L’Avis du Psy – S04 Épisode 12 : est-ce possible d’avoir une vie aussi triste qu’Erik Spoelstra ?

Le 06 janv. 2017 à 18:23 par Giovanni Marriette

Avis du Psy
Source : @artkor7 pour TrashTalk

On part sans plus attendre pour la douzième édition de cette Saison 4 de l’Avis du Psy. Cette semaine au programme ? Trois coachs pas au mieux de leurs formes, un franchise player de retour pour mettre du propre dans la maison, une melonite aiguë à la française, un Freak au contrôle anti-dopage, un candidat au MVP un peu trop hyperactif, un Australopithèque en voie de disparition, un Ranger trop sous-estimé et, évidemment, Dieu qui passe faire une bise. Allez, blouses enfilées, ordonnances toutes prêtes, let’s go.

PlacePatientLe compte-rendu de la visite

10°

Chris Paul

Chris Paul


Si le début de saison de Chris et des Clippers avait été de plutôt bonne facture, c’est une franchise déglinguée que le meneur All-Star va retrouver ce soir pour son retour officiel. Deux victoires et cinq défaites en son absence, et même six si l’on prend en compte le match face à NOLA lors duquel il était revenu jouer les pompiers de service la semaine passée. Pendant ce temps ? Les Rockets se sont échappées telles des fusées (merci), et l’on ne parle même pas du rythme de croisière infernal imposé par les Dubs et les Spurs, impossible à tenir pour cette escouade des Clippers qui, on le rappelle, est censée être candidate au titre. Dur à vivre pour Chrissou, lui qui continue à croire à bientôt 32 ans qu’il ira un jour en Finale de Conférence et qui commence à réfléchir sérieusement à l’idée de rejoindre une superteam l’été prochain pour y parvenir. On y aura donc peut-être droit, peut-être pas, mais une chose est sûre ou presque, on dirait bien que le “projet Clippers” n’aura finalement jamais marché. Triste pour CP3, triste pour les Clippers et leurs fans, même si ces derniers seront tout heureux de voir, en changeant de fanbase, qu’il existe d’autres manières de marquer un panier que sur pick and roll.

Stan Van Gundy
Pistons
On nous vendait les Pistons comme une franchise en plein renouveau, à même d’aller titiller les C’s, les Raptors ou les Hawks pour la place de dauphin à l’Est. Puis patatra, les beaux rêves et la stratégie de Stan Van Gundy semblent être tombés à l’eau, au rythme des ogives destructrices de son pivot au lancer. Un Dede qui devient de plus en plus insipide et qui semble être déconnecté, l’absence en début de saison de Reggie Jackson, qui n’a d’ailleurs pas franchement donné satisfaction depuis son retour, la mise au ban de Stanley Johnson… et donc un piteux stationnement au classement, plus proche des Nets que des Cavs, au grand damn du sosie de Wario qui en avait ce matin gros sur la patate. Car il en a connu des joueurs dans sa carrière de coach SVG, mais rarement il a eu à faire à un roster talentueux certes, mais dont le joueur le plus méritant se nomme Jon Leuer. Une dernière phrase qui l’a d’ailleurs fait fondre en larmes à sa simple prononciation, pendant que le Psy ne pouvait pour sa part s’empêcher d’avoir un léger fou rire mal dissimulé. Allez gros, février arrive, va falloir être malin pour redresser tout ça. Mais garde Jon Leuer hein.

Giannis Antetokounmpo
Giannis Antetokounmpo
Le Psy avait déjà rencontré le gamin à plusieurs reprises mais il avait besoin de revoir cela de ses propres yeux. Victime de plusieurs saignements de nez à la vue des highlights et des lignes statistiques de la bête cette saison, il voulait ainsi ausculter ce corps si spécial pour comprendre, et éventuellement être capable un jour d’arriver à reproduire ne serait-ce que 1% des folies que nous sert Giannis chaque soir. Verdict ? Tout bonnement impossible, le Psy ayant découvert lors des radios pratiquées que le corps du Freak était constitué à 95% de chewing-gum à la place des os, et à 5% d’élastiques à la place des muscles, alors que son corps à lui n’est constitué que de gras et de bile. Pas juste, vraiment pas juste mais nous voilà donc devant un fait accompli, Giannis Antetokounmpo n’est pas un être humain comme nous autres. Prochains records dans le viseur ? Poser un tomar avec appui en dehors de la ligne des trois-points, traverser le terrain sans dribbler, en deux pas, et se faire siffler trois secondes dans la raquette, mais dans les deux en même temps. Vous verrez qu’on va y arriver.

J.R. Smith
JR Smith
C’est un Gérard un peu soucieux que le Psy a reçu ce matin. Et après le hug habituel entre les deux sauces, ce dernier s’est vite rendu compte que la panique passagère de son patient préféré était aussi sérieuse que logique. Quoi de flippant en effet que de recevoir un message à 2h du mat’ (alors que vous êtes déjà complètement piché), un message vous annonçant que votre franchise vient d’acquérir Kyle Korver pour venir marcher sur vos plates-bandes ? Le bad-boy tatoué et alcoolique face à un espèce de gendre parfait, lui aussi adepte du parking ? Humm, il va de soi que les Cavs ont cherché à mettre un petit coup de pression à un Gégé dans l’incapacité de se défendre à cause de ce pouce cassé et ça, l’idole a du mal à l’encaisser. Mais rassurez-vous, le Psy a su trouver les mots, une fois de plus, pour remettre J.R. dans le droit chemin et laissez-moi vous dire que quand il sera de retour sur les parquets, vous n’êtes pas prêts pour le genre de festival que vous aurez sous les yeux. Ceci est une promesse, be ready.

Tom Thibodeau
Les Bulls et Tom Thibodeau manquent-ils de solutions ?
Le pétage de câble de la semaine ? Il est à mettre au crédit de l’ancien coach des Bulls. Un homme appelé cet été à la barre d’un bateau Wolves qui se devait être beau, propre et rapide, mais qui s’avère être peuplé de marins aussi indisciplinés que schizophrènes. Zach LaVine, Karl-Anthony Towns et surtout Andrew Wiggins pour ne pas les citer, autant de jeunes capables d’exploser les compteurs un soir pour être totalement invisibles le lendemain. Laisser complètement alone le copain qui fait la remise en jeu, oublier de jouer un troisième quart-temps, laisser Robert Covington planter un gros game winner… Y’a pas à chier comme dirait l’autre, c’est bien de l’indiscipline qui règne dans le roster de Minny, malgré l’arrivée d’un général en chef pourtant pas connu pour laisser passer ce genre d’erreur. Du coup Tom se gratte la tête, Tom s’arrache les cheveux, et comme il n’en a déjà pas beaucoup le Psy se devait donc d’intervenir. En lui faisant finement comprendre par exemple que s’il continuait sur cette pente… il pourrait peut-être se retrouver avec trois n°1 de Draft dans son roster la saison prochaine… De quoi redonner le sourire, et en moins de trois secondes chrono. Quand on vous dit que c’est un métier.

Andrew Bogut
Andrew Bogut
Initiative purement personnelle du Psy que de faire venir Andrew Bogut au cabinet cette semaine. Car en apprenant que le pivot australien avait de bonnes chances de quitter les Mavs avant le mois de mars, c’est un théorème ancestral qui a rejailli dans son cerveau de génie : non, la carrière de Boggy n’aura probablement jamais été ce qu’elle aurait du être, malgré de belles promesses à Milwaukee, malgré le titre de champion avec les Warriors. Car – respiration – l’Australopithèque fait partie des dix meilleurs pivots de la Ligue. Voire du Top 5, si l’on prend on compte uniquement ces vrais postes 5 de formation qui disparaissent aussi vite qu’un kebab chez Deron Williams. Et ça malheureusement, la NBA ne s’en sera que trop peu rendue compte, offrant à Bogut des jobs d’éboueur à répétition alors que son génie offensif restait le plus souvent à la cave. On verra où l’actuel joueur de Dallas atterrira dans quelques semaines si trade il y a, on verra quel apport il sera en mesure d’offrir à son éventuelle nouvelle franchise, mais le Psy avait besoin de le dire à son patient : non Andrew, ton talent n’est pas reconnu à sa juste valeur.

Russell Westbrook

Freez.er

Nouvelle visite ce matin pour le patient le plus présent cette année à la clinique. Au programme ? Distribution habituelle de haricots magiques, massages aux huiles essentielles et tout le toutim. Voilà le genre de traitement qu’il faut pour ce genre de phénomène, puisque – rappelons-le – Russell a quand même offert un combo rare cette semaine. Une défaite malgré une fiche à 49 pions ? Check. Un ballon dans la gueule d’un arbitre ? Check aussi. Autant vous dire que lorsque l’on vous promettait récemment que Russell Westbrook ne tiendrait pas forcément toute la saison sur le même rythme, on commence à voir-là les prémices d’une implosion de plus en plus proche. Surveillance rapprochée donc pour le patient RW, car attention les yeux le jour où ça va péter.

Kemba Walker
Kemba Walker, TrashTalk Fantasy League
Comme chaque année, Monsieur Kemba Walker et la communauté des Frelons font les intéressants sur une vidéo nous expliquant pourquoi et comment Baba doit faire partie – enfin – des joueurs sélectionnés pour participer au prochain All-Star Game. Sauf que malheureusement, et le Psy a commencé à en faire part au Ranger, le pauvre homme risque une fois de plus de voir l’invitation lui passer sous le nez. Même malgré le nouveau règlement concernant les votes, ce sont bien Kyrie Irving, Isaiah Thomas, Kyle Lowry, John Wall et Dwyane Wade qui devraient passer devant Kembaba dans la catégorie backcourt, en sachant également que des génies comme Derrick Rose ou Jeremy Lin sont actuellement devant lui aux votes du basketix de base public. La surprise sera peut-être malgré tout là mais il faut en tout cas que le meneur des Hornets s’y prépare, le All-Star Week-End va peut-être bien lui passer sous le nez une fois de plus…

Rudy Gobert
russell-chamberlain
On pensait que le message avait été passé de la bonne manière la dernière fois, lorsque Rudy Da Gobert s’était pointé au cabinet la culotte à l’envers en clamant haut et fort qu’il était l’un des dix meilleurs joueurs de la Ligue cette saison. Bah voyons. L’oreille tirée donc, mais une leçon apparemment pas retenue par le pivot français puisque le bougre a remis le couvert cette semaine en déclarant sans sourciller qu’il estimait mériter sa place au All-Star Game. En soi ? Pas forcément une énorme connerie, des mecs proposant des stats comme celles de Rudy ayant déjà été conviés par le passé et le Jazz méritant sans doute d’avoir un ressortissant présent en février à New Orleans. Sauf que la NBA ainsi faite ne laisse absolument aucune place au suspense concernant Rudy, notamment parce que depuis quelques saisons les pivots sélectionnés pour le ASG sont… des ailiers. Alors le Psy n’a eu qu’un conseil pour son poulain géant shooté au melon, calm down please. Parce qu’on la sent la prochaine étape, celle où il va nous sortir qu’il se sent l’égal de Wilt Chamberlain, Kareem Abdul-Jabbar, Bill Russell et JaVale McGee. Faut se calmer Rudy, stoplé.

Erik Spoelstra
Pleurs, larmes
Le sceptre de patient de la semaine revient sans contestation possible à Erik Spoelstra. On parle quand même ici d’un homme ayant eu sous ses ordres LeBron James, Dwyane Wade, Chris Bosh et Ray Allen il n’y a pas si longtemps que ça, et qui s’est donc retrouvé mardi avec un roster composé de Luke Babbitt, Rashard McGruder, Willie Reed, Josh Richardson, Goran Dragic, Derrick Williams, Udonis Haslem et Wayne Ellington. C’est bon ? Tout le monde a vomi ? Alors on en rajoute une couche, car le pauvre Spo’ a appris le surlendemain qu’il devrait se passer de Justise Winslow probablement pour… le reste de la saison. Est-ce suffisant pour sombrer dans la déprime ? Oh que oui. Est-ce suffisant pour être placé immédiatement au service des personnes à surveiller de très très près par le Psy ? Bien évidemment. Alors tous les feux sont au rouge, et si vous apercevez Rico se rendre en quincaillerie pour acheter une corde, prévenez-nous vite. Très vite.

C’est tout pour cette semaine et c’est déjà pas mal. Rendez-vous vendredi prochain pour de nouvelles aventures médicamenteuses et d’ici-là on ne change pas une équipe qui gagne alors n’hésitez pas à nous balancer tout comportement chelou. Allez, bisous.

Image de couverture : @artkor7 pour TrashTalk


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