La NBA retient sa leçon et veut offrir plus d’options aux équipes pour retenir leurs stars : merci KD

Le 18 nov. 2016 à 14:27 par Bastien Fontanieu

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Si le business de la Ligue a forcément lâché un grand sourire en voyant Kevin Durant rejoindre les Warriors cet été, un aspect global a été immédiatement barré et a grandement fâché les autres équipes : celui de l’équilibre au sein de la NBA.

Adam Silver en parlait depuis plusieurs semaines, et il était conscient que cet automne serait un grand tournant pour son entreprise. En effet, le boss savait que les gueulantes s’enchaînaient et les plaintes s’accumulaient sur son bureau, en voyant des joueurs ‘contourner’ certaines règles afin de satisfaire leurs propres envies. Rien de mal de leur point de vue, mais le niveau de compétition chutait forcément en voyant cette élite dominer le jeu pendant que les autres se battaient uniquement pour leur survie et une élimination obligatoire en Playoffs. Cleveland et Golden State, deux énormes cylindrées qui vont probablement s’affronter dans quelques mois pour la troisième saison consécutive (ce qui n’est jamais arrivé dans l’histoire), voilà le genre de co-dictature qui ne plaît pas à tout le monde, surtout le patron. Du coup, afin de continuer dans ses envies de rééquilibre global et en voyant les négociations du nouveau CBA se dérouler en ce moment-même, Silver a décidé de mettre sur la table un point fondamental : celui de permettre aux équipes de retenir leurs joueurs. Non pas en les forçant à devoir rester, mais en offrant au moins un peu plus de pouvoirs aux franchises, plutôt que de se retrouver entubées suite à un départ écrit dans une lettre mielleuse. Référence à une zone de confort californienne, certes, mais pas seulement : interviewé sur Sirius XM Radio, Adam a donné quelques pistes sur les nouveautés à venir.

Sans vouloir être trop spécifique aujourd’hui, une des choses dont nous avons parlé lors des récentes négociations est le fait de trouver de nouvelles opportunités pour chaque franchise, afin que celles-ci puissent retenir leurs joueurs. Des avantages dans les discussions, comme le fait de pouvoir agir plutôt par exemple, pour prolonger un contrat. Dans notre convention actuelle, une équipe peut proposer à son joueur un contrat plus long et donc offrir plus d’argent, mais si nous permettons ces discussions plus tôt dans le temps, les équipes seront dans de meilleures positions afin de savoir quelles sont les intentions des joueurs. Elles sauront également si elles peuvent les retenir, et si ce n’est pas le cas comment agir en échangeant ce joueur contre un retour de valeur.

Voilà une piste intéressante, et qui fait notamment référence à deux franchises qui en ont chié ces dernières années. Cleveland, suite au départ de LeBron en 2010, et Oklahoma City, suit au départ de Durant en 2016. Pensant pouvoir conserver leur star, les deux équipes ont tenté de faire de leur mieux lors des périodes de négociations démarrant chaque année le 1er juillet, mais la drague lourdingue opérée par la concurrence a complètement éteint la flamme qui existait entre ces phénomènes et leur franchise, laissant toute une ville dans une merde un poil trop noire : perdre des joueurs aussi précieux contre rien du tout, walou, Silver veut que cela ne se produise plus autant que dernièrement. On pourrait donc concevoir une période d’attente habituelle pour toutes les franchises de la Ligue (1er juillet, on touche pas), mais offrir deux semaines ou une semaine d’avance à l’équipe actuelle du joueur bientôt agent-libre, afin de voir quelles sont ses intentions. Impossible de tout déchiffrer bien évidemment, la preuve avec Durant dont le cerveau s’est retourné en l’espace de quelques heures, mais au moins la NBA sauverait quelques scénarios catastrophiques, comme ceux qu’on a pu voir ces dernières années. Reste à savoir si les joueurs seront ok pour ajouter cela dans les négociations actuelles, eux qui souhaitent obtenir encore plus de pouvoir décisionnaire et feront certainement blocus si la Ligue veut redonner le volant dans les mains des franchises.

Dans certains cas, les joueurs acceptent de faire le job ‘proprement’, en laissant à leur équipe la possibilité de récupérer une contrepartie minimum. Mais dans les cas extrêmes, une franchise peut se retrouver condamnée pendant des années : Silver veut équilibrer tout ça, à lui de faire passer la pilule aux joueurs.

Source : Sirius XM Radio


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