat non garanti pourrait bien servir pour faire venir un joueur dont le Jazz a bien besoin, à savoir un stretch four. Car à moins que Trey Lyles ne décide d’enfin se mettre au niveau auquel il est attendu depuis sa Draft pour postuler à ce rôle, le Jazz est démuni dans ce registre. Certes Ingles peut dépanner, mais de toute façon un shooteur supplémentaire pour entourer Rudy Gobert ne sera pas un luxe. On verrait bien Nikola Mirotic quitter les Bulls chez lesquels ils ne aprvient pas à s’épanoui pour tenter de réellement lancer sa carrière dans le calme de l’Utah. Si jamais Chicago s’accroche trop à sa barbe – il est agent libre avec restriction – d’autres pistes existent comme Patrick Patterson ou Ersan Ilyasova.

La connerie à ne pas faire : trop relâcher les cordons de la bourse pour George Hill

Il semblerait que George Hill soit assez gourmand. Il faut dire que cette free agency est certainement sa dernière opportunité de gratter un ultime contrat lucratif. Le max est annoncé, ou pas loin, et certaines équipes qui ont de l’espace sous le cap space ne seraient pas contre faire une telle proposition au meneur. S’il a apporté une vraie plus-value par son expérience au jeune noyau du Jazz, les Mormons doivent garder les pieds sur terre : non, George Hill ne mérite pas autant d’argent. Certes, il colle parfaitement au style recherché dans l’Utah, mais à 30 piges et après avoir joué moins de 50 rencontres au cours de deux des trois dernières saisons, il n’est pas le genre de mec sur lequel une franchise qui veut franchir un palier doit lâcher trop de blé. A la place, il vaut mieux développer Dante Exum, quitte à ramener du meneur expérimenté mais moins cher que Hill. Comme Shelvin Mack, lui aussi dans les rangs d’Utah et agent libre. Ou encore Patty Mills, bon shooteur habitué à privilégier le collectif vu qu’il est formaté par les Spurs. Et pourquoi pas verser dans la nostalgie avec Deron Williams. Bref, le Jazz peut poursuivre avec George Hill s’il ne réclame pas trop, sinon ils devront trouver un meilleur rapport qualité/prix pour continuer de grandir.

Tout sera conditionné par le choix de Gordon Hayward dans l’Utah. On a envie d’être optimisme et de voir le Jazz poursuivre sa progression. Malheureusement l’historique récent ne plaide pas en leur faveur : les derniers agents libres majeurs de la franchise sont partis lors de la free agency (Carlos Boozer) ou ont été tradés avant, de peur de ne rien récupérer en échange (Deron Williams). Allez, Derrick Favors avait prolongé, on est mauvaise langue. Quoiqu’il en soit, il ne faudra pas oublier une chose : tous les manques ne pourront pas être comblés cet été, alors on continue d’avance en mettant un pied devant l’autre, sans se presser avec un noyau jeune comme celui dont dispose Quin Snyder.


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