Les Spurs ont eu leur revanche à Houston : 106 à 100, un partout dans le derby texan

Le 13 nov. 2016 à 09:19 par Bastien Fontanieu

Kawhi Leonard
Source image : Pounding the Rock

Après la défaite à la maison ce mercredi contre James Harden et sa bande, les hommes de Gregg Popovich devaient égaliser à quinze partout dans ce duel du Texas : mission accomplie à Houston ce samedi.

Sacré derby, déjà deux rencontres de jouées et donc deux restantes, le 20 décembre puis le 6 mars. Comme souvent, Spurs et Rockets se sont rentrés dedans avec pas mal d’intensité, afin de rappeler qui est le patron de leur région. Il y a quelques jours, c’est le barbu qui se permettait de poser sa brouette sur la table en claquant un triple-double et en déroulant surtout une belle partition offensive lors de la gestion de fin de match. Du coup, San Antonio avait à coeur de se reprendre en allant cette fois jouer Houston dans son antre, après un petit moment joyeux la veille contre Détroit. Une victoire, un back-to-back, les jambes lourdes, mais pas d’excuses. Car lorsqu’on affronte le voisin de palier, on n’en cherche pas, des excuses. Et c’est avec cette attitude que les Spurs ont attaqué la partie, verrouillant intégralement leur raquette et agressant les extérieurs afin de calmer encore plus la machine offensive de Mike D’Antoni. Seulement 40 points en première mi-temps, autant dire que cette saison le nombre de… quart-temps au-delà de la quarantaine sera assez élevé chez les Rockets. Mais c’est justement le ton qu’il fallait donner, notamment Danny Green qui était envoyé au bûcher en devant défendre sur le gaucher local. Toujours aussi incisif dans ses pénétrations mais bien dirigé par l’ailier aux longs bras qui forçait du coup ballons perdus sur ballons perdus (7 hier soir, 8 mercredi), Harden termina certes sa partie en triple-double une nouvelle fois mais les dégâts étaient beaucoup moins importants, offrant du coup une belle porte pour les anciens en noir et blanc.

Car ce sont bien les anciens qui ont permis en grande partie cette belle victoire à l’extérieur, une qui a maintenu le parfait bilan des Spurs hors de leurs terres. Entre un Manu Ginobili dont l’âge était subitement divisé par deux, l’agressivité de Tony Parker en pénétration et l’abattage de Pau Gasol sous les arceaux comme à mi-distance, San Antonio s’est offert un rare luxe : celui de pouvoir gagner un match sans avoir à compter sur un énorme Kawhi Leonard. Car depuis le début de saison, la machine dirigée par Gregg Popovich devait souvent s’en remettre aux exploits du All-Star, tout simplement en feu sur ses deux premières semaines de reprise. Cependant, avec un coup de mou face aux Pistons et une partie tout aussi average à Houston, les Spurs devaient faire appel à d’autres apports, d’autres moyens de l’emporter. En seconde période, la défense reprenait l’eau et quelques minutes supplémentaires auraient probablement permis à Eric Gordon et ses flèches de renverser la rencontre, mais le boulot abattu en première période était suffisant pour éviter une catastrophe au finish. Et en l’emportant à l’extérieur, c’est un peu de répit qui a été offert aux soldats texans, eux qui avaient vécu une sale semaine en s’inclinant face au Jazz, aux Clippers et donc aux Rockets.

La bonne nouvelle, c’est que ce type de victoire va pouvoir permettre au groupe de retrouver le bon chemin, et aborder la fin du mois avec assurance. La mauvaise, c’est que cette fin-novembre sera justement un gros test pour les anciens : 6 matchs sur 9 en déplacement, en même temps est-ce vraiment une mauvaise nouvelle quand on voit comment les Spurs jouent à l’extérieur…

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