Game 1 pour des Warriors under control : 106 à 94, circulez y’a quasiment rien à voir…

Le 03 mai 2017 à 07:51 par Bastien Fontanieu

Warriors
Source image : Huffington Post

Une énorme surprise pour ce Game 1 entre Jazz et Warriors, puisque ce sont les soldats de Golden State qui se sont imposés devant leur public : eux aussi, pour ce qui est de gérer leur repos, y’a une vraie expertise…

On a vu les Cavs se la couler douce pendant une semaine avant de reprendre la compétition face aux Raptors, sans le moindre pépin à domicile. On s’impatientait à l’idée de retrouver les Warriors, qui s’étaient eux aussi pris une session canapé + Seigneur des Anneaux dans la gueule en attendant leur adversaire du second tour. Pas de problème non plus pour Stephen Curry et sa bande, eux qui ont envoyé un message d’entrée aux hommes de Quin Snyder. L’exécution bien polie sur demi-terrain c’est chouette, mais nous aussi on peut le faire… et encore mieux. Si Draymond Green et son meneur se sont évidemment régalés lorsque les opportunités d’attaquer rapidement furent présentes, il y avait surtout une vraie discipline montrée par les cadres comme les remplaçants, dans leur façon de gérer la rencontre. Un lead créé petit à petit, sans en faire une tonne, mais en ne laissant jamais au Jazz la possibilité de croire à un comeback. Lorsqu’il fallait se rapprocher de la vingtaine de points d’écart, les Dubs n’hésitaient pas à cavaler pour faire chauffer des jambes bien calmes ces derniers temps.

En face, forcément, un peu de fatigue après les émotions du Game 7, un peu de naïveté également face aux monstres de Golden State. George Hill et Gordon Hayward, exemplaires d’agressivité lors du tour précédent, se retrouvaient muselés par la défense californienne et n’assuraient pas leur production habituelle. Rodney Hood et Joe Ingles, toujours aussi appliqués, ne profitaient pas des rares instants d’échecs adverses pour courir, ce qui permettait aux Warriors de se replacer en défense. Il va falloir justement que le Jazz se libère un poil de ses habitudes pour survivre dans cette série. Pas pour organiser un concours de shoots, Golden State étant imprenable à ce jeu-là, mais plutôt pour punir les Dubs lorsqu’ils sont moins dedans en attaque. On l’a vu sur quelques situations offensives, Joe Johnson peut créer et Rudy Gobert finir, ce qui gène des Warriors n’ayant pas forcément le matos pour tacler ces deux joueurs. Dans tous les cas, il faudra que le duo Hill-Hayward fasse bien mieux au match suivant, sous peine de prendre une petite leçon encore plus sèche cette fois-ci.

Sur ce Game 1 assez représentatif de la série à venir, l’écart semblait trop grand entre le Jazz et les Warriors. Deux équipes aux potentiels nettement différents, et aux aspirations également différentes. Rendez-vous au G2, en espérant qu’à Utah on se fasse un peu violence.

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