Amour et trahison : Jerry West aurait volontiers quitté sa zone de confort s’il en avait eu l’occasion

Le 20 oct. 2016 à 23:03 par Tarik

Jerry West
Source : NBA Photos

Alors qu’on évoque de plus en plus de possibles restrictions venant de la Ligue pour éviter de nouveaux assemblages de “superteam”, le légendaire Jerry West, lui, envie la situation actuelle des joueurs qui jouissent d’une liberté de choix qui n’était pas si évidente à son époque…

Celui que l’on surnomme “The Logo” pour avoir donné sa silhouette au symbole de la Ligue (sans que cette dernière n’ait jamais reconnu officiellement qu’il en est bien le modèle) s’est livré au micro de l’incontournable Adrian Wojnarowski dans son show The Vertical. Au milieu de questions relatives à l’intersaison des Warriors, Woj’ demande à Jerry West s’il aurait pu quitter les Lakers, alors qu’il était encore joueur, pour former une “superteam” avec Bill Russell aux Celtics, voici la réponse du légendaire numéro 44 de la franchise pourpre et or :

Oh oui. Je pense qu’à ce moment là, nous n’étions pas représentés et nous avions des propriétaires bien moins honnêtes qu’aujourd’hui. Je sais, je n’ai pas dit la vérité à deux reprises […] On peut me dire non, je comprends ça, mais s’il vous plait, soyons honnêtes sur ces discussions contractuelles. Nous n’avions aucun agent qui travaillait pour nous, et je serai parti. À coup sûr, je serai parti.

Le timing de la confidence n’est pas surprenant, l’actuel consultant des Warriors a évidemment aidé Kevin Durant à “quitter sa zone de confort”. West tente peut-être (avec cette projection qui aurait réellement chamboulé l’histoire de la Ligue) de jouer les paratonnerres pour sa nouvelle recrue. “J’aurais fait comme Durant” dit en substance le seul joueur de l’histoire à avoir été MVP de Finales perdues en tournant à près de 38 points par match (c’était en 1969, en sept matches face à Boston justement, et West formait alors un “Big Three” avec Elgin Baylor et Wilt Chamberlain). Même sans la venue de KD à Oakland, cet aveu, assez moche, est certainement vrai et plutôt compréhensible. Champion à une seule reprise, en 1972, West a joué en tout neuf Finales NBA. On veut bien croire que ses huit échecs devant la dernière marche lui aient donné des envies d’ailleurs. Il se vengera finalement en tant que dirigeant, par procuration, en remportant pas moins de six titres avec sa franchise de toujours.

Si Jerry West, le joueur, avait eu l’occasion de choisir comme il l’imagine aujourd’hui, est-ce qu’un retour plusieurs années plus tard au sein de la direction des Lakers aurait été possible ? Quid de la formation des dynasties qui ont suivi ? Du duo Magic-Jabbar ? De l’arrivée de Kobe et du Shaq ? Autant d’épisodes auxquels West a contribué et qui n’auraient sans doute jamais vu le jour s’il avait pris la poudre d’escampette…

Source : Silver Screen & Roll