Free Agency 2017 – épisode Kings : l’asile recrute ses nouveaux patients

Le 04 juin 2017 à 11:01 par David Carroz

Vlade Divac et Dave Joerger, Sacramento Kings
Source image : Youtube

Alors que le marché des agents libres approche, chaque franchise doit affiner sa stratégie et les General Manager doivent avoir mis en favori le tableau de Rob Hennigan. Suffisant pour sortir gagnant de cette free agency en grattant du gros poisson ou en réalisant quelques bons coups avec des signatures bon marché ? Comme on fait son lit on se couche, parait-il. Ça tombe bien, nous on ne dort pas, on préfère offrir quelques conseils personnalisés à la sauce TrashTalk pour que chaque équipe prépare au mieux cette période cruciale.

Les dernières périodes estivales, on se demandait si les Kings arriveraient à faire venir un joueur capable d’épauler DeMarcus Cousins et de leur faire franchir un palier, tout en guettant la rubrique faits divers, en attendant le premier faux pas d’une recrue. Les temps ont changé et on repart de zéro ou presque suite au trade du pivot aux alentours de la coupure All-Star, et c’est autour de Buddy Hield – et de la Draft – que Sacramento pose les nouvelles bases. Ce qui fait qu’on est un peu moins excité par la free agency à venir, même si les Kings ont de nombreux manques à palier.

Coup d’œil rapide

Masse salariale engagée pour 2017-2018 :

61 155 425 dollars, dont un peu plus de 2,5 millions de dollars réservés pour Matt Barnes et Caron Butler, pourtant loin de Sacto maintenant. Mais ça laisse une belle marge de manœuvre, si bien sûr des mecs sont intéressés.

Team option – l’équipe a la main pour prolonger le joueur :

Néant

Player option – le joueur a la main pour rester ou tenter d’aller gratter plus d’argent ailleurs :

Rudy Gay, qui a décidé de décliner son option et se retrouve libre. Sacré pari suite à sa blessure.

Langston Galloway dont on attend toujours la décision.

Restricted Free Agent – l’équipe peut s’aligner sur toute offre qui sera transmise à son joueur :

Ben McLemore. En fin de contrat rookie, il peut se retrouver à signer sa qualifying offer.

Unrestricted Free Agent – le joueur est libre comme l’air :

Tyreke Evans, Darren Collison, Ty Lawson.

L’agent libre à retenir : Tyreke Evans

Quand on fait le bilan des mecs susceptibles de quitter les Kings, on se dit que peu d’entre eux seront regrettés. Ben McLemore n’a jamais été à la hauteur des espérances placées en lui, Langston Galloway est certes un bon shooteur mais reste un arrière trop petit et Ty Lawson ne mérite qu’une place dans le cinq des alcooliques anonymes . Il reste donc les cas de Tyreke Evans et Darren Collison. Ce dernier a toujours fait le taf en sortie de banc, mais ses déboires avec la justice doivent pousser la franchise de Sacramento à couper les ponts avec lui, histoire de s’offrir un vestiaire apaisé et ne pas avoir à se soucier de tout ce qui est extra-sportif. C’est mieux pour construire avec un groupe jeune. Du coup on aimerait bien voir Tyreke Evans apporter son expérience au groupe tout en retrouvant son meilleur basket, lui qui avait brillé lors de son premier passage aux Kings. En sortie de banc, comme relai mais aussi complément de Buddy Hield – le vétéran peut jouer sur tous les postes du backcourt, son rôle de grand frère lui irait parfaitement.

L’agent libre à faire venir : Shelvin Mack

Les secteurs à améliorer sont légions dans la capitale californienne. Tous les postes ou presque manquent de talent, en quantité et en qualité. La raquette Skal Labissière – Willie Cauley-Stein a du potentielle, mais reste tendre. Et surtout sans doublure. Buddy Hield a tout à prouver encore à l’arrière. L’aile et le poste de meneur, avec les départs prévisibles des agents-libres, sont dépeuplés. Si on en croit les dernières rumeurs, les Kings miseraient – si c’est encore possible pour eux – sur De’Aaron Fox à la Draft, solutionnant – en partie – le choix du meneur. Il faudrait donc se pencher sur le recrutement d’un ailier, de préférence avec de la bouteille pour encadrer tout cela. Refaire venir Omri Casspi ou Matt Barnes ? Peu probable. Tenter le coup avec P.J. Tucker ou Luc Mbah a Moute ? Pourquoi pas. Espérer mieux, genre Andre Iguodala ou Otto Porter ? Restons sérieux deux secondes. Ce qui fait qu’on se demande si le mieux ne serait pas de prendre un mec avec déjà quelques kilomètres au compteur pour servir de mentor à De’Aaron Fox, si bien entendu celui-ci débarque bien à la Draft. Si le nom de Milos Teodosic a été évoqué à Sacto, c’est Shelvin Mack qu’on imagine très bien dans ce rôle. Le Serbe a certes plus de talent, mais il serait novice en NBA, d’où la préférence d’un mec rompu aux joutes de la Ligue. Sans compter que la doublure de George Hill au Jazz serait certainement moins cher. À moins que les Kings ne fassent venir un compatriote de Teodosic, Bojan Bogdanovic. Ils disposent des droits sur le joueur de Fenerbahçe et les négociations sont entamées. un ticket serbe en approche ?

La connerie à ne pas faire : oublier que la patience est une vertu

La reconstruction ne sera pas facile pour les Kings, eux qui viennent de galérer plusieurs saisons à essayer de devenir une équipe de Playoffs autour d’un joueur du calibre de DeMarcus Cousins. Déjà à l’époque, le talent du pivot n’attirait pas les agents-libres à Sacto, la faute à une organisation bancale en Californie. Le ménage a commencé, on tente donc de repartir sur des bases saines. Dave Joerger est la caution de ce nouvel état d’esprit sur le banc, on souhaite juste qu’en coulisses le front office suive et que ni Vlade Divac, ni Vivek Ranadive ne vont venir mettre à mal le taf de l’ancien coach de Memphis en lui mettant dans les pattes un mec qui ne colle pas à sa philosophie.

Cette free agency sera un premier test pour la reconstruction des Kings puisqu’elle doit permettre d’indiquer la direction que souhaite vraiment prendre Vlade Divac et l’identité que doit prendre la franchise sous l’impulsion du coaching de Dave Joerger. Le chantier est colossal, les besoins du roster immense. Alors il ne faudrait pas se planter au moment de poser les premières pierres de l’édifice. Priorité à celles solides qui permettront au reste de pousser correctement.