Controverse du jour : le tir au buzzer de Terrence Ross refusé, what the fuck en fait ?

Le 21 nov. 2016 à 07:28 par Bastien Fontanieu

Terrence Ross
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Dans la défaite des Raptors hier soir à Sacramento (102-99), la toute dernière action du match a créé un vent de colère à Toronto, après une décision arbitrale qui laisse forcément de nombreux points de suspension…

Remettons-nous dans le contexte, avant de dérouler le câble comme dirait l’autre. En visite chez les Kings après avoir battu Denver, l’équipe de Kyle Lowry devait impérativement abattre l’asile californien et pour une raison assez simple : Boogie et ses potes avaient gagné au Canada il y a deux semaines. Un pauvre match de la part des soldats de Céline Dion, qui nous poussait forcément à attendre un vrai match du finaliste de la Conférence Est l’an dernier. Sauf qu’après quelques vifs échanges entre Rudy Gay, Jonas Valanciunas et Darren Collison, le match se terminait sur une ultime action, une remise en jeu des visiteurs avec trois points de retard et seulement 2,4 secondes à jouer. Le temps de catcher, se redresser et dégainer, en gros, soit exactement ce qu’avait prévu Terrence Ross de près de 10 mètres. Le dino récupère la gonfle et feinte Matt Barnes, avant d’envoyer une prière qui fait ficelle au buzzer. Célébration, public en larmes, patati patata, on se dit du coup qu’on va filer en prolongation… mais non. Car les arbitres doivent revoir l’action, afin de vérifier si le tir a notamment été relâché avant la red light. Un check protocolaire qui deviendra finalement scandaleux pour les Raptors, puisque le tir sera finalement refusé par le corps arbitral. Pourtant, Ross lâche clairement son tir avant le triple zéro, et inutile de préciser qu’il se trouve clairement derrière l’arc. Alors pourquoi ce refus et comment est-ce possible ?

Tout le coeur de cette séquence repose sur un geste de DeMarcus Cousins, qui offrira finalement la victoire aux siens. L’intérieur joue bien la remise en jeu et touche la gonfle du bout des doigts, ce qui précipite d’ailleurs Ross dans sa décision. Les arbitres voient bien cette quasi-interception, ce qui aurait – du coup – dû déclencher l’horloge. Car pour rappel, le moindre contact avec le cuir est un départ d’action, mais la table de marque de Sacramento a un peu abusé sur le rouge et celle-ci oublie d’appuyer sur le bon bouton… Résultat des courses, c’est près d’une demi-seconde qui est zappée par la table, et que les arbitres doivent prendre en considération. Really ? Oui. Car les règles sont claires dans le bouquin parfois peu évident de la Ligue : les hommes au sifflet peuvent, et doivent, agir en prenant compte des potentielles erreurs de chronomètre. Une nouveauté qui a été imprimée en lien avec les replays intronisés dans chaque rencontre, ce qui doit probablement ravir les fans des Spurs encore traumatisés par le tir de Derek Fisher. Avec l’arrivée massive de replays durant les matchs, et notamment les fins de matchs, cette possibilité offerte aux arbitres n’avait pas encore été aussi brutalement utilisée, ce qui a forcément rendu fou Dwane Casey et son groupe. Car en regardant le ralenti une dizaine de fois, l’autorité arbitrale décida de se baser sur la ‘logique’ suivante. Si Ross lâche son tir avec 0,5 secondes restantes, et que la table de marque a mis au moins 0,5 secondes à démarrer l’horloge après le contact de DeMarcus Cousins, la soustraction impose un buzzer assez vilain aux Raptors.

Faut-il changer cette règle ? Et comment Ross aurait-il agit s’il avait vu l’horloge se déclencher plus tôt ? Auraient-ils dû rejouer toute l’action ou aller en prolongation ? Encore une folle nuit en NBA, et une affaire qui devrait remuer des fans à Toronto. Mais une chose est sûre, et malheureusement les Dinos devront l’assumer : il fallait mieux jouer sur les 47 minutes précédentes, pour éviter ce genre d’emmerde. Next.